Quatre mois après le début de la crise post-électorale qui divise la Côte d'Ivoire, les forces d'Alassane Ouattara sont nettement passées à l'action lundi et mardi. Les combattants du président élu le 28 novembre et reconnu par la communauté internationale ont ainsi pris mardi le contrôle de trois importantes villes, selon des sources concordantes rapporte le journal Le Figaro. Quatre mois après le début de la crise post-électorale qui divise la Côte d'Ivoire, les forces d'Alassane Ouattara sont nettement passées à l'action lundi et mardi. Les combattants du président élu le 28 novembre et reconnu par la communauté internationale ont ainsi pris mardi le contrôle de trois importantes villes, selon des sources concordantes rapporte le journal Le Figaro. À la mi-journée, les Forces républicaines - nouvelle appellation des forces pro-Ouattara - circulaient à bord de 4x4 à travers la ville de Duékoué, carrefour stratégique de l'Ouest. Duékoué conduit notamment à San Pedro, plus grand port d'exportation de cacao au monde. On n'entendait pas de tirs, mais des maisons en feu et des impacts d'obus et de balles témoignaient de la violence des affrontements entre le camp Ouattara et les forces armées de Laurent Gbagbo. Un hélicoptère de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) y aurait même essuyé lundi des tirs avec une «mitrailleuse lourde» de la part des forces pro-Ouattara, selon l'Onuci. Mais les Forces républicaines ont démenti toute implication. Depuis ces trois fronts, les forces d'Alassane Ouattara convergent donc vers le sud de la Côte d'Ivoire et Abidjan, menaçant plus que jamais le régime Gbagbo. Celui-ci a réagi mardi en appellant à un «cessez-le-feu immédiat» et à une «ouverture du dialogue» avec son rival. «Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense», a averti le porte-parole de Gbagbo. Il a par ailleurs accusé les forces pro-Ouattara de commettre des exactions lors de leur progression. «Ils tuent, volent, violent et pillent la population. Il y a près d'une dizaine de morts, dont certains brûlés vifs ou égorgés, sur le front ouest notamment», a-t-il affirmé. Ces accusations n'ont pas pu être confirmées de source indépendante. Dans la capitale économique ce sont les forces loyales au président sortant qui sont accusées par l'Onuci d'avoir «tiré sur des civils innocents» lundi dans le quartier de Williamsville, «faisant une dizaine de morts». En outre, dans le quartier de la Riviera, «un groupe de jeunes pro-Gbagbo» ont imposé à un jeune homme le supplice du pneu, consistant à enflammer un pneu placé autour de son cou. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'Onuci «qui vaquaient à leurs occupations», a affirmé la force onusienne. Paris souhaite une résolution de l'ONU «Au vu de l'accroissement des cas de violations des droits de l'Homme et de ces pratiques barbares, l'on est fondé à s'interroger sur le contrôle du président Gbagbo sur ses forces et ses partisans», s'inquiète un communiqué de l'Onuci. Pour tenter de calmer la situation, la France a de nouveau souhaité mardi «l'adoption rapide» d'une résolution de l'ONU interdisant l'utilisation d'armes lourdes en Côte d'Ivoire, surtout à Abidjan. Paris a également estimé que l'Onuci doit exercer son mandat «avec toute la fermeté requise». Maintenant que le camp du président retranché depuis quatre mois dans un hôtel d'Abidjan a clairement choisi l'option militaire, le pays n'a jamais été aussi près de basculer dans la guerre civile. La crise post-électorale a déjà fait plus de 460 morts, selon l'ONU. Près d'un million de personnes ont par ailleurs été déplacées. La voie des armes fait suite à l'échec de tous les efforts diplomatiques tentés jusqu'à présent pour résoudre pacifiquement la crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre. «Toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite sont épuisées», ont ainsi affirmé mardi dans un communiqué Alassane Ouattara et ses alliés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), notamment l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). À la mi-journée, les Forces républicaines - nouvelle appellation des forces pro-Ouattara - circulaient à bord de 4x4 à travers la ville de Duékoué, carrefour stratégique de l'Ouest. Duékoué conduit notamment à San Pedro, plus grand port d'exportation de cacao au monde. On n'entendait pas de tirs, mais des maisons en feu et des impacts d'obus et de balles témoignaient de la violence des affrontements entre le camp Ouattara et les forces armées de Laurent Gbagbo. Un hélicoptère de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) y aurait même essuyé lundi des tirs avec une «mitrailleuse lourde» de la part des forces pro-Ouattara, selon l'Onuci. Mais les Forces républicaines ont démenti toute implication. Depuis ces trois fronts, les forces d'Alassane Ouattara convergent donc vers le sud de la Côte d'Ivoire et Abidjan, menaçant plus que jamais le régime Gbagbo. Celui-ci a réagi mardi en appellant à un «cessez-le-feu immédiat» et à une «ouverture du dialogue» avec son rival. «Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense», a averti le porte-parole de Gbagbo. Il a par ailleurs accusé les forces pro-Ouattara de commettre des exactions lors de leur progression. «Ils tuent, volent, violent et pillent la population. Il y a près d'une dizaine de morts, dont certains brûlés vifs ou égorgés, sur le front ouest notamment», a-t-il affirmé. Ces accusations n'ont pas pu être confirmées de source indépendante. Dans la capitale économique ce sont les forces loyales au président sortant qui sont accusées par l'Onuci d'avoir «tiré sur des civils innocents» lundi dans le quartier de Williamsville, «faisant une dizaine de morts». En outre, dans le quartier de la Riviera, «un groupe de jeunes pro-Gbagbo» ont imposé à un jeune homme le supplice du pneu, consistant à enflammer un pneu placé autour de son cou. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'Onuci «qui vaquaient à leurs occupations», a affirmé la force onusienne. Paris souhaite une résolution de l'ONU «Au vu de l'accroissement des cas de violations des droits de l'Homme et de ces pratiques barbares, l'on est fondé à s'interroger sur le contrôle du président Gbagbo sur ses forces et ses partisans», s'inquiète un communiqué de l'Onuci. Pour tenter de calmer la situation, la France a de nouveau souhaité mardi «l'adoption rapide» d'une résolution de l'ONU interdisant l'utilisation d'armes lourdes en Côte d'Ivoire, surtout à Abidjan. Paris a également estimé que l'Onuci doit exercer son mandat «avec toute la fermeté requise». Maintenant que le camp du président retranché depuis quatre mois dans un hôtel d'Abidjan a clairement choisi l'option militaire, le pays n'a jamais été aussi près de basculer dans la guerre civile. La crise post-électorale a déjà fait plus de 460 morts, selon l'ONU. Près d'un million de personnes ont par ailleurs été déplacées. La voie des armes fait suite à l'échec de tous les efforts diplomatiques tentés jusqu'à présent pour résoudre pacifiquement la crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre. «Toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite sont épuisées», ont ainsi affirmé mardi dans un communiqué Alassane Ouattara et ses alliés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), notamment l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).