La préservation de l'habitat kabyle traditionnel passe par sa restauration, c'est-à-dire le remettre dans son état originel en le renforçant et en lui apportant une touche avec les moyens modernes. La préservation de l'habitat kabyle traditionnel passe par sa restauration, c'est-à-dire le remettre dans son état originel en le renforçant et en lui apportant une touche avec les moyens modernes. Nul n'a le droit de toucher ou de démolir ce qui nous a été prêté par nos ancêtres car il doit être transmis aux générations futures. Nous ne sommes que des médiateurs, et en ce sens, nous avons une responsabilité historique. L'habitat est un mode de peuplement d'un pays ou d'une région, cela relève de la culture. C'est, donc, cette dimension anthropologique qui est à préserver. Elle témoigne du mode de vie de nos ancêtres : - de leur économie ; - de leur croyance ; - de leur façon d'être. Il y a lieu, en conséquence, de restaurer ce précieux legs par sa reconstitution avec des matériaux originels, tout en respectant son architecture. En effet, de par l'exéguïté de l'espace, l'homme a été emmené à vivre en famille élargie. "Trois générations cohabitaient sous le même toit et coexistaient avec les animaux domestiques où un coin était réservé à ces derniers, endroit appelé étable, en kabyle «addaynin»." Nous comprenons bien qu'avec la poussée démographique et les conditions de la vie moderne, on a fait de plus en plus appel au béton. Mais il n'en demeure pas moins qu'il faille trouver une solution médiane. Par ailleurs, il convient de protéger l'environnement à ce niveau et ce, partout en Algérie. Dans ce contexte, nous constatons malheureusement une forte dégradation de l'environnement en Kabylie. L'espace se recouvre de sachets en pastique que le vent emporte çà et là, à son gré, les accrochant aux fils électriques et aux branches d'arbres jonchant les routes, ce qui donne un spectacle hideux et désolant. Il en est jusqu'au barrage de Takssebt qui devient un dépotoir de bouteilles vides de toute dimension, ce qui est fort dommage. Il est urgent de reprendre les bonnes habitudes perdues de gestion des ordures ménagères comme savaient si bien le faire les anciens par une organisation stricte de protection de l'environnement et où des amendes étaient infligées aux contrevenants par la Djemaâ du village. En outre, des gardes champêtre veillaient au respect de l'environnement. Retrouver cette discipline, c'est aussi cela la citoyenneté. La Kabylie Taddart (le village) Un village kabyle typique au XIXe siècle.Taddart (pluriel tuddar), le village kabyle est généralement placé sur une crête (tawrirt) ou un plateau élevé (agwni), emplacement dont souvent son nom rend compte. Les maisons sont étroitement regroupées de façon à ce que l'ensemble vu de l'extérieur forme un bloc unique. Cette répartition est sensiblement identique à celle des casbahs. En élévation, les maisons paraîtront se chevaucher, chaque pignon dépassant le pignon voisin en montant vers le sommet. Pressées les unes à la suite des autres au long des lignes du relief, elles forment de véritables agglomérations descendant rarement en dessous de cinq cents habitants. Ce type de village répondait aussi à des préoccupations défensives, avant l'apparition de l'artillerie. Axxam (la maison) Maison de Kabylie. La maison kabyle, dite Axxam, est une construction traditionnelle de montagne, plus ou moins décorée et ornée selon l'importance sociale et la richesse du propriétaire, de sa famille ou de sa tribu. Il y a deux grands types de maison, à tuile et à terrasse, certaines constructions mêlant les deux structures. Les fondations sont des tranchées comblées avec de grosses pierres (adrar) et du mortier d'argile. Pour les murs, deux techniques sont principalement employées, le mur de pisé avec un coffrage en bois (tabbadit) et le mur de pierre (taghaladt). La charpente est faite de poutres (isulas), la poutre centrale (asulas alemmas) étant souvent la plus importante. Les poutres reposent sur les murs et parfois sur des piliers de bois (tikejda). La toiture est faite de roseaux (ighunam) ou de branches d'olivier (tachita n tazemmurt) et de tuiles d'argile (karmoud). Les maisons sont souvent regroupées autour d'une cour centrale appelée oufrag.Le travail intérieur (sol et murs) revient aux femmes. Les murs sont crépis à l'aide d'un enduit composé d'argile schisteuse passée au tamis, à laquelle on ajoute de la bouse de vache et de la paille fine pour éviter les fissures. Il y a un savoir-faire de fresques murales, dont les symboles variés ont des significations multiples. La décoration extérieure concerne les portes, sur les battants desquelles le