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L'épilepsie, pas forcément grave
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 07 - 2011

Mouvements désordonnés, secousses, absences… Les enfants ont parfois des symptômes étranges. Et si c'était une épilepsie ?
Mouvements désordonnés, secousses, absences… Les enfants ont parfois des symptômes étranges. Et si c'était une épilepsie ?
Y a-t-il un âge pour devenir épileptique ?
L'épilepsie est la deuxième pathologie neurologique après les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Et ce sont les enfants qui sont d'abord touchés. Aux parents de s'alarmer et de s'interroger sur certains symptômes déroutants, surtout lors d'un premier épisode. Heureusement, ce n'est pas forcément grave, ni durable et, parfois, des signes inquiétants ne correspondent pas à une épilepsie…
C'est dû à quoi
Près de la moitié des cas se révèlent avant 15 ans et surtout au cours des deux premières années. Le nombre d'épilepsies commençant à l'âge adulte reste faible, puis il augmente passé 60 ans.
Il faut se dire que l'apparition précoce des symptômes chez l'enfant n'est pas toujours un signe de gravité.
On parle plutôt d'épilepsies, car leurs causes sont multiples et leur diagnostic complexe. L'origine peut être génétique, voire héréditaire, surtout quand des membres de la famille sont également touchés. Des anomalies chromosomiques et de nombreux gènes, encore méconnus pour la plupart, sont impliqués. Ainsi, des malformations cérébrales, des maladies métaboliques perturbant le fonctionnement des neurones du cerveau entraînent des épilepsies. Dans d'autres cas non génétiques, il s'agit de "cicatrices" dans le cerveau provoquées par une souffrance comme la grande prématurité ou une infection pendant la grossesse (rubéole, toxoplasmose…). De même, un enfant peut devenir épileptique après un AVC, une méningo-encéphalite ou un traumatisme crânien grave (bébé secoué, par exemple). Souvent les parents redoutent une tumeur cérébrale qui est très rare chez l'enfant. L'équation épilepsie = cancer est donc fausse. Enfin, les médecins ne trouvent pas toujours une cause, ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourra pas traiter la maladie.
Que se passe t-il exactement ?
Prenons l'image des perturbations de l'autoradio passant sous des lignes à haute tension… De même que la réception des ondes est temporairement brouillée, le fonctionnement électrique cérébral est "déréglé" lors de la crise, avant de redevenir normal. Cela dure généralement moins de deux minutes, le cerveau en sort indemne et le patient ne souffre pas. Extérieurement, les manifestations sont de nature et d'importance variables : myoclonies (secousses brusques involontaires d'un ou plusieurs membres), tremblements, rotation de la tête et des yeux, chute, cri, parfois morsure de la langue, évanouissement… La crise peut être partielle en ne touchant que le visage, un membre, ou généralisée lorsqu'elle gagne tout le corps et qu'il y a perte de connaissance.
Quelle attitude adopter en cas de crise ?
L'important est de ne pas céder à la panique afin de pouvoir rassurer l'enfant. Concrètement, on l'allonge sur le côté s'il semble parti ailleurs ou s'il est pris de secousses. On éloigne les objets pour lui éviter de se blesser. On ne tente pas de contenir ses gestes désordonnés et de mettre un objet (ou les doigts) dans la bouche pour retenir sa langue car, en étant couché sur le côté, il ne l'avalera pas. Lors d'un premier épisode, il faut appeler les secours et consulter un médecin qui orientera, si besoin, vers un service spécialisé pour déterminer s'il s'agit ou non d'épilepsie. Un électroencéphalogramme et d'autres examens, voire une IRM cérébrale, seront pratiqués
Comment repérer les signes annonciateurs ?
Chaque patient a des signes qui lui sont propres. L'enfant ressent parfois la crise approcher par une sensation bizarre, une hallucination visuelle ou auditive, une frayeur… Lorsque les crises se répètent, les parents apprennent à repérer des changements de comportement parfois subtils (mouvements, humeur…) qui apparaissent avant ou au début des épisodes. Ceux-ci peuvent survenir lorsque l'enfant manque de sommeil ou éprouve une émotion (peur, joie…). Mais il est difficile de prédire quand ils surviendront
Quels sont les traitements et les évolutions possibles ?
Avant tout, cela dépend du type et de la cause de la maladie. En général, l'épilepsie se traite avec des médicaments anti-épileptiques. Ils ne sont pas toujours nécessaires, surtout dans les formes bénignes avec des crises brèves ne survenant que la nuit. Plus ou moins dosés selon l'âge du patient et la gravité de la maladie, les anti-épileptiques permettent une disparition totale des symptômes dans 70% des cas. Et s'il existe plus de 20% d'épilepsies réfractaires au traitement, il est possible d'améliorer considérablement la vie des patients en ajustant les doses, parfois en les associant ou en prescrivant de nouvelles molécules. Bonne nouvelle : certaines formes bénignes, partielles ou généralisées, disparaissent spontanément vers 10-12 ans et l'enfant n'en entendra plus parler le reste de sa vie. Après quelques années, le médecin peut arrêter le traitement.
Y a-t-il d'autres causes aux convulsions ?
Un enfant peut faire des convulsions ou avoir une perte de connaissance sans qu'il s'agisse d'une épilepsie.
