Le Centre culturel français d'Alger renoue avec le 4e art. Il accueillera en effet, jeudi 28 avril à partir de 19 h, la représentation de la pièce de théâtre «L'écho... du pas de l'Homme». Une pièce adaptée par Diariétou Keïta d'après le texte d'Ahmed Ghazali «Tombouctou, 52 jours à dos de chameau». Cette pièce est mise en scène par Christophe Merle et produite par la compagnie «les Voix du caméléon». Le Centre culturel français d'Alger renoue avec le 4e art. Il accueillera en effet, jeudi 28 avril à partir de 19 h, la représentation de la pièce de théâtre «L'écho... du pas de l'Homme». Une pièce adaptée par Diariétou Keïta d'après le texte d'Ahmed Ghazali «Tombouctou, 52 jours à dos de chameau». Cette pièce est mise en scène par Christophe Merle et produite par la compagnie «les Voix du caméléon». Dans L'écho… du pas de l'Homme, il y a le Sahara, lieu mythique où se sont croisés, pendant des siècles, les Arabes, les Berbères, les Noirs africains, les Européens. Il y a le commerce, les conquêtes, le colonialisme, l'avènement des Etats Nations au Maghreb et en Afrique de l'Ouest. Il y a notre présent, les migrations des damnés de la terre et le mythe de l'Eldorado européen, la mondialisation. Il y a surtout une mise en perspective de l'Histoire des Hommes et leurs désirs irrésistibles de se mouvoir, de se déplacer, d'échanger, de se rencontrer, de se confronter, un besoin métaphysique et intemporel de pratiquer le "voisinage". Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2.000 ans, une pancarte au milieu de rien… ou plutôt du désert, d'un no man's land, d'un entre deux, d'un trait d'union. Une pancarte-carrefour toujours prête à indiquer le chemin, éclairer la route et se faire l'écho du pas de l'homme, une pancarte sur laquelle est inscrite cette phrase «Tombouctou 52 jours à dos de chameau», observatrice privilégiée et ironique de ces flux incessants, personnage central du récit qui chercherait à nous rappeler à chaque instant que dans cet espace-temps, nous ne sommes que peu de choses… Tel un fantôme, elle erre prête à se laisser définitivement mourir. Qui intéresse-t-elle encore ? Qui se soucie d'elle ? Méprisée, oubliée, éreintée, disparaîtra-t-elle à tout jamais emportant avec elle notre Histoire, notre Mémoire... Ahmed Ghazali est né au Maroc en 1964. Après des études scientifiques, il exerce le métier d'ingénieur géophysicien dans le domaine de l'exploration pétrolière, ce qui le fera voyager dans le Maghreb et le Moyen-Orient. La rencontre avec le désert lui fait découvrir sa véritable vocation : l'exploration de l'âme et de l'imaginaire à travers l'écriture dramatique et la recherche philosophique. Sa pièce Le mouton et la baleine, pour laquelle il a été lauréat 1999 des Journées d'auteurs au Théatre des Célestins de Lyon, a obtenu le prix SACD de la dramaturgie francophone en 2001 et le Prix Sony Labou Tansi des Lycéens en 2003. Quant au metteur en scène, Christophe Merle, directeur artistique de la compagnie les Voix du caméléon, son parcours n'a pas été au début théâtral. Il commence à s'intéresser au 4ème art au Mali à l'âge de 24 ans où il travaille pendant trois années, de 1989 à 1992. Aux côtés de Philippe Dauchez, professeur à l'Institut national des arts, il participe au développement de l'association Tract (Troupe de recherche d'animation et de communication théâtrale), dont l'objet est de proposer au public des spectacles traitant des préoccupations en matière de santé, de protection de l'environnement, des questions autour de l'eau et la gestion des problèmes fonciers. Sur les places publiques, dans les écoles, dans les villages, le théâtre est utilisé dans une dominante didactique, un outil de communication. Au cours de cette même période, il rencontre Adama Traoré et ensemble, ils fondent la compagnie Convergence pour travailler sur des textes d'auteurs et développer un théâtre