menuisier incise des motifs au moyen d'une pointe de fer. Ces motifs faits de lignes droites, de points, de petits cercles, de rosaces et de croix forment des groupements ou des compositions d'ensemble. Nul n'a le droit de toucher ou de démolir ce qui nous a été prêté par nos ancêtres car il doit être transmis aux générations futures. Nous ne sommes que des médiateurs, et en ce sens, nous avons une responsabilité historique. L'habitat est un mode de peuplement d'un pays ou d'une région, cela relève de la culture. C'est, donc, cette dimension anthropologique qui est à préserver. Elle témoigne du mode de vie de nos ancêtres : - de leur économie ; - de leur croyance ; - de leur façon d'être. Il y a lieu, en conséquence, de restaurer ce précieux legs par sa reconstitution avec des matériaux originels, tout en respectant son architecture. En effet, de par l'exéguïté de l'espace, l'homme a été emmené à vivre en famille élargie. "Trois générations cohabitaient sous le même toit et coexistaient avec les animaux domestiques où un coin était réservé à ces derniers, endroit appelé étable, en kabyle «addaynin»." Nous comprenons bien qu'avec la poussée démographique et les conditions de la vie moderne, on a fait de plus en plus appel au béton. Mais il n'en demeure pas moins qu'il faille trouver une solution médiane. Par ailleurs, il convient de protéger l'environnement à ce niveau et ce, partout en Algérie. Dans ce contexte, nous constatons malheureusement une forte dégradation de l'environnement en Kabylie. L'espace se recouvre de sachets en pastique que le vent emporte çà et là, à son gré, les accrochant aux fils électriques et aux branches d'arbres jonchant les routes, ce qui donne un spectacle hideux et désolant. Il en est jusqu'au barrage de Takssebt qui devient un dépotoir de bouteilles vides de toute dimension, ce qui est fort dommage. Il est urgent de reprendre les bonnes habitudes perdues de gestion des ordures ménagères comme savaient si bien le faire les anciens par une organisation stricte de protection de l'environnement et où des amendes étaient infligées aux contrevenants par la Djemaâ du village. En outre, des gardes champêtre veillaient au respect de l'environnement. Retrouver cette discipline, c'est aussi cela la citoyenneté. La Kabylie Taddart (le village) Un village kabyle typique au XIXe siècle.Taddart (pluriel tuddar), le village kabyle est généralement placé sur une crête (tawrirt) ou un plateau élevé (agwni), emplacement dont souvent son nom rend compte. Les maisons sont étroitement regroupées de façon à ce que l'ensemble vu de l'extérieur forme un bloc unique. Cette répartition est sensiblement identique à celle des casbahs. En élévation, les maisons paraîtront se chevaucher, chaque pignon dépassant le pignon voisin en montant vers le sommet. Pressées les unes à la suite des autres au long des lignes du relief, elles forment de véritables agglomérations descendant rarement en dessous de cinq cents habitants. Ce type de village répondait aussi à des préoccupations défensives, avant l'apparition de l'artillerie. Axxam (la maison) Maison de Kabylie. La maison kabyle, dite Axxam, est une construction traditionnelle de montagne, plus ou moins décorée et ornée selon l'importance sociale et la richesse du propriétaire, de sa famille ou de sa tribu. Il y a deux grands types de maison, à tuile et à terrasse, certaines constructions mêlant les deux structures. Les fondations sont des tranchées comblées avec de grosses pierres (adrar) et du mortier d'argile. Pour les murs, deux techniques sont principalement employées, le mur de pisé avec un coffrage en bois (tabbadit) et le mur de pierre (taghaladt). La charpente est faite de poutres (isulas), la poutre centrale (asulas alemmas) étant souvent la plus importante. Les poutres reposent sur les murs et parfois sur des piliers de bois (tikejda). La toiture est faite de roseaux (ighunam) ou de branches d'olivier (tachita n tazemmurt) et de tuiles d'argile (karmoud). Les maisons sont souvent regroupées autour d'une cour centrale appelée oufrag.Le travail intérieur (sol et murs) revient aux femmes. Les murs sont crépis à l'aide d'un enduit composé d'argile schisteuse passée au tamis, à laquelle on ajoute de la bouse de vache et de la paille fine pour éviter les fissures. Il y a un savoir-faire de fresques murales, dont les symboles variés ont des significations multiples. La décoration extérieure concerne les portes, sur les battants desquelles le menuisier incise des motifs au moyen d'une pointe de fer. Ces motifs faits de lignes droites, de points, de petits cercles, de rosaces et de croix forment des groupements ou des compositions d'ensemble.