En dépit des appels pour des actions plus vigoureuses contre le pouvoir du colonel Maammar Kadhafi le président Barack Obama garde la tête froide en maintenant une attitude prudente quant à une intervention militaire en Libye. "Je veux m'assurer que toutes les décisions que je prends et qui impliquent la puissance militaire américaine soient bien réfléchies et prises en étroite consultation avec le secrétaire à la Défense Robert Gates, et le chef d'état-major des armées, Mike Mullen, et toutes les personnes concernées", a-t-il affirmé vendredi lors d'une conférence de presse. "A chaque fois que j'envoie les forces américaines dans une situation potentiellement hostile, il y a des risques encourus et des conséquences. Et il est de mon devoir, en tant que président, de veiller à ce que nous prenions compte de tous ces risques", a-t-il encore déclaré. À ceux qui lui reprochent de réagir insuffisamment face aux troubles qui secouent la Libye, M. Obama se défend en affirmant avoir pris plusieurs mesures qui sont en train de "resserrer lentement l'étau autour de Kadhafi et de l'isoler", en citant le gel, mesure "la plus importante dans l'histoire jamais opérée par les Etats-Unis", des avoirs du gouvernement libyen d'un montant de 32 milliards de dollars et les sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'Onu (saisine de la Cour pénale internationale, embargo sur les armes, interdiction de voyager). Selon le chef de la Maison Blanche, cette pression sur le colonel Kadhafi va se poursuivre et "les options qui sont sur la table n'ont pas été toutes prises". Concernant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne sur la Libye dont il a dit qu'elle demeurait un "choix possible", il a indiqué que l'Otan allait se réunir pour examiner cette option, ajoutant que des discussions ont été menées avec les pays arabes et l'Union africaine pour "évaluer leur soutien à une telle action". L'idée d'une zone d'exclusion aérienne est débattue depuis des semaines dans les milieux politique et militaire américains, révélant parfois des contradictions entre les hauts responsables. Intervenant devant la commission sénatoriale des services armés, le chef du renseignement américain, James Clapper, a estimé que les forces loyalistes libyennes, mieux équipées que les insurgés, finiraient par l'emporter : "Le colonel Kadhafi est prêt à une lutte de longue haleine et rien ne permet de penser qu'il renoncera au pouvoir", a-t-il estimé. Même avis partagé par le directeur de l'Agence du renseignement de la défense, Ronald Burgess, qui a jugé que le dirigeant libyen n'était pas en danger immédiat d'être renversé et qu'il faisait preuve d'endurance. Pris de court par la déclaration du patron du renseignement, le conseiller du Président Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a rétorqué que l'évaluation de Clapper était trop restrictive et que la situation en Libye devrait être plutôt évaluée sous un angle "dynamique" et "multidimensionnel" en allant au-delà des capacités militaires du régime libyen. La "douche froide" provoquée par les déclarations du chef du renseignement a même amené un membre de la commission des services du Sénat a réclamer sa démission. "L'évaluation de Clapper est susceptible de rendre la situation plus difficile pour les opposants de Kadhafi et mine également nos efforts nationaux" dans la crise en Libye, a-t-il dit. Par ailleurs, les contacts entre les Etats-Unis et l'opposition libyenne semblent s'accélérer. Alors qu'Hillary Clinton doit rencontrer des membres dans les prochains jours lors de son voyage en Tunisie et en Egypte du 15 au 17 mars, le président Obama a décidé de désigner un représentant des Etats-Unis auprès de cette opposition. En outre, les deux ex-ambassadeurs libyens, respectivement à Washington et à l'Onu, Ali Aujali et Abderrahmane Chelgham, qui ont démissionné de leur poste après le mouvement insurrectionnel en Libye, ont rencontré vendredi dernier à Washington le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, ainsi que des responsables du département du Trésor. Lors de leur rencontre avec M. Feltman, MM. Aujali et Chelgham ont demandé une reconnaissance du Conseil national transitoire libyen (CNT) par les Etats-Unis, l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et une aide humanitaire, a fait savoir M. Aujli lors d'une conférence de presse dans la capitale fédérale. De son côté, M. Chelgham a indiqué que leur rencontre avec les responsables du département du Trésor visait à s'enquérir des différents placements financiers opérés par le gouvernement Kadhafi aux Etats-Unis. Sur ce point, le ministère américain des Finances, qui a gelé plus de 32 milliards de dollars des avoirs du gouvernement libyen, a signalé vendredi dans un communiqué avoir pris des sanctions contre cinq membres de la famille Kadhafi (son épouse et quatre de ses fils) et quatre membres de son gouvernement. Interrogé par les journalistes si le dirigeant libyen disposait d'armes chimiques, M. Chelgham a répondu par l'affirmative en précisant que la quantité de cette catégorie d'armes est située entre trois et quatre tonnes et qu'elle se trouvait, selon ses propos, dans la région libyenne appelée "El Rouaguia". En