Des troupes de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en provenance d'Arabie saoudite sont arrivées lundi 14 mars à Bahreïn. "L'avant-garde du Bouclier de la péninsule a commencé à entrer dans Bahreïn", a indiqué la télévision officielle de Bahreïn, montrant des véhicules militaires en train de traverser la chaussée du roi Fahd, le pont-digue qui relie ce royaume du Golfe à l'est de l'Arabie saoudite. Des troupes de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en provenance d'Arabie saoudite sont arrivées lundi 14 mars à Bahreïn. "L'avant-garde du Bouclier de la péninsule a commencé à entrer dans Bahreïn", a indiqué la télévision officielle de Bahreïn, montrant des véhicules militaires en train de traverser la chaussée du roi Fahd, le pont-digue qui relie ce royaume du Golfe à l'est de l'Arabie saoudite. Les autorités bahreïnies ont appelé la population à "coopérer entièrement" avec les forces saoudiennes et des autres pays du Golfe venues prêter main forte aux autorités face à l‘extension de la contestation chiite a rapporté le journal Le Monde. Plus tôt dans la journée, un responsable saoudien avait indiqué que plus d‘un millier de soldats saoudiens de la force commune du CCG étaient arrivés à Bahreïn dimanche soir. Selon lui, les forces du CCG se limiteront à protéger des infrastructures stratégiques comme les installations pétrolières et électriques, ainsi que les banques. L‘envoi de troupes de la force commune des pays du Golfe dans ce petit royaume fait suite à "une demande de soutien de Bahreïn", s‘est justifié, lundi, le gouvernement saoudien dans un communiqué. Il a souligné en outre qu‘en vertu d‘un accord entre les six pays du CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Oman et Koweït -, "toute atteinte à la sécurité d‘un des Etats membres est considérée comme une atteinte à la sécurité de tous les membres". Les Emirats arabes unis ont envoyé à Bahreïn "environ 500 policiers" pour aider les autorités de ce royaume à restaurer l‘ordre, a annoncé lundi à Paris le ministre des Affaires étrangères des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed, avant une rencontre avec Hillary Clinton. Le ministre d‘Etat pour les affaires étrangères, Anouar Gargash, avait annoncé plus tôt dans la journée l‘envoi de troupes. "La décision des Emirats (...) s‘inscrit dans le cadre du souci des pays du CCG de rester unis face à tout danger et de considérer que leur sécurité et leur stabilité sont indivisibles", avait-il justifié. Le CCG, groupement des monarchies arabes de la péninsule, dont fait partie Manama, a exprimé plus d‘une fois sa solidarité avec les autorités bahreïnies, qui font face à une contestation animée essentiellement par des activistes chiites. L‘opposition a vivement réagi, estimant dans un communiqué que "le peuple de Bahreïn fait face à un réel danger, celui d‘une guerre contre les citoyens bahreïnis sans déclaration de guerre". "Nous considérons l‘entrée de tout soldat, de tout véhicule militaire dans les espaces terrestre, aérien ou maritime du royaume de Bahreïn comme une occupation flagrante, un complot contre le peuple de Bahreïn désarmé, et une violation des accords et des conventions internationales", dénoncent les opposants. De son côté, la Maison Blanche a appelé lundi les pays du CCG à "respecter les droits" des habitants de Bahreïn. "Nous exhortons nos partenaires du CCG à faire preuve de retenue et à respecter les droits des Bahreïnis, et à agir de manière à soutenir le dialogue au lieu de le saper", a déclaré un porte-parole de la présidence américaine, Tommy Vietor. La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, devrait rencontrer le ministre des affaires étrangères des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed, en marge de réunions informelles entre les ministres des affaires étrangères du G8 à Paris. Appel au dialogue national Des manifestants ont bloqué, dimanche, le secteur du district financier de Manama avant d‘être dispersés par la police. Mais en soirée, d‘autres manifestants ont coupé des routes menant à ce quartier d‘affaires. Des rumeurs insistantes avaient circulé sur une intervention le 17 février de la garde nationale saoudienne dans la répression de manifestants qui campaient place de la Perle, mais elles n‘ont jamais été confirmées. La monarchie de Bahreïn a accédé, dimanche soir, à des demandes de l‘opposition pour favoriser un dialogue national. Le prince héritier, Salman Ben Hamad Al-Khalifa, a accepté que le dialogue avec l‘opposition porte "sur un Parlement aux pleins pouvoirs" et sur "un gouvernement qui représente la volonté du peuple". Le