de création. Ils montent Je soussigné cardiaque de Sony Labou Tansi et Le roi se meurt de Ionesco dans lesquels il est comédien. De retour en France, il poursuit dans la direction des échanges avec le monde francophone et épaule pendant cinq années Monique Blin au Festival des francophonies avant de fonder sa compagnie les Voix du caméléon en 1996, dont il devient naturellement le directeur artistique. Dans L'écho… du pas de l'Homme, il y a le Sahara, lieu mythique où se sont croisés, pendant des siècles, les Arabes, les Berbères, les Noirs africains, les Européens. Il y a le commerce, les conquêtes, le colonialisme, l'avènement des Etats Nations au Maghreb et en Afrique de l'Ouest. Il y a notre présent, les migrations des damnés de la terre et le mythe de l'Eldorado européen, la mondialisation. Il y a surtout une mise en perspective de l'Histoire des Hommes et leurs désirs irrésistibles de se mouvoir, de se déplacer, d'échanger, de se rencontrer, de se confronter, un besoin métaphysique et intemporel de pratiquer le "voisinage". Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2.000 ans, une pancarte au milieu de rien… ou plutôt du désert, d'un no man's land, d'un entre deux, d'un trait d'union. Une pancarte-carrefour toujours prête à indiquer le chemin, éclairer la route et se faire l'écho du pas de l'homme, une pancarte sur laquelle est inscrite cette phrase «Tombouctou 52 jours à dos de chameau», observatrice privilégiée et ironique de ces flux incessants, personnage central du récit qui chercherait à nous rappeler à chaque instant que dans cet espace-temps, nous ne sommes que peu de choses… Tel un fantôme, elle erre prête à se laisser définitivement mourir. Qui intéresse-t-elle encore ? Qui se soucie d'elle ? Méprisée, oubliée, éreintée, disparaîtra-t-elle à tout jamais emportant avec elle notre Histoire, notre Mémoire... Ahmed Ghazali est né au Maroc en 1964. Après des études scientifiques, il exerce le métier d'ingénieur géophysicien dans le domaine de l'exploration pétrolière, ce qui le fera voyager dans le Maghreb et le Moyen-Orient. La rencontre avec le désert lui fait découvrir sa véritable vocation : l'exploration de l'âme et de l'imaginaire à travers l'écriture dramatique et la recherche philosophique. Sa pièce Le mouton et la baleine, pour laquelle il a été lauréat 1999 des Journées d'auteurs au Théatre des Célestins de Lyon, a obtenu le prix SACD de la dramaturgie francophone en 2001 et le Prix Sony Labou Tansi des Lycéens en 2003. Quant au metteur en scène, Christophe Merle, directeur artistique de la compagnie les Voix du caméléon, son parcours n'a pas été au début théâtral. Il commence à s'intéresser au 4ème art au Mali à l'âge de 24 ans où il travaille pendant trois années, de 1989 à 1992. Aux côtés de Philippe Dauchez, professeur à l'Institut national des arts, il participe au développement de l'association Tract (Troupe de recherche d'animation et de communication théâtrale), dont l'objet est de proposer au public des spectacles traitant des préoccupations en matière de santé, de protection de l'environnement, des questions autour de l'eau et la gestion des problèmes fonciers. Sur les places publiques, dans les écoles, dans les villages, le théâtre est utilisé dans une dominante didactique, un outil de communication. Au cours de cette même période, il rencontre Adama Traoré et ensemble, ils fondent la compagnie Convergence pour travailler sur des textes d'auteurs et développer un théâtre de création. Ils montent Je soussigné cardiaque de Sony Labou Tansi et Le roi se meurt de Ionesco dans lesquels il est comédien. De retour en France, il poursuit dans la direction des échanges avec le monde francophone et épaule pendant cinq années Monique Blin au Festival des francophonies avant de fonder sa compagnie les Voix du caméléon en 1996, dont il devient naturellement le directeur artistique.