dépit des appels pour des actions plus vigoureuses contre le pouvoir du colonel Maammar Kadhafi le président Barack Obama garde la tête froide en maintenant une attitude prudente quant à une intervention militaire en Libye. "Je veux m'assurer que toutes les décisions que je prends et qui impliquent la puissance militaire américaine soient bien réfléchies et prises en étroite consultation avec le secrétaire à la Défense Robert Gates, et le chef d'état-major des armées, Mike Mullen, et toutes les personnes concernées", a-t-il affirmé vendredi lors d'une conférence de presse. "A chaque fois que j'envoie les forces américaines dans une situation potentiellement hostile, il y a des risques encourus et des conséquences. Et il est de mon devoir, en tant que président, de veiller à ce que nous prenions compte de tous ces risques", a-t-il encore déclaré. À ceux qui lui reprochent de réagir insuffisamment face aux troubles qui secouent la Libye, M. Obama se défend en affirmant avoir pris plusieurs mesures qui sont en train de "resserrer lentement l'étau autour de Kadhafi et de l'isoler", en citant le gel, mesure "la plus importante dans l'histoire jamais opérée par les Etats-Unis", des avoirs du gouvernement libyen d'un montant de 32 milliards de dollars et les sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'Onu (saisine de la Cour pénale internationale, embargo sur les armes, interdiction de voyager). Selon le chef de la Maison Blanche, cette pression sur le colonel Kadhafi va se poursuivre et "les options qui sont sur la table n'ont pas été toutes prises". Concernant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne sur la Libye dont il a dit qu'elle demeurait un "choix possible", il a indiqué que l'Otan allait se réunir pour examiner cette option, ajoutant que des discussions ont été menées avec les pays arabes et l'Union africaine pour "évaluer leur soutien à une telle action". L'idée d'une zone d'exclusion aérienne est débattue depuis des semaines dans les milieux politique et militaire américains, révélant parfois des contradictions entre les hauts responsables. Intervenant devant la commission sénatoriale des services armés, le chef du renseignement américain, James Clapper, a estimé que les forces loyalistes libyennes, mieux équipées que les insurgés, finiraient par l'emporter : "Le colonel Kadhafi est prêt à une lutte de longue haleine et rien ne permet de penser qu'il renoncera au pouvoir", a-t-il estimé. Même avis partagé par le directeur de l'Agence du renseignement de la défense, Ronald Burgess, qui a jugé que le dirigeant libyen n'était pas en danger immédiat d'être renversé et qu'il faisait preuve d'endurance. Pris de court par la déclaration du patron du renseignement, le conseiller du Président Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a rétorqué que l'évaluation de Clapper était trop restrictive et que la situation en Libye devrait être plutôt évaluée sous un angle "dynamique" et "multidimensionnel" en allant au-delà des capacités militaires du régime libyen. La "douche froide" provoquée par les déclarations du chef du renseignement a même amené un membre de la commission des services du Sénat a réclamer sa démission. "L'évaluation de Clapper est susceptible de rendre la situation plus difficile pour les opposants de Kadhafi et mine également nos efforts nationaux" dans la crise en Libye, a-t-il dit. Par ailleurs, les contacts entre les Etats-Unis et l'opposition libyenne semblent s'accélérer. Alors qu'Hillary Clinton doit rencontrer des membres dans les prochains jours lors de son voyage en Tunisie et en Egypte du 15 au 17 mars, le président Obama a décidé de désigner un représentant des Etats-Unis auprès de cette opposition. En outre, les deux ex-ambassadeurs libyens, respectivement à Washington et à l'Onu, Ali Aujali et Abderrahmane Chelgham, qui ont démissionné de leur poste après le mouvement insurrectionnel en Libye, ont rencontré vendredi dernier à Washington le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, ainsi que des responsables du département du Trésor. Lors de leur rencontre avec M. Feltman, MM. Aujali et Chelgham ont demandé une reconnaissance du Conseil national transitoire libyen (CNT) par les Etats-Unis, l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et une aide humanitaire, a fait savoir M. Aujli lors d'une conférence de presse dans la capitale fédérale. De son côté, M. Chelgham a indiqué que leur rencontre avec les responsables du département du Trésor visait à s'enquérir des différents placements financiers opérés par le gouvernement Kadhafi aux Etats-Unis. Sur ce point, le ministère américain des Finances, qui a gelé plus de 32 milliards de dollars des avoirs du gouvernement libyen, a signalé vendredi dans un communiqué avoir pris des sanctions contre cinq membres de la famille Kadhafi (son épouse et quatre de ses fils) et quatre membres de son gouvernement. Interrogé par les journalistes si le dirigeant libyen disposait d'armes chimiques, M. Chelgham a répondu par l'affirmative en précisant que la quantité de cette catégorie d'armes est située entre trois et quatre tonnes et qu'elle se trouvait, selon ses propos, dans la région libyenne appelée "El Rouaguia".