La vie du cheveu passionne les chercheurs : le follicule pileux subit un cycle de croissance, puis d'involution, enfin, il dégénère et un autre va être rapidement formé à partir de cellules souches présentes dans le cuir chevelu pour le remplacer. La vie du cheveu passionne les chercheurs : le follicule pileux subit un cycle de croissance, puis d'involution, enfin, il dégénère et un autre va être rapidement formé à partir de cellules souches présentes dans le cuir chevelu pour le remplacer. La durée moyenne de croissance d'un cheveu est de trois ans, à raison d'environ 1 centimètre par mois, mais c'est très variable d'un cheveu à l'autre et d'un individu à l'autre. "Elle peut aller de trois mois à plus de dix ans, ce qui explique pourquoi certaines personnes ont des cheveux très longs, alors que d'autres ne pourront jamais en avoir", explique Bruno Bernard, directeur de la recherche sur la biologie du cheveu chez L'Oréal, dont l'équipe a publié sur ce sujet il y a quelques années. En pratique, lorsque le cheveu arrive au bout de son cycle de croissance, le follicule pileux ainsi que l'unité de pigmentation qui lui donne sa couleur (et qui est formée de mélanocytes) vont dégénérer. Mais, normalement, la relève est proche. "Il va alors y avoir un recrutement de cellules épithéliales pour reformer un follicule, mais aussi de mélanocytes souches pour redonner une unité de pigmentation", explique le spécialiste du cheveu internationalement reconnu. "Nous avons découvert que ces deux types de cellules souches se trouvaient dans une niche, une sorte de petit réservoir très particulier, situé sous la glande sébacée." Stress oxydatif Une équipe de chercheurs new-yorkais, celle de Mayumi Ito, vient de publier dans la revue scientifique Cell les résultats de travaux fondamentaux sur les messages qui sont échangés entre les cellules épithéliales souches et les mélanocytes souches pour permettre la formation d'un nouveau cheveu pigmenté. En travaillant sur des souris manipulées génétiquement, ces chercheurs ont constaté que la voie de signalisation baptisée Wnt jouait un rôle-clé au cours de la mise en œuvre coordonnée des deux types de cellules souches. "Un petit nombre de mélanocytes souches vont être recrutés", ajoute Bruno Bernard. "Ces cellules vont ensuite pouvoir se multiplier pour reformer une unité de pigmentation." Selon les chercheurs américains, le blanchissement serait la conséquence d'une dégradation du fonctionnement de cette voie Wnt au fil des ans. Une conclusion qui ne satisfait pas totalement Bruno Bernard. S'il admet que la voie Wnt est indispensable pour recruter les mélanocytes et organiser leur dialogue avec les cellules souches épithéliales, encore faut-il qu'il reste des cellules souches mélanocytaires ! Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. "Nous avons découvert et publié en 2005 que le blanchissement du cheveu était dû à l'absence d'expression d'une protéine particulière qui protège les mélanocytes vis-à-vis du redoutable stress oxydatif, responsable du vieillissement des cellules. Si cette dernière est bien présente dans les mélanocytes de la peau, elle ne l'est pas dans ceux des cheveux, ce qui rend ces derniers particulièrement sensibles à ce type de stress." La durée moyenne de croissance d'un cheveu est de trois ans, à raison d'environ 1 centimètre par mois, mais c'est très variable d'un cheveu à l'autre et d'un individu à l'autre. "Elle peut aller de trois mois à plus de dix ans, ce qui explique pourquoi certaines personnes ont des cheveux très longs, alors que d'autres ne pourront jamais en avoir", explique Bruno Bernard, directeur de la recherche sur la biologie du cheveu chez L'Oréal, dont l'équipe a publié sur ce sujet il y a quelques années. En pratique, lorsque le cheveu arrive au bout de son cycle de croissance, le follicule pileux ainsi que l'unité de pigmentation qui lui donne sa couleur (et qui est formée de mélanocytes) vont dégénérer. Mais, normalement, la relève est proche. "Il va alors y avoir un recrutement de cellules épithéliales pour reformer un follicule, mais aussi de mélanocytes souches pour redonner une unité de pigmentation", explique le spécialiste du cheveu internationalement reconnu. "Nous avons découvert que ces deux types de cellules souches se trouvaient dans une niche, une sorte de petit réservoir très particulier, situé sous la glande sébacée." Stress oxydatif Une équipe de chercheurs new-yorkais, celle de Mayumi Ito, vient de publier dans la revue scientifique Cell les résultats de travaux fondamentaux sur les messages qui sont échangés entre les cellules épithéliales souches et les mélanocytes souches pour permettre la formation d'un nouveau cheveu pigmenté. En travaillant sur des souris manipulées génétiquement, ces chercheurs ont constaté que la voie de signalisation baptisée Wnt jouait un rôle-clé au cours de la mise en œuvre coordonnée des deux types de cellules souches. "Un petit nombre de mélanocytes souches vont être recrutés", ajoute Bruno Bernard. "Ces cellules vont ensuite pouvoir se multiplier pour reformer une unité de pigmentation." Selon les chercheurs américains, le blanchissement serait la conséquence d'une dégradation du fonctionnement de cette voie Wnt au fil des ans. Une conclusion qui ne satisfait pas totalement Bruno Bernard. S'il admet que la voie Wnt est indispensable pour recruter les mélanocytes et organiser leur dialogue avec les cellules souches épithéliales, encore faut-il qu'il reste des cellules souches mélanocytaires ! Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. "Nous avons découvert et publié en 2005 que le blanchissement du cheveu était dû à l'absence d'expression d'une protéine particulière qui protège les mélanocytes vis-à-vis du redoutable stress oxydatif, responsable du vieillissement des cellules. Si cette dernière est bien présente dans les mélanocytes de la peau, elle ne l'est pas dans ceux des cheveux, ce qui rend ces derniers particulièrement sensibles à ce type de stress."