Trois lauréats algériens ont reçu ce jeudi à Paris, avec trois autres universitaires français, le Prix Maurice Audin de mathématique, du nom de ce mathématicien et militant anticolonialiste français disparu le 21 juin 1957 après son arrestation par les soldats français à Alger, en pleine Guerre de Libération nationale. Cette cérémonie de remise du Prix, qui a coïncidé avec le 50e anniversaire de la disparition de ce militant anticolonialiste, a eu lieu à la Bibliothèque nationale de France (BNF) en présence de nombre de personnes, dont l'épouse de Maurice Audin, Josette Audin, le militant anticolonialiste, journaliste et écrivain Henri Alleg, le président de l'Association France Algérie, Pierre Joxe, le représentant de l'Ambassade d'Algérie en France ainsi que des historiens et des universitaires. Pour la session 2006, le Prix a été remis à Nadjia El Saadi, de l'Institut national de la planification et de la statistique d'Alger, et à Thierry Barbot, chargé de recherche à l'Ecole normale supérieure de Lyon. Le Prix Maurice Audin de la session 2007 est revenu ex aequo à Dalila Azzam Laoui, maître de conférences à l'université de Jijel et à Abdelfatah Bouziani, professeur au centre universitaire d'Oum El Bouaghi, ainsi qu'à Didier Bresch, directeur de recherche au CNRS (Centre national français de recherche scientifique) et à Benoît Des jardin, professeur associé à l'Ecole normale supérieure de Paris. Les heureux lauréats ont exprimé leur sentiment du moment, mêlant joie et fierté, et ont insisté sur le développement de la recherche et de la coopération entre les scientifiques des deux rives de la Méditerranée. Les chercheurs algériens ont dédié le Prix "au peuple algérien" et à ceux qui les ont soutenus dans la réalisation de leurs travaux de recherche représentant des "dossiers de qualité", comme l'a indiqué Pierre Louis Lions, président du jury du Prix et éminent mathématicien français. "Je suis très contente et très honorée de recevoir un Prix de mathématique et en plus, une distinction qui a une très grande valeur historique aussi bien pour moi que pour mon pays", a déclaré à l'APS Nadjia El Saadi dont le travail de recherche sur les statistiques et leur application dans le domaine végétale a été récompensé. Elle a ajouté que cette récompense va la "motiver encore plus à faire plus d'efforts et avancer plus au niveau de la recherche". "C'est un prix que je dédie à toute l'Algérie, à tout le peuple algérien et à tous ceux qui m'ont soutenue", a-t-elle dit. Les mêmes impressions ont été partagées par Dalila Azzam Laoui et Abdelfatah Bouziani qui ont dit leur "joie et leur fierté d'être primés aujourd'hui". Eux aussi ont dédié ce Prix "au peuple algérien" et à leurs "parents". Pour l'épouse de Maurice Audin, Josette Audin, ce Prix permet de garder toujours d'actualité l'exigence de la vérité sur la disparition de son mari, soulignant l'intérêt d'attribuer ce prix à un lauréat algérien et un autre français. "Ce Prix représente beaucoup pour moi, car d'une part il a été créé au moment de la disparition de Maurice Audin (en 1957) et d'autre part, il a été repris maintenant parce que les choses ne se sont pas dénouées", a-t-elle indiqué à l'APS. Elle a indiqué que c'est "très important qu'un Algérien soit distingué par ce Prix car quand Maurice Audin a été arrêté, il s'est considéré comme un Algérien et il a milité pour l'indépendance de l'Algérie". Mme Audin vient d'adresser au président français une lettre ouverte dans laquelle elle demande que toute la vérité soit faite sur la disparition de son mari, il y a 50 ans. "Quoi qu'il arrive, notre combat pour que la vérité soit faite continue même si 50 ans, c'est beaucoup", a-t-elle confié à l'APS en marge de cette cérémonie. Cette dernière a été organisée par l'association Maurice Audin dont le but est de donner "une structure au prix Maurice Audin qu'il n'avait pas au départ", a indiqué M. Gérard Tronel, un des responsables de l'association. L'occasion a été saisie pour organiser une rencontre marquée par les témoignages de plusieurs personnalités qui ont évoqué la mémoire de Maurice Audin et rappeler l'ampleur de la torture et d'autres actes de répression, dont les disparitions, pratiqués par l'armée coloniale pendant la guerre de Libération nationale. Trois