Au lendemain des révolutions arabes, le vent de la liberté d'expression souffle en Egypte et en Tunisie. Des livres auparavant bannis réintègrent les librairies. Selon The Guardian du 28 février, un grand nombre de titres à contenance politique censurés par le gouvernement du président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali vont réintégrer les étagères des librairies et bibliothèques tunisiennes. L'Association Internationale des Editeurs rapporte que La Régente de Carthage, de Nicolas Beau et Catherine Graciet, publié en septembre 2009, fait partie des livres de nouveau en vente. Le livre, très critique vis-à-vis de l'ancien président, et surtout de sa femme, Leila, était censuré en Tunisie, mais néanmoins connu du peuple, piraté sur Internet ou échangé clandestinement de main à main. Nicolas Beau est venu récemment présenter son livre à Tunis et rencontrer ses lecteurs. Un autre livre - enquête à être autorisé est celui de Michel Camau et Vincent Geisser sur le coup d'Etat tunisien de 1987, Habib Bourguiba: La Trace et l'Heritage, publié en 2004. Enfin, parmi les livres notables à être enfin distribués en Tunisie se trouve L'assassinat de Salah Ben Youssef, d'Omar Khlifi, un livre sur l'assassinat par balle d'un ministre tunisien, à Franckfort, en 1961, ainsi que les travaux de recherche du journaliste Taoufik Ben Brik, très critiques du gouvernement Ben Ali. Alexis Krikorian, directeur du Programme pour la Liberté de Publication de l'Association Internationale des Editeurs (IPA), déclare que l'émergence au sein des librairies tunisiennes, de ces livres autrefois interdits, était une "très bonne nouvelle". Il précise que bien qu'une certaine censure agisse toujours concernant le choix des titres de ces livres, la procédure légale de soumission des publications "n'était plus appliquée". Concernant l'Egypte, Salwa Gaspard, de l'éditeur Saqi Books, rapporte que certains livres auparavant interdits ont été soudainement l'objet de ventes improvisées au coin des rues ou dans des kiosques à journaux. Des livres critiques et satiriques sur l'ancien président Hosni Moubarak sont même apparus dans les vitrines des librairies, marquant le début d'une nouvelle tendance littéraire. L'IPA, en collaboration avec ses membres éditeurs égyptiens, a lancé un appel au nouveau gouvernement égyptien lors de sa réunion le 10 février dernier à Paris. Dans cette déclaration, trois demandes ont été faites au gouvernement: respecter la liberté de publication en Egypte, enquêter et faire la lumière sur le meurtre du journaliste et éditeur Ahmed Mohamed Mahmoud, le 29 janvier dernier, et autoriser la mise en place d'une Foire au Livre du Caire indépendante. La foire devrait se tenir fin mars sur la place Tahrir, connue pour avoir concentré les regroupements des opposants au régime. Selon Trevor Naylor, des éditeurs The American University in Cairo Press, "le monde entier associe maintenant la place Tahrir à l'idée de liberté et de révolution (...). Nous voulions organiser quelque chose qui célèbre ce qu'il s'est passé ici, et y organiser une foire du Livre indépendante semble une très bonne manière de le faire". Au lendemain des révolutions arabes, le vent de la liberté d'expression souffle en Egypte et en Tunisie. Des livres auparavant bannis réintègrent les librairies. Selon The Guardian du 28 février, un grand nombre de titres à contenance politique censurés par le gouvernement du président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali vont réintégrer les étagères des librairies et bibliothèques tunisiennes. L'Association Internationale des Editeurs rapporte que La Régente de Carthage, de Nicolas Beau et Catherine Graciet, publié en septembre 2009, fait partie des livres de nouveau en vente. Le livre, très critique vis-à-vis de l'ancien président, et surtout de sa femme, Leila, était censuré en Tunisie, mais néanmoins connu du peuple, piraté sur Internet ou échangé clandestinement de main à main. Nicolas Beau est venu récemment présenter son livre à Tunis et rencontrer ses lecteurs. Un autre livre - enquête à être autorisé est celui de Michel Camau et Vincent Geisser sur le coup d'Etat tunisien de 1987, Habib Bourguiba: La Trace et l'Heritage, publié en 2004. Enfin, parmi les livres notables à être enfin distribués en Tunisie se trouve L'assassinat de Salah Ben Youssef, d'Omar Khlifi, un livre sur l'assassinat par balle d'un ministre tunisien, à Franckfort, en 1961, ainsi que les travaux de recherche du journaliste Taoufik Ben Brik, très critiques du gouvernement Ben Ali. Alexis Krikorian, directeur du Programme pour la Liberté de Publication de l'Association Internationale des Editeurs (IPA), déclare que l'émergence au sein des librairies tunisiennes, de ces livres autrefois interdits, était une "très bonne nouvelle". Il précise que bien qu'une certaine censure agisse toujours concernant le choix des titres de ces livres, la procédure légale de soumission des publications "n'était plus appliquée". Concernant l'Egypte, Salwa Gaspard, de l'éditeur Saqi Books, rapporte que certains livres auparavant interdits ont été soudainement l'objet de ventes improvisées au coin des rues ou dans des kiosques à journaux. Des livres critiques et satiriques sur l'ancien président Hosni Moubarak sont même apparus dans les vitrines des librairies, marquant le début d'une nouvelle tendance littéraire. L'IPA, en collaboration avec ses membres éditeurs égyptiens, a lancé un appel au nouveau gouvernement égyptien lors de sa réunion le 10 février dernier à Paris. Dans cette déclaration, trois demandes ont été faites au gouvernement: respecter la liberté de publication en Egypte, enquêter et faire la lumière sur le meurtre du journaliste et éditeur Ahmed Mohamed Mahmoud, le 29 janvier dernier, et autoriser la mise en place d'une Foire au Livre du Caire indépendante. La foire devrait se tenir fin mars sur la place Tahrir, connue pour avoir concentré les regroupements des opposants au régime. Selon Trevor Naylor, des éditeurs The American University in Cairo Press, "le monde entier associe maintenant la place Tahrir à l'idée de liberté et de révolution (...). Nous voulions organiser quelque chose qui célèbre ce qu'il s'est passé ici, et y organiser une foire du Livre indépendante semble une très bonne manière de le faire".