L'armée syrienne a massé des troupes à proximité de la frontière turque, ont rapporté des témoins jeudi, au risque d'aggraver sérieusement les tensions avec Ankara. L'armée syrienne a massé des troupes à proximité de la frontière turque, ont rapporté des témoins jeudi, au risque d'aggraver sérieusement les tensions avec Ankara. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a évoqué la situation avec son homologue syrien Walid Moualem. Le ministère turc des Affaires étrangères a par la suite convoqué l'ambassadeur de Syrie à Ankara pour consultations, a rapporté l'agence anatolienne de presse, rapporte Reuters. Des centaines de réfugiés pris de panique sont entrés en Turquie jeudi dernier pour échapper aux opérations militaires dans les zones syriennes frontalières. Selon des habitants, des soldats ont pris d'assaut le village de Managh, au nord du centre économique régional d'Alep. La Turquie sunnite est de plus en plus critique envers le président syrien Bachar al Assad, issu de la minorité alaouite, alors qu'elle soutenait précédemment ses efforts de paix avec Israël et de rapprochement avec les Etats-Unis. Assad a aussi ouvert le marché syrien aux produits turcs. Un représentant de la Croix-Rouge turque a déclaré aux journalistes que 600 Syriens avaient franchi la frontière jeudi matin. "Ils courent dans un état de panique. Ils ont vu ce qui était arrivé à leurs villages", a dit un réfugié de la région de Djis al Choghour qui s'est présenté sous le nom de Maan. Des réfugiés en provenance de la province d'Idlib ont rapporté que des blindés et des soldats s'étaient approchés jusqu'à 500 mètres de la frontière turque dans le secteur de Khirbat al Djoz. "(Les véhicules) sont entrés dans le village (de Khirbat al Djoz) avec un bulldozer et ils se sont mis à détruire nos maisons. Ils ont tué un homme de 90 ans. C'étaient des militaires et des policiers. Puis nous avons fui ici", a dit à Reuters un réfugié de 50 ans, Abou Saïd. Selon des groupes de défense des droits de l'Homme, les forces de sécurité ont tué plus de 130 civils et en ont arrêté 2.000 au cours d'une offensive au sud-ouest d'Alep. Quelque 1.300 civils ont été tués selon eux en Syrie depuis la mi-mars. Sur la colline située au-dessous d'une tour de guet, des familles de réfugiés syriens campaient en territoire syrien, mais les soldats postés dans la tour ne les ont pas inquiétées. A Guvecci, des journalistes de Reuters ont vu cinq véhicules transport de troupes syriens progresser dans les collines du côté syrien. A la frontière, des soldats turcs portaient des casques pour la première fois depuis leur déploiement au début du mois. Les manifestations ont augmenté dans les régions du Nord jouxtant le territoire turc à la suite d'attaques de l'armée sur des villes et des villages de la région de Djisr al Choghour, dans la province d'Idlib, à l'ouest d'Alep. Ces opérations ont poussé plus de 10.000 Syriens à s'enfuir en Turquie. Mercredi, au 100e jour d'un soulèvement qui défie le régime du président Assad, militaires et membres de la police secrète appuyés par des blindés ont dressé des barrages sur une grande route reliant Alep à la Turquie, par laquelle transitent des marchandises acheminées d'Europe au Proche-Orient. Selon des habitants, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans les environs de Heitan, au nord d'Alep. Le centre d'Alep n'a presque pas connu de manifestations, en raison, notamment, d'une forte surveillance et de l'alliance qui se maintient entre les milieux commerçants sunnites de la ville et la hiérarchie alaouite au pouvoir à Damas. Le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) estime qu'entre 500 et 1.500 personnes ont franchi chaque jour la frontière syro-turque (840 km) depuis le 7 juin Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a évoqué la situation avec son homologue syrien Walid Moualem. Le ministère turc des Affaires étrangères a par la suite convoqué l'ambassadeur de Syrie à Ankara pour consultations, a rapporté l'agence anatolienne de presse, rapporte Reuters. Des centaines de réfugiés pris de panique sont entrés en Turquie jeudi dernier pour échapper aux opérations militaires dans les zones syriennes frontalières. Selon des habitants, des soldats ont pris d'assaut le village de Managh, au nord du centre économique régional d'Alep. La Turquie sunnite est de plus en plus critique envers le président syrien Bachar al Assad, issu de la minorité alaouite, alors qu'elle soutenait précédemment ses efforts de paix avec Israël et de rapprochement avec les Etats-Unis. Assad a aussi ouvert le marché syrien aux produits turcs. Un représentant de la Croix-Rouge turque a déclaré aux journalistes que 600 Syriens avaient franchi la frontière jeudi matin. "Ils courent dans un état de panique. Ils ont vu ce qui était arrivé à leurs villages", a dit un réfugié de la région de Djis al Choghour qui s'est présenté sous le nom de Maan. Des réfugiés en provenance de la province d'Idlib ont rapporté que des blindés et des soldats s'étaient approchés jusqu'à 500 mètres de la frontière turque dans le secteur de Khirbat al Djoz. "(Les véhicules) sont entrés dans le village (de Khirbat al Djoz) avec un bulldozer et ils se sont mis à détruire nos maisons. Ils ont tué un homme de 90 ans. C'étaient des militaires et des policiers. Puis nous avons fui ici", a dit à Reuters un réfugié de 50 ans, Abou Saïd. Selon des groupes de défense des droits de l'Homme, les forces de sécurité ont tué plus de 130 civils et en ont arrêté 2.000 au cours d'une offensive au sud-ouest d'Alep. Quelque 1.300 civils ont été tués selon eux en Syrie depuis la mi-mars. Sur la colline située au-dessous d'une tour de guet, des familles de réfugiés syriens campaient en territoire syrien, mais les soldats postés dans la tour ne les ont pas inquiétées. A Guvecci, des journalistes de Reuters ont vu cinq véhicules transport de troupes syriens progresser dans les collines du côté syrien. A la frontière, des soldats turcs portaient des casques pour la première fois depuis leur déploiement au début du mois. Les manifestations ont augmenté dans les régions du Nord jouxtant le territoire turc à la suite d'attaques de l'armée sur des villes et des villages de la région de Djisr al Choghour, dans la province d'Idlib, à l'ouest d'Alep. Ces opérations ont poussé plus de 10.000 Syriens à s'enfuir en Turquie. Mercredi, au 100e jour d'un soulèvement qui défie le régime du président Assad, militaires et membres de la police secrète appuyés par des blindés ont dressé des barrages sur une grande route reliant Alep à la Turquie, par laquelle transitent des marchandises acheminées d'Europe au Proche-Orient. Selon des habitants, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans les environs de Heitan, au nord d'Alep. Le centre d'Alep n'a presque pas connu de manifestations, en raison, notamment, d'une forte surveillance et de l'alliance qui se maintient entre les milieux commerçants sunnites de la ville et la hiérarchie alaouite au pouvoir à Damas. Le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) estime qu'entre 500 et 1.500 personnes ont franchi chaque jour la frontière syro-turque (840 km) depuis le 7 juin