prince héritier a été chargé par le roi, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, d‘engager le dialogue avec les opposants, mais le mouvement chiite Wefaq y a posé des conditions, dont la démission du gouvernement. L‘opposition réclame que le gouvernement reconnaisse "le droit du peuple à élire un Parlement à pleins pouvoirs législatifs" et son droit d‘"avoir un gouvernement élu". Les Etats-Unis ont "fermement" condamné les violences et exhorté "le gouvernement de Bahreïn à mener un dialogue pacifique et constructif avec l‘opposition plutôt que de recourir à la force", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Washington entretient des relations étroites avec Bahreïn, qui accueille la 5e flotte américaine. Le souverain a souhaité voir "toutes les parties s‘asseoir rapidement autour de la table du dialogue national, avec des intentions sincères, pour arriver à un consensus" sur les moyens de sortir le royaume de sa crise, a rapporté l‘agence officielle BNA. La contestation a démarré le 14 février dernier et avait fait à ses débuts sept morts parmi les manifestants. L'Iran juge inacceptable le déploiement des troupes saoudiennes L'Iran a estimé hier que le déploiement de troupes saoudiennes dans le royaume de Bahrein était inacceptable et a demandé aux autorités bahreïnies de faire face dans le calme aux manifestations de l'opposition, sans intervention étrangère. Un millier de soldats saoudiens sont entrés lundi à Bahrein, à la demande des autorités du royaume, pour protéger les infrastructures stratégiques, dans le cadre d'efforts engagés par le CCG (Conseil de coopération du Golfe) pour aider la monarchie sunnite de Manama à tenir bon face à la contestation, qui émane essentiellement de la majorité chiite. "La présence de forces étrangères et l'ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn sont inacceptables et ne feront que compliquer la situation", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehlmanparast, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. L'arrivée de forces saoudiennes a eu lieu alors que dimanche dernier, les manifestants chiites bahreïnis avaient débordé les policiers et bloqué la grande artère menant au quartier financier de la capitale Manama, lors des plus violents heurts depuis le début de la contestation en février. "Les gens ont des revendications légitimes et ils les expriment pacifiquement. Il importe de ne pas y répondre par la violence(...)", a déclaré à propos de Bahreïn le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Iran, pays chiite. De son côté, le département d'Etat américain a recommandé mardi aux Américains de différer tout voyage à Bahreïn et conseillé aux Américains sur place de quitter le royaume. Les autorités bahreïnies ont appelé la population à "coopérer entièrement" avec les forces saoudiennes et des autres pays du Golfe venues prêter main forte aux autorités face à l‘extension de la contestation chiite a rapporté le journal Le Monde. Plus tôt dans la journée, un responsable saoudien avait indiqué que plus d‘un millier de soldats saoudiens de la force commune du CCG étaient arrivés à Bahreïn dimanche soir. Selon lui, les forces du CCG se limiteront à protéger des infrastructures stratégiques comme les installations pétrolières et électriques, ainsi que les banques. L‘envoi de troupes de la force commune des pays du Golfe dans ce petit royaume fait suite à "une demande de soutien de Bahreïn", s‘est justifié, lundi, le gouvernement saoudien dans un communiqué. Il a souligné en outre qu‘en vertu d‘un accord entre les six pays du CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Oman et Koweït -, "toute atteinte à la sécurité d‘un des Etats membres est considérée comme une atteinte à la sécurité de tous les membres". Les Emirats arabes unis ont envoyé à Bahreïn "environ 500 policiers" pour aider les autorités de ce royaume à restaurer l‘ordre, a annoncé lundi à Paris le ministre des Affaires étrangères des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed, avant une rencontre avec Hillary Clinton. Le ministre d‘Etat pour les affaires étrangères, Anouar Gargash, avait annoncé plus tôt dans la journée l‘envoi de troupes. "La décision des Emirats (...) s‘inscrit dans le cadre du souci des pays du CCG de rester unis face à tout danger et de considérer que leur sécurité et leur stabilité sont indivisibles", avait-il justifié. Le CCG, groupement des monarchies arabes de la péninsule, dont fait partie Manama, a exprimé plus d‘une fois sa solidarité avec les autorités bahreïnies, qui font face à une contestation animée essentiellement par des activistes chiites. L‘opposition a vivement réagi, estimant dans un communiqué que "le peuple de Bahreïn fait face à un réel danger, celui d‘une guerre contre les citoyens bahreïnis sans déclaration de guerre". "Nous considérons l‘entrée de tout soldat, de tout véhicule militaire dans les espaces terrestre, aérien ou maritime du royaume de Bahreïn comme une occupation flagrante, un complot contre le peuple de Bahreïn désarmé, et une violation des accords et des conventions internationales", dénoncent les opposants. De son côté, la Maison Blanche a appelé lundi les pays du CCG à "respecter les droits" des habitants de Bahreïn. "Nous exhortons nos partenaires du CCG à faire preuve de retenue et à respecter les droits des Bahreïnis, et à agir de manière à soutenir le dialogue au lieu de le saper", a déclaré un porte-parole de la présidence américaine, Tommy Vietor. La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, devrait rencontrer le ministre des affaires étrangères des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed, en marge de réunions informelles entre les ministres des affaires étrangères du G8 à Paris. Appel au dialogue national Des manifestants ont bloqué, dimanche, le secteur du district financier de Manama avant d‘être dispersés par la police. Mais en soirée, d‘autres manifestants ont coupé des routes menant à ce quartier d‘affaires. Des rumeurs insistantes avaient circulé sur une intervention le 17 février de la garde nationale saoudienne dans la répression de manifestants qui campaient place de la Perle, mais elles n‘ont jamais été confirmées. La monarchie de Bahreïn a accédé, dimanche soir, à des demandes de l‘opposition pour favoriser un dialogue national. Le prince héritier, Salman Ben Hamad Al-Khalifa, a accepté que le dialogue avec l‘opposition porte "sur un Parlement aux pleins pouvoirs" et sur "un gouvernement qui représente la volonté du peuple". Le prince héritier a été chargé par le roi, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, d‘engager le dialogue avec les opposants, mais le mouvement chiite Wefaq y a posé des conditions, dont la démission du gouvernement. L‘opposition réclame que le gouvernement reconnaisse "le droit du peuple à élire un Parlement à pleins pouvoirs législatifs" et son droit d‘"avoir un gouvernement élu". Les Etats-Unis ont "fermement" condamné les violences et exhorté "le gouvernement de Bahreïn à mener un dialogue pacifique et constructif avec l‘opposition plutôt que de recourir à la force", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Washington entretient des relations étroites avec Bahreïn, qui accueille la 5e flotte américaine. Le souverain a souhaité voir "toutes les parties s‘asseoir rapidement autour de la table du dialogue national, avec des intentions sincères, pour arriver à un consensus" sur les moyens de sortir le royaume de sa crise, a rapporté l‘agence officielle BNA. La contestation a démarré le 14 février dernier et avait fait à ses débuts sept morts parmi les manifestants. L'Iran juge inacceptable le déploiement des troupes saoudiennes L'Iran a estimé hier que le déploiement de troupes saoudiennes dans le royaume de Bahrein était inacceptable et a demandé aux autorités bahreïnies de faire face dans le calme aux manifestations de l'opposition, sans intervention étrangère. Un millier de soldats saoudiens sont entrés lundi à Bahrein, à la demande des autorités du royaume, pour protéger les infrastructures stratégiques, dans le cadre d'efforts engagés par le CCG (Conseil de coopération du Golfe) pour aider la monarchie sunnite de Manama à tenir bon face à la contestation, qui émane essentiellement de la majorité chiite. "La présence de forces étrangères et l'ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn sont inacceptables et ne feront que compliquer la situation", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehlmanparast, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. L'arrivée de forces saoudiennes a eu lieu alors que dimanche dernier, les manifestants chiites bahreïnis avaient débordé les policiers et bloqué la grande artère menant au quartier financier de la capitale Manama, lors des plus violents heurts depuis le début de la contestation en février. "Les gens ont des revendications légitimes et ils les expriment pacifiquement. Il importe de ne pas y répondre par la violence(...)", a déclaré à propos de Bahreïn le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Iran, pays chiite. De son côté, le département d'Etat américain a recommandé mardi aux Américains de différer tout voyage à Bahreïn et conseillé aux Américains sur place de quitter le royaume.