La lutte contre la contrefaçon en Algérie s'avère être un simple vœu pieu ; la preuve vient d'en être donnée par le directeur général des Douanes qui a déclaré, dimanche dernier à Tlemcen, que 60% des importations algériennes émanent de la contrefaçon. La lutte contre la contrefaçon en Algérie s'avère être un simple vœu pieu ; la preuve vient d'en être donnée par le directeur général des Douanes qui a déclaré, dimanche dernier à Tlemcen, que 60% des importations algériennes émanent de la contrefaçon. Les chiffres qu'il a avancés sont éloquents : sur les 40 milliards de dinars dépensés pour l'importation, 25 milliards de dinars, soit 60%, proviennent du marché des marchandises contrefaites. Le DG ne fait que confirmer ainsi les chiffres fournis en 2008 par l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Mais par rapport à 2005 où l'on enregistrait 40% d'importation contrefaite, les chiffres de 2011 indiquent nettement que ce fléau a fait des progrès comme s'il y avait dans notre pays des mesures incitatives qui l'y encouragent. Les produits contrefaits s'écoulent non seulement sur le marché noir mais aussi dans le commerce normal. Ces derniers mois tout le monde a dû remarquer l'élargissement de la contrefaçon à un domaine aussi sensible que celui de la parapharmacie. Des tensiomètres dont l'apparition ne peut s'expliquer que par le fait que notre pays compte un grand nombre d'hypertendus (estimés du reste à 9 millions de personnes) se sont vendus à Alger comme des baguettes de pain. On en vient à se demander si les nombreuses associations d'aide à cette catégorie de malades servent à quelque chose. En vérité, on touche là à un seul cas d'espèces car on peut multiplier les exemples. Dans ce type de trafic, il est très commode d'incriminer la mondialisation et la facilité des échanges sans frontières. Qu'a-t-on fait concrètement pour lutter contre ce fléau qui n'aurait jamais pris l'ampleur que nous lui connaissons s'il n'avait pas derrière lui de puissants lobbies ? Dans cette myriade d'associations de consommateurs, aucune n'a imposé des règles de contrôle sur les produits contrefaits et, donc, il faut le dire, dangereux. Qu'elles ressortent de l'automobile, du tabac ou des cosmétiques, domaines très massivement investis par la contrefaçon, les marchandises contrefaites constituent une menace directe sur la sécurité publique. Généralement on va dans le marché de la contrefaçon pour acheter avec un tarif réduit la pièce manquante d'un appareil ou d'un véhicule européen. C'est dire que les conditions de prolifération de la contrefaçon sont réunies lorsqu'il y a dans une société donnée un déficit du pouvoir d'achat. Les spécialistes et les sondages le disent. Au moins 35% des consommateurs de produits contrefaits déclarent être dépourvus de moyens pour acquérir des produits d'origine. C'est donc la politique économique de l'Algérie qui devrait poser problème. Les pays de l'Asie du Sud et de l'Europe de l'Est sont les principaux fournisseurs de la camelote qui est vendue chez nous. En 2007, la direction des Douanes et la direction générale des Impôts avaient annoncé qu'elles ont décidé d'échanger des informations sur les produits importés et exportés à l'effet de pouvoir dresser leur traçabilité. Cette coordination visait même à développer la lutte contre le blanchiment d'argent, la contrebande, la fraude fiscale et douanière, l'évasion fiscale, le transfert illicite de capitaux de et vers l'Algérie. Connaissant aujourd'hui les résultats qui en ont découlé, au moins pour la contrefaçon, il est loisible de déduire que les autres formes de crime peuvent connaître le même sort. On est en droit de se demander du reste pourquoi la législation anti-contrefaçon, élaborée en 2002; n'est pas parvenue à réaliser les objectifs qui lui sont assignés ? A noter que les produits contrefaits et piratés au niveau international ont représenté en 2009 la somme de 250 milliards de dollars selon une source de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) de Genève. Les chiffres qu'il a avancés sont éloquents : sur les 40 milliards de dinars dépensés pour l'importation, 25 milliards de dinars, soit 60%, proviennent du marché des marchandises contrefaites. Le DG ne fait que confirmer ainsi les chiffres fournis en 2008 par l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Mais par rapport à 2005 où l'on enregistrait 40% d'importation contrefaite, les chiffres de 2011 indiquent nettement que ce fléau a fait des progrès comme s'il y avait dans notre pays des mesures incitatives qui l'y encouragent. Les produits contrefaits s'écoulent non seulement sur le marché noir mais aussi dans le commerce normal. Ces derniers mois tout le monde a dû remarquer l'élargissement de la contrefaçon à un domaine aussi sensible que celui de la parapharmacie. Des tensiomètres dont l'apparition ne peut s'expliquer que par le fait que notre pays compte un grand nombre d'hypertendus (estimés du reste à 9 millions de personnes) se sont vendus à Alger comme des baguettes de pain. On en vient à se demander si les nombreuses associations d'aide à cette catégorie de malades servent à quelque chose. En vérité, on touche là à un seul cas d'espèces car on peut multiplier les exemples. Dans ce type de trafic, il est très commode d'incriminer la mondialisation et la facilité des échanges sans frontières. Qu'a-t-on fait concrètement pour lutter contre ce fléau qui n'aurait jamais pris l'ampleur que nous lui connaissons s'il n'avait pas derrière lui de puissants lobbies ? Dans cette myriade d'associations de consommateurs, aucune n'a imposé des règles de contrôle sur les produits contrefaits et, donc, il faut le dire, dangereux. Qu'elles ressortent de l'automobile, du tabac ou des cosmétiques, domaines très massivement investis par la contrefaçon, les marchandises contrefaites constituent une menace directe sur la sécurité publique. Généralement on va dans le marché de la contrefaçon pour acheter avec un tarif réduit la pièce manquante d'un appareil ou d'un véhicule européen. C'est dire que les conditions de prolifération de la contrefaçon sont réunies lorsqu'il y a dans une société donnée un déficit du pouvoir d'achat. Les spécialistes et les sondages le disent. Au moins 35% des consommateurs de produits contrefaits déclarent être dépourvus de moyens pour acquérir des produits d'origine. C'est donc la politique économique de l'Algérie qui devrait poser problème. Les pays de l'Asie du Sud et de l'Europe de l'Est sont les principaux fournisseurs de la camelote qui est vendue chez nous. En 2007, la direction des Douanes et la direction générale des Impôts avaient annoncé qu'elles ont décidé d'échanger des informations sur les produits importés et exportés à l'effet de pouvoir dresser leur traçabilité. Cette coordination visait même à développer la lutte contre le blanchiment d'argent, la contrebande, la fraude fiscale et douanière, l'évasion fiscale, le transfert illicite de capitaux de et vers l'Algérie. Connaissant aujourd'hui les résultats qui en ont découlé, au moins pour la contrefaçon, il est loisible de déduire que les autres formes de crime peuvent connaître le même sort. On est en droit de se demander du reste pourquoi la législation anti-contrefaçon, élaborée en 2002; n'est pas parvenue à réaliser les objectifs qui lui sont assignés ? A noter que les produits contrefaits et piratés au niveau international ont représenté en 2009 la somme de 250 milliards de dollars selon une source de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) de Genève.