De la fièvre. Impressionnant, mais généralement bénin. Une intoxication, quand les symptômes sont liés à un manque de sucre (hypo-glycémie) ou de calcium (tétanie), à un coup de chaleur (déshydratation), à une méningo-encéphalite.
Y a-t-il un âge pour devenir épileptique ?
L'épilepsie est la deuxième pathologie neurologique après les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Et ce sont les enfants qui sont d'abord touchés. Aux parents de s'alarmer et de s'interroger sur certains symptômes déroutants, surtout lors d'un premier épisode. Heureusement, ce n'est pas forcément grave, ni durable et, parfois, des signes inquiétants ne correspondent pas à une épilepsie…
C'est dû à quoi
Près de la moitié des cas se révèlent avant 15 ans et surtout au cours des deux premières années. Le nombre d'épilepsies commençant à l'âge adulte reste faible, puis il augmente passé 60 ans.
Il faut se dire que l'apparition précoce des symptômes chez l'enfant n'est pas toujours un signe de gravité.
On parle plutôt d'épilepsies, car leurs causes sont multiples et leur diagnostic complexe. L'origine peut être génétique, voire héréditaire, surtout quand des membres de la famille sont également touchés. Des anomalies chromosomiques et de nombreux gènes, encore méconnus pour la plupart, sont impliqués. Ainsi, des malformations cérébrales, des maladies métaboliques perturbant le fonctionnement des neurones du cerveau entraînent des épilepsies. Dans d'autres cas non génétiques, il s'agit de "cicatrices" dans le cerveau provoquées par une souffrance comme la grande prématurité ou une infection pendant la grossesse (rubéole, toxoplasmose…). De même, un enfant peut devenir épileptique après un AVC, une méningo-encéphalite ou un traumatisme crânien grave (bébé secoué, par exemple). Souvent les parents redoutent une tumeur cérébrale qui est très rare chez l'enfant. L'équation épilepsie = cancer est donc fausse. Enfin, les médecins ne trouvent pas toujours une cause, ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourra pas traiter la maladie.
Que se passe t-il exactement ?
Prenons l'image des perturbations de l'autoradio passant sous des lignes à haute tension… De même que la réception des ondes est temporairement brouillée, le fonctionnement électrique cérébral est "déréglé" lors de la crise, avant de redevenir normal. Cela dure généralement moins de deux minutes, le cerveau en sort indemne et le patient ne souffre pas. Extérieurement, les manifestations sont de nature et d'importance variables : myoclonies (secousses brusques involontaires d'un ou plusieurs membres), tremblements, rotation de la tête et des yeux, chute, cri, parfois morsure de la langue, évanouissement… La crise peut être partielle en ne touchant que le visage, un membre, ou généralisée lorsqu'elle gagne tout le corps et qu'il y a perte de connaissance.
Quelle attitude adopter en cas de crise ?
L'important est de ne pas céder à la panique afin de pouvoir rassurer l'enfant. Concrètement, on l'allonge sur le côté s'il semble parti ailleurs ou s'il est pris de secousses. On éloigne les objets pour lui éviter de se blesser. On ne tente pas de contenir ses gestes désordonnés et de mettre un objet (ou les doigts) dans la bouche pour retenir sa langue car, en étant couché sur le côté, il ne l'avalera pas. Lors d'un premier épisode, il faut appeler les secours et consulter un médecin qui orientera, si besoin, vers un service spécialisé pour déterminer s'il s'agit ou non d'épilepsie. Un électroencéphalogramme et d'autres examens, voire une IRM cérébrale, seront pratiqués
Comment repérer les signes annonciateurs ?
Chaque patient a des signes qui lui sont propres. L'enfant ressent parfois la crise approcher par une sensation bizarre, une hallucination visuelle ou auditive, une frayeur… Lorsque les crises se répètent, les parents apprennent à repérer des changements de comportement parfois subtils (mouvements, humeur…) qui apparaissent avant ou au début des épisodes. Ceux-ci peuvent survenir lorsque l'enfant manque de sommeil ou éprouve une émotion (peur, joie…). Mais il est difficile de prédire quand ils surviendront
Quels sont les traitements et les évolutions possibles ?
Avant tout, cela dépend du type et de la cause de la maladie. En général, l'épilepsie se traite avec des médicaments anti-épileptiques. Ils ne sont pas toujours nécessaires, surtout dans les formes bénignes avec des crises brèves ne survenant que la nuit. Plus ou moins dosés selon l'âge du patient et la gravité de la maladie, les anti-épileptiques permettent une disparition totale des symptômes dans 70% des cas. Et s'il existe plus de 20% d'épilepsies réfractaires au traitement, il est possible d'améliorer considérablement la vie des patients en ajustant les doses, parfois en les associant ou en prescrivant de nouvelles molécules. Bonne nouvelle : certaines formes bénignes, partielles ou généralisées, disparaissent spontanément vers 10-12 ans et l'enfant n'en entendra plus parler le reste de sa vie. Après quelques années, le médecin peut arrêter le traitement.
Y a-t-il d'autres causes aux convulsions ?
Un enfant peut faire des convulsions ou avoir une perte de connaissance sans qu'il s'agisse d'une épilepsie.
De la fièvre. Impressionnant, mais généralement bénin. Une intoxication, quand les symptômes sont liés à un manque de sucre (hypo-glycémie) ou de calcium (tétanie), à un coup de chaleur (déshydratation), à une méningo-encéphalite.


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