Une sorte de café littéraire informel a été organisé samedi après-midi dans une des salles du cinéma Algéria à Alger. L'initiateur de ce salon n'est autre que « La Culture c'est ma tasse » (Fendjal Thaqafa), une association qui s'est fait un point d'honneur de susciter le débat intellectuel dans des lieux préalablement choisis dans la capitale : salons de thé, cafétérias, restos, pizzerias et locaux dans des établissements culturels publics. Une sorte de café littéraire informel a été organisé samedi après-midi dans une des salles du cinéma Algéria à Alger. L'initiateur de ce salon n'est autre que « La Culture c'est ma tasse » (Fendjal Thaqafa), une association qui s'est fait un point d'honneur de susciter le débat intellectuel dans des lieux préalablement choisis dans la capitale : salons de thé, cafétérias, restos, pizzerias et locaux dans des établissements culturels publics. Au menu de ce salon littéraire : Rachid Mimouni (1945-1995) qui devait être animé par la romancière Zoubeïda Mameria. Celle-ci a, dès l'abord présenté Rachid Mimouni comme « un visionnaire qui a prévu tout ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui » en faisant allusion à l'effervescence sociale dont la rue algérienne est actuellement le théâtre. « Il a été l'un des premiers écrivains à s'interroger sur le concept de l'indépendance, l'un de ces romans Une paix à vivre donne à voir un écrivain qui cherche à aller à la source du chant de sirènes » a-elle dit. La quête de Rachid Mimouni poursuit Zoubeïda Mameria a été graduelle, après Le fleuve détourné qui questionne la révolution et l'indépendance, Mimouni va récidiver avec Tombéza un roman qui met en scène un personnage « né en dehors de tout, n'ayant ni pouvoir, ni savoir et qui incarne la mauvaise conscience ». Et d'ajouter « c'est un personnage qui a perdu sa mémoire mais qui va la retrouver. En recousant ses mémoires, il ne va pas reconnaître les autorités autoproclamées ». On ne pouvait évoquer en outre, Mimouni sans se rappeler de Tahar Djaout et du contexte de l'époque. « Je salue ces écrivains des années chaudes qui ont dénoncé ceux qui voulaient instrumentaliser la religion ». L'oratrice dresse le parallèle avec ceux qui aujourd'hui veulent instrumentaliser la démocratie, en prônant selon elle la démocratie qui tue. Mimouni selon elle avait beaucoup de courage. Sous la menace des intégristes, il a vécu dans la clandestinité, il est allé au Maroc, pour animer des chroniques sur l'Algérie, son pays qu'il n'a en vérité jamais quitté, « c'est la maladie qui le tue, mais s'il était resté, on aurait pu le tuer, on a bien assassiné Tahar Djaout ». Zoubeïda Mameria se rappelle de la rencontre qu'elle a faite avec l'auteur du Fleuve détourné. Cela se passait au Centre familial de Ben-Aknoun, au moment du décès de Kateb Yacine en 1989. « Je ne mesurai pas le privilège de ce moment que j'ai eu à échanger avec lui, je me souviens qu'il m'a dit « Kateb n'a jamais aimé le luxe, alors qu'il pouvait bien posséder des châteaux ». L'assistance, de son côté, s'est intéressée à la dimension esthétique de l'œuvre de Mimouni en particulier et des auteurs maghrébins en général. Toujours est-il que le salon a pris fin avec le traditionnel récital de morceaux de poésies en français et en arabe populaire (malhoun). - Au menu de ce salon littéraire : Rachid Mimouni (1945-1995) qui devait être animé par la romancière Zoubeïda Mameria. Celle-ci a, dès l'abord présenté Rachid Mimouni comme « un visionnaire qui a prévu tout ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui » en faisant allusion à l'effervescence sociale dont la rue algérienne est actuellement le théâtre. « Il a été l'un des premiers écrivains à s'interroger sur le concept de l'indépendance, l'un de ces romans Une paix à vivre donne à voir un écrivain qui cherche à aller à la source du chant de sirènes » a-elle dit. La quête de Rachid Mimouni poursuit Zoubeïda Mameria a été graduelle, après Le fleuve détourné qui questionne la révolution et l'indépendance, Mimouni va récidiver avec Tombéza un roman qui met en scène un personnage « né en dehors de tout, n'ayant ni pouvoir, ni savoir et qui incarne la mauvaise conscience ». Et d'ajouter « c'est un personnage qui a perdu sa mémoire mais qui va la retrouver. En recousant ses mémoires, il ne va pas reconnaître les autorités autoproclamées ». On ne pouvait évoquer en outre, Mimouni sans se rappeler de Tahar Djaout et du contexte de l'époque. « Je salue ces écrivains des années chaudes qui ont dénoncé ceux qui voulaient instrumentaliser la religion ». L'oratrice dresse le parallèle avec ceux qui aujourd'hui veulent instrumentaliser la démocratie, en prônant selon elle la démocratie qui tue. Mimouni selon elle avait beaucoup de courage. Sous la menace des intégristes, il a vécu dans la clandestinité, il est allé au Maroc, pour animer des chroniques sur l'Algérie, son pays qu'il n'a en vérité jamais quitté, « c'est la maladie qui le tue, mais s'il était resté, on aurait pu le tuer, on a bien assassiné Tahar Djaout ». Zoubeïda Mameria se rappelle de la rencontre qu'elle a faite avec l'auteur du Fleuve détourné. Cela se passait au Centre familial de Ben-Aknoun, au moment du décès de Kateb Yacine en 1989. « Je ne mesurai pas le privilège de ce moment que j'ai eu à échanger avec lui, je me souviens qu'il m'a dit « Kateb n'a jamais aimé le luxe, alors qu'il pouvait bien posséder des châteaux ». L'assistance, de son côté, s'est intéressée à la dimension esthétique de l'œuvre de Mimouni en particulier et des auteurs maghrébins en général. Toujours est-il que le salon a pris fin avec le traditionnel récital de morceaux de poésies en français et en arabe populaire (malhoun). -