lauréats algériens ont reçu ce jeudi à Paris, avec trois autres universitaires français, le Prix Maurice Audin de mathématique, du nom de ce mathématicien et militant anticolonialiste français disparu le 21 juin 1957 après son arrestation par les soldats français à Alger, en pleine Guerre de Libération nationale. Cette cérémonie de remise du Prix, qui a coïncidé avec le 50e anniversaire de la disparition de ce militant anticolonialiste, a eu lieu à la Bibliothèque nationale de France (BNF) en présence de nombre de personnes, dont l'épouse de Maurice Audin, Josette Audin, le militant anticolonialiste, journaliste et écrivain Henri Alleg, le président de l'Association France Algérie, Pierre Joxe, le représentant de l'Ambassade d'Algérie en France ainsi que des historiens et des universitaires. Pour la session 2006, le Prix a été remis à Nadjia El Saadi, de l'Institut national de la planification et de la statistique d'Alger, et à Thierry Barbot, chargé de recherche à l'Ecole normale supérieure de Lyon. Le Prix Maurice Audin de la session 2007 est revenu ex aequo à Dalila Azzam Laoui, maître de conférences à l'université de Jijel et à Abdelfatah Bouziani, professeur au centre universitaire d'Oum El Bouaghi, ainsi qu'à Didier Bresch, directeur de recherche au CNRS (Centre national français de recherche scientifique) et à Benoît Des jardin, professeur associé à l'Ecole normale supérieure de Paris. Les heureux lauréats ont exprimé leur sentiment du moment, mêlant joie et fierté, et ont insisté sur le développement de la recherche et de la coopération entre les scientifiques des deux rives de la Méditerranée. Les chercheurs algériens ont dédié le Prix "au peuple algérien" et à ceux qui les ont soutenus dans la réalisation de leurs travaux de recherche représentant des "dossiers de qualité", comme l'a indiqué Pierre Louis Lions, président du jury du Prix et éminent mathématicien français. "Je suis très contente et très honorée de recevoir un Prix de mathématique et en plus, une distinction qui a une très grande valeur historique aussi bien pour moi que pour mon pays", a déclaré à l'APS Nadjia El Saadi dont le travail de recherche sur les statistiques et leur application dans le domaine végétale a été récompensé. Elle a ajouté que cette récompense va la "motiver encore plus à faire plus d'efforts et avancer plus au niveau de la recherche". "C'est un prix que je dédie à toute l'Algérie, à tout le peuple algérien et à tous ceux qui m'ont soutenue", a-t-elle dit. Les mêmes impressions ont été partagées par Dalila Azzam Laoui et Abdelfatah Bouziani qui ont dit leur "joie et leur fierté d'être primés aujourd'hui". Eux aussi ont dédié ce Prix "au peuple algérien" et à leurs "parents". Pour l'épouse de Maurice Audin, Josette Audin, ce Prix permet de garder toujours d'actualité l'exigence de la vérité sur la disparition de son mari, soulignant l'intérêt d'attribuer ce prix à un lauréat algérien et un autre français. "Ce Prix représente beaucoup pour moi, car d'une part il a été créé au moment de la disparition de Maurice Audin (en 1957) et d'autre part, il a été repris maintenant parce que les choses ne se sont pas dénouées", a-t-elle indiqué à l'APS. Elle a indiqué que c'est "très important qu'un Algérien soit distingué par ce Prix car quand Maurice Audin a été arrêté, il s'est considéré comme un Algérien et il a milité pour l'indépendance de l'Algérie". Mme Audin vient d'adresser au président français une lettre ouverte dans laquelle elle demande que toute la vérité soit faite sur la disparition de son mari, il y a 50 ans. "Quoi qu'il arrive, notre combat pour que la vérité soit faite continue même si 50 ans, c'est beaucoup", a-t-elle confié à l'APS en marge de cette cérémonie. Cette dernière a été organisée par l'association Maurice Audin dont le but est de donner "une structure au prix Maurice Audin qu'il n'avait pas au départ", a indiqué M. Gérard Tronel, un des responsables de l'association. L'occasion a été saisie pour organiser une rencontre marquée par les témoignages de plusieurs personnalités qui ont évoqué la mémoire de Maurice Audin et rappeler l'ampleur de la torture et d'autres actes de répression, dont les disparitions, pratiqués par l'armée coloniale pendant la guerre de Libération nationale.