Pas moins de 300.000 articles contrefaits ont été saisis en Algérie en l'espace de 5 mois, selon M.Slimane Zemouri, directeur de la lutte contre la contrefaçon à la direction générale des douanes algériennes. Selon le même responsable, durant l'année 2004, ce sont pas moins de 800.000 articles qui ont été saisis par la douane, principalement des pièces détachées, (représentant 42%) des produits contrefaits), des produits cosmétiques (19%) et des produits alimentaires, fabriqués frauduleusement en Chine, pays qui détient la «palme» de la contrefaçon à l'échelle planétaire. D'après M.Zemouri, la douane algérienne dispose depuis le 15 juillet 2002, d'un cadre juridique et réglementaire pour lutter contre ce phénomène fulgurant de la contrefaçon qui touche quasiment tous les produits de large consommation. Actuellement, selon lui, il y a 50 affaires relatives à la contrefaçon qui sont au niveau de la justice. En outre, 1300.000 produits contrefaits entrent chaque année dans notre pays. Ces informations ont été données en fait lors d'une journée d'étude sur la lutte contre la contrefaçon, organisée, hier, par la direction générale des douanes, en présence d'experts britanniques. Il s'avère ainsi que 40% des produits importés en Algérie sont contrefaits. «Il faut impérativement procéder à la formation des agents de la douane et des experts au niveau de l'inspection du commerce et de la justice», a estimé M.Zemouri. Il poursuivra: «Les sociétés titulaires de droits de propriété intellectuelle doivent se rapprocher davantage de nos services pour faciliter la tâche aux agents douaniers». Selon lui, ce phénomène concernait auparavant les produits de luxe. Actuellement, il touche même les produits pharmaceutiques. D'ailleurs, M.Head a donné l'exemple de ce qui s'est passé, il y a quelques années, au Nigeria. Plus de 2500 personnes sont décédées à cause de l'utilisation d'un vaccin contrefait. Il n'a pas hésité par ailleurs de souligner les efforts de l'administration douanière algérienne dans le domaine de la lutte contre ce phénomène. La contrefaçon a connu pourtant un essor considérable en Algérie, autant sur le marché parallèle que formel. Mais des opérateurs étrangers et nationaux réclament le droit à la propriété intellectuelle et à la préservation de leurs produits, marques et griffes de la contrefaçon. Toutefois, cette situation pousse les pouvoirs publics à agir dans le cadre de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC.