L'Algérie « n'est ni un pays de production de cocaïne ni un pays de transit de ce type de drogue et encore moins un pays de consommation de la cocaïne qui est très minime pour ne pas dire inexistante ». L'Algérie « n'est ni un pays de production de cocaïne ni un pays de transit de ce type de drogue et encore moins un pays de consommation de la cocaïne qui est très minime pour ne pas dire inexistante ». Pourquoi alors Daho Ould Kablia a participé à la réunion de Paris axée sur l'expansion du trafic transatlantique de cocaïne ? Eléments de réponse du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui lèvent les équivoques. Cannabis, cocaïne, connexion entre le trafic de drogue et le terrorisme, lutte contre le terrorisme, coopération entre l'Algérie et ses partenaires en matière de lutte contre ce fléau, trafic en tous genre au niveau de nos frontières, autant de dossiers chauds sur lesquels le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia a abordé lors d'un point avec la presse algérienne, au terme de la réunion ministérielle du G8 sur le trafic de drogue, qui s'est tenue, mardi, à Paris. Tenant à lever une équivoque, l'Algérie n'étant un pays producteur, ni d'ailleurs consommateur de cocaïne et n'est pas concernée par l'aspect transatlantique de la question, le ministre a indiqué que la présence de l'Algérie à cette réunion était au départ « hypothétique » car, a-t-il dit, « il s'agissait d'une réunion ministérielle des pays membres du G8 concernés directement par le thème de la conférence ». En tout état de cause, le ministre de l'Intérieur a mis l'accent sur le fait que « la cocaïne étant une drogue, l'Algérie est concernée par un autre type de drogue, en l'occurrence le cannabis qui a été écarté de la discussion au départ et qu'on a réussi grâce à la pugnacité de notre ambassadrice à Vienne à introduire comme élément du dossier ». L'Algérie, précise Daho Ould Kablia aux membres du G8, est préoccupée par l'intrusion de « quantités importantes » de cannabis sur son territoire. 64 tonnes de cannabis saisies annuellement Il révèle dans ce cadre que 64 tonnes de cannabis sont saisies annuellement en moyenne en Algérie et que ce fléau avait des effets « dommageables sur la jeunesse algérienne et sur l'économie nationale ». Le ministre de l'Intérieur a tenu à lever également une autre équivoque et de préciser que l'Algérie « n'est plus un pays de transit vers l'extérieur et qu'elle est devenue beaucoup plus un pays de consommation de cette drogue », tout en rappelant qu'un effort « extrêmement important » a été fait au niveau des ports et aéroports du pays pour empêcher toute exportation de cette drogue vers l'Europe en particulier et qu' il y a des échanges d'information sur ces trafics permettant de neutraliser ces mouvements. Pour le ministre, il reste des efforts à faire pour « combattre le trafic au niveau du détail et surtout sensibiliser les jeunes qui sont les premières victimes de ce fléau », exprimant sa « conviction » que notre pays a été invité « parce qu'il présente des atouts à offrir à cette réunion ministérielle par son expérience, son personnel, sa législation son ouverture au dialogue » et souligné que « l'Algérie a un rôle à jouer dans ce cadre ». Sur le sujet du fonds spécial pour lutter contre le trafic de drogue qui, à l'origine, a été en fait, proposé par l'Algérie, le ministre a précisé que l'Algérie l'avait suggéré « pour aider les pays pauvres qui n'ont pas les moyens de faire face à la lutte contre les différentes formes de trafic de drogue». Un fonds qui soulève une certaine polémique dans le sens où ce fonds n'est pas le produit d'une contribution des organismes internationaux, mais serait alimenté par la saisie des avoirs des narcotrafiquants. La situation dans ce cas change, selon Ould Kablia qui indique que « pour beaucoup de pays, qui éventuellement saisissent des avoirs, en ont besoin pour lutter eux-mêmes contre les effets de ce trafic». Abordant la question de la connexion entre le trafic de drogue et le terrorisme, il souligne à l'adresse de ses pairs, avoir relevé que celle-ci « existe même si elle est indirecte dans la mesure où