Le port d'Alger était, hier, contraint de marcher au ralenti. Une journée de protestation a été initiée par les cinq sections syndicales des Douanes de la région centre et « a été suivie à 90%. Les 10% restant représentent l'effectif qui doit assurer le service minimum » a indiqué, le porte-parole de la section syndicale du port d'Alger, Kamel Ramdani. Selon des informations, les douaniers de Blida, Tipasa, Arzew et Oran ont également rejoint la protesta. Cette journée, qui représente l'ultime « cri de détresse » déclarent les douaniers, est notamment une réaction suite aux dernières déclarations du Directeur général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala qui a annoncé, le 10 avril passé sur les ondes de la Radio nationale, des augmentations salariales de 70 à 85% avec effet rétroactif à partir de 2008. Un mois après cette déclaration « mensongère », ont-ils dit, il s'est avéré que les augmentations n'ont pas franchi le seuil de 35%. Selon une fiche de paie d'un officier des Douanes, à titre d'exemple, l'augmentation salariale ne dépasse pas 30%. Ledit document, dont Le Midi Libre détient une copie, indique qu'après 23 ans de services, le père de 03 enfants, touche 40.000 DA, alors que son salaire, avant l'annonce du DGD, était de 28.000 DA. « Un simple calcul prouve que l'augmentation n'est point de 85% » dira M. Ramdani. Il a, dans ce contexte, fait remarquer que « selon le Journal officiel n° 11-145, paru le 3 avril 2011, le régime indemnitaire est de 50%. La nouvelle augmentation n'est que de 35% ». Outre cette préoccupation, l'amélioration des conditions de travail figure en tête des revendications des douaniers, d'ailleurs « Dignité avant indemnité » était écrit sur les pancartes. « J'ai ce pantalon depuis 1993 et cette chemise depuis 1996 » témoigne un douanier, rencontré devant la direction des Douanes de Tafourah à Alger. « Si la tenue ou les rangers ne sont pas à sa taille, le douanier ne peut même pas les changer. Il doit se débrouiller et les échanger avec un autre douanier dans le même cas » lança un autre agent, avant d'ajouter : « Même les vespasiennes n'existent pas au Port ». « A l'exception des nouveaux scanners et les nouvelle baraques (en préfabriqué), nos moyens de travail sont archaïques » indique le porte-parole. Il a, en outre, ajouté que « pour accompagner les conteneurs, les douaniers n'ont pas de véhicule pour ce faire. Soit ils se déplacent avec l'agent de transit ou il prennent un taxi clandestin ». Certains de ces protestataires disent même qu'à la veille de la retraite, la carte professionnelle ne leur est pas encore délivrée. « J'ai 26 ans de service, et je n'ai pas de carte professionnelle à ce jour », dira un douanier, voulant garder l'anonymat. Notons que même ceux qui en disposent, a-t-on constaté, n'ont pas une carte professionnelle unifiée. « La carte professionnelle c'est l'identifiant » des éléments de ce corps constitué, a mis en exergue M. Ramdani. La FNTD pointée du doigt Le syndicaliste a même pointé du doigt la Fédération nationale des travailleurs des Douanes (FNTD) l'accusant d'exercer une pression sur l'administration afin de mettre des bâtons dans les roues de ces sections syndicales. « La Fédération a une main de fer sur l'administration qui se mêle des affaires syndicales et gêne les syndicalistes » a-t-il dit à ce propos. « C'est un mépris total. Ils (Fédération) ont utilisé l'administration pour nous frapper (…) a-t-il poursuivi. M. Ramdani a, concernant la Fédération nationale, déclaré qu' « elle n'a pas réuni ses membres depuis 28 mois alors que la loi l'oblige à le faire chaque 6 mois ». « Il n'y avait aucune concertation pour l'élaboration du nouveau statut ni pour ce qui est du nouveau régime indemnitaire », s'est-il plaint. S'agissant de leur plan d'action, « la fédération contestataire se réunira et évaluera le mouvement d'aujourd'hui. Nous allons démocratiquement prendre une décision », a-t-il dit. Toutefois, M. Ramdani a déclaré que « nous sommes prêts à interrompre notre mouvement de protestation si les portes du dialogue s'ouvrent ». Le port d'Alger était, hier, contraint de marcher au ralenti. Une journée de protestation a été initiée par les cinq sections syndicales des Douanes de la région centre et « a été suivie à 90%. Les 10% restant représentent l'effectif qui doit assurer le service minimum » a indiqué, le porte-parole de la section syndicale du port d'Alger, Kamel Ramdani. Selon des informations, les douaniers de Blida, Tipasa, Arzew et Oran ont également rejoint la protesta. Cette journée, qui représente l'ultime « cri de détresse » déclarent les douaniers, est notamment une réaction suite aux dernières déclarations du Directeur général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala qui a annoncé, le 10 avril passé sur les ondes de la Radio nationale, des augmentations salariales de 70 à 85% avec effet rétroactif à partir de 2008. Un mois après cette déclaration « mensongère », ont-ils dit, il s'est avéré que les augmentations n'ont pas franchi le seuil de 35%. Selon une fiche de paie d'un officier des Douanes, à titre d'exemple, l'augmentation salariale ne dépasse pas 30%. Ledit document, dont Le Midi Libre détient une copie, indique qu'après 23 ans de services, le père de 03 enfants, touche 40.000 DA, alors que son salaire, avant l'annonce du DGD, était de 28.000 DA. « Un simple calcul prouve que l'augmentation n'est point de 85% » dira M. Ramdani. Il a, dans ce contexte, fait remarquer que « selon le Journal officiel n° 11-145, paru le 3 avril 2011, le régime indemnitaire est de 50%. La nouvelle augmentation n'est que de 35% ». Outre cette préoccupation, l'amélioration des conditions de travail figure en tête des revendications des douaniers, d'ailleurs « Dignité avant indemnité » était écrit sur les pancartes. « J'ai ce pantalon depuis 1993 et cette chemise depuis 1996 » témoigne un douanier, rencontré devant la direction des Douanes de Tafourah à Alger. « Si la tenue ou les rangers ne sont pas à sa taille, le douanier ne peut même pas les changer. Il doit se débrouiller et les échanger avec un autre douanier dans le même cas » lança un autre agent, avant d'ajouter : « Même les vespasiennes n'existent pas au Port ». « A l'exception des nouveaux scanners et les nouvelle baraques (en préfabriqué), nos moyens de travail sont archaïques » indique le porte-parole. Il a, en outre, ajouté que « pour accompagner les conteneurs, les douaniers n'ont pas de véhicule pour ce faire. Soit ils se déplacent avec l'agent de transit ou il prennent un taxi clandestin ». Certains de ces protestataires disent même qu'à la veille de la retraite, la carte professionnelle ne leur est pas encore délivrée. « J'ai 26 ans de service, et je n'ai pas de carte professionnelle à ce jour », dira un douanier, voulant garder l'anonymat. Notons que même ceux qui en disposent, a-t-on constaté, n'ont pas une carte professionnelle unifiée. « La carte professionnelle c'est l'identifiant » des éléments de ce corps constitué, a mis en exergue M. Ramdani. La FNTD pointée du doigt Le syndicaliste a même pointé du doigt la Fédération nationale des travailleurs des Douanes (FNTD) l'accusant d'exercer une pression sur l'administration afin de mettre des bâtons dans les roues de ces sections syndicales. « La Fédération a une main de fer sur l'administration qui se mêle des affaires syndicales et gêne les syndicalistes » a-t-il dit à ce propos. « C'est un mépris total. Ils (Fédération) ont utilisé l'administration pour nous frapper (…) a-t-il poursuivi. M. Ramdani a, concernant la Fédération nationale, déclaré qu' « elle n'a pas réuni ses membres depuis 28 mois alors que la loi l'oblige à le faire chaque 6 mois ». « Il n'y avait aucune concertation pour l'élaboration du nouveau statut ni pour ce qui est du nouveau régime indemnitaire », s'est-il plaint. S'agissant de leur plan d'action, « la fédération contestataire se réunira et évaluera le mouvement d'aujourd'hui. Nous allons démocratiquement prendre une décision », a-t-il dit. Toutefois, M. Ramdani a déclaré que « nous sommes prêts à interrompre notre mouvement de protestation si les portes du dialogue s'ouvrent ».