à côté des circuits traditionnels il y a aujourd'hui de nouvelles routes pour le trafic qui passent par le continent africain dans sa partie transatlantique, le Sénégal, Gambie et le Nigeria », indiquant qu'un des couloirs privilégiés de ce transit de cocaïne passe le long d'un corridor qui se situe à la limite de notre frontière sahélienne qui s'étend sur plus de 1.000 km avec le Mali et le Niger. Un corridor qui est également utilisé par les groupes terroristes et les groupes criminels, a-t-il également relevé, notant que « ce trafic a généré également des profits extrêmement importants à ces groupes qui leur ont permis de conforter leur présence dans cette région, d'améliorer leur potentiel militaire et d'accentuer leur mobilité par des moyens plus importants ». Selon Daho Ould Kablia, « l'action principale de ces groupes terroristes de Aqmi a pour objectif initial de déstabiliser l'Algérie dans cadre du combat djihadiste qu'ils mènent contre notre pays », soulignant que « les groupes terroristes installés dans la région ont étendu leur champ d'activité à plusieurs catégories de trafic, de véhicules, d'armes, des personnes, l'exploitation des migrants ainsi que l'enlèvement d'étrangers pour obtenir des rançons ou pour exercer des pressions politiques sur les pays des ressortissants enlevés ». Trafic en tous genre et situation complexe à la frontière Est du pays qui ont nécessité, indique Daho Ould Kablia « de mettre en œuvre un plan de renforcement de nos frontières avec des moyens matériels nouveaux » pour à la fois combattre le trafic et pour empêcher que des infiltrations terroristes ne se produisent sur nos frontières. Abordant le volet de la coopération en matière de renseignement entre la France et l'Algérie, il note "l'excellence" des relations entre Alger et Paris, et le « caractère constructif » des relations entre les services de sécurité algérien et américain dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, qu'il estime « mutuellement profitables », soulignant qu'en matière de coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme, l'Algérie « était disposée à examiner toutes les nouvelles possibilités, soit dans un contexte de relations bilatérales ou dans le contexte d'un partenariat régional ou interrégional ». Pourquoi alors Daho Ould Kablia a participé à la réunion de Paris axée sur l'expansion du trafic transatlantique de cocaïne ? Eléments de réponse du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui lèvent les équivoques. Cannabis, cocaïne, connexion entre le trafic de drogue et le terrorisme, lutte contre le terrorisme, coopération entre l'Algérie et ses partenaires en matière de lutte contre ce fléau, trafic en tous genre au niveau de nos frontières, autant de dossiers chauds sur lesquels le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia a abordé lors d'un point avec la presse algérienne, au terme de la réunion ministérielle du G8 sur le trafic de drogue, qui s'est tenue, mardi, à Paris. Tenant à lever une équivoque, l'Algérie n'étant un pays producteur, ni d'ailleurs consommateur de cocaïne et n'est pas concernée par l'aspect transatlantique de la question, le ministre a indiqué que la présence de l'Algérie à cette réunion était au départ « hypothétique » car, a-t-il dit, « il s'agissait d'une réunion ministérielle des pays membres du G8 concernés directement par le thème de la conférence ». En tout état de cause, le ministre de l'Intérieur a mis l'accent sur le fait que « la cocaïne étant une drogue, l'Algérie est concernée par un autre type de drogue, en l'occurrence le cannabis qui a été écarté de la discussion au départ et qu'on a réussi grâce à la pugnacité de notre ambassadrice à Vienne à introduire comme élément du dossier ». L'Algérie, précise Daho Ould Kablia aux membres du G8, est préoccupée par l'intrusion de « quantités importantes » de cannabis sur son territoire. 64 tonnes de cannabis saisies annuellement Il révèle dans ce cadre que 64 tonnes de cannabis sont saisies annuellement en moyenne en Algérie et que ce fléau avait des effets « dommageables sur la jeunesse algérienne et sur l'économie nationale ». Le ministre de l'Intérieur a tenu à lever également une autre équivoque et de préciser que l'Algérie « n'est plus un pays de transit vers l'extérieur et qu'elle est devenue beaucoup plus un pays de consommation de cette drogue », tout en rappelant qu'un effort « extrêmement important » a été fait au niveau des ports et aéroports du pays pour empêcher toute exportation de cette drogue vers l'Europe en particulier et qu' il y a des échanges d'information sur ces trafics permettant de neutraliser ces mouvements. Pour le ministre, il reste des efforts à faire pour « combattre le trafic au niveau du détail et surtout sensibiliser les jeunes qui sont les premières victimes de ce fléau », exprimant sa « conviction » que notre pays a été invité « parce qu'il présente des atouts à offrir à cette réunion ministérielle par son expérience, son personnel, sa législation son ouverture au dialogue » et souligné que « l'Algérie a un rôle à jouer dans ce cadre ». Sur le sujet du fonds spécial pour lutter contre le trafic de drogue qui, à l'origine, a été en fait, proposé par l'Algérie, le ministre a précisé que l'Algérie l'avait suggéré « pour aider les pays pauvres qui n'ont pas les moyens de faire face à la lutte contre les différentes formes de trafic de drogue». Un fonds qui soulève une certaine polémique dans le sens où ce fonds n'est pas le produit d'une contribution des organismes internationaux, mais serait alimenté par la saisie des avoirs des narcotrafiquants. La situation dans ce cas change, selon Ould Kablia qui indique que « pour beaucoup de pays, qui éventuellement saisissent des avoirs, en ont besoin pour lutter eux-mêmes contre les effets de ce trafic». Abordant la question de la connexion entre le trafic de drogue et le terrorisme, il souligne à l'adresse de ses pairs, avoir relevé que celle-ci « existe même si elle est indirecte dans la mesure où à côté des circuits traditionnels il y a aujourd'hui de nouvelles routes pour le trafic qui passent par le continent africain dans sa partie transatlantique, le Sénégal, Gambie et le Nigeria », indiquant qu'un des couloirs privilégiés de ce transit de cocaïne passe le long d'un corridor qui se situe à la limite de notre frontière sahélienne qui s'étend sur plus de 1.000 km avec le Mali et le Niger. Un corridor qui est également utilisé par les groupes terroristes et les groupes criminels, a-t-il également relevé, notant que « ce trafic a généré également des profits extrêmement importants à ces groupes qui leur ont permis de conforter leur présence dans cette région, d'améliorer leur potentiel militaire et d'accentuer leur mobilité par des moyens plus importants ». Selon Daho Ould Kablia, « l'action principale de ces groupes terroristes de Aqmi a pour objectif initial de déstabiliser l'Algérie dans cadre du combat djihadiste qu'ils mènent contre notre pays », soulignant que « les groupes terroristes installés dans la région ont étendu leur champ d'activité à plusieurs catégories de trafic, de véhicules, d'armes, des personnes, l'exploitation des migrants ainsi que l'enlèvement d'étrangers pour obtenir des rançons ou pour exercer des pressions politiques sur les pays des ressortissants enlevés ». Trafic en tous genre et situation complexe à la frontière Est du pays qui ont nécessité, indique Daho Ould Kablia « de mettre en œuvre un plan de renforcement de nos frontières avec des moyens matériels nouveaux » pour à la fois combattre le trafic et pour empêcher que des infiltrations terroristes ne se produisent sur nos frontières. Abordant le volet de la coopération en matière de renseignement entre la France et l'Algérie, il note "l'excellence" des relations entre Alger et Paris, et le « caractère constructif » des relations entre les services de sécurité algérien et américain dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, qu'il estime « mutuellement profitables », soulignant qu'en matière de coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme, l'Algérie « était disposée à examiner toutes les nouvelles possibilités, soit dans un contexte de relations bilatérales ou dans le contexte d'un partenariat régional ou interrégional ».