Des professionnels de la presse nationale ont estimé jeudi à Alger que les réformes projetées actuellement par le gouvernement en matière des médias «ne servent pas l'intérêt de la presse». Des professionnels de la presse nationale ont estimé jeudi à Alger que les réformes projetées actuellement par le gouvernement en matière des médias «ne servent pas l'intérêt de la presse». Ce constat a été dressé lors d'une table tonde portant sur le thème « La presse algérienne : un état des lieux et perspectives ». Le débat a été organisé après la rupture du jeûne devant un panel de journalistes et de militants du Front des forces socialistes au siège national de ce parti, à Alger. Décortiquant les amendements relatifs à la dépénalisation du délit de presse, Ali Djerri, ex-directeur du quotidien el Khabar mais néanmoins actionnaire dans ce journal, a soutenu que « la suppression de la peine d'emprisonnement pour les journalistes assortie de la non responsabilisation du directeur de la publication qui autrefois partageait avec le journaliste le même risque, est de nature à fragiliser davantage les journalistes ». A ses yeux ces derniers « vont s'exposer au risque continuel de payer des amendes au point qu'ils vont eux-mêmes préférer la prison que d'être constamment harcelés ». Si pour sa part Amar Belhimer, journaliste et docteur en droit, a insisté sur le fait que la presse algérienne « commet elle aussi des erreurs professionnelles et qu'il faut des dispositions de loi qui puissent les sanctionner » Ali Djerri le contredira en partie en faisant observer que « les sanctions ne seraient pas les bienvenues tant que l'accès à l'information n'est pas garanti » « Il faut a-t-il ajouté qu'on fasse obligation à ceux qui détiennent l'information au niveau des institutions de l'Etat de les porter à la connaissance de la presse, le problème a-t-il ajouté c'est qu'on ne nous donne pas l'information et quand nous la publions après l'avoir trouvée par nous-mêmes, on nous accuse d'avoir donné de fausses nouvelles, et nous sommes justement traînés devant les tribunaux, l'autorité décrétant que nous avons fauté ». Dans la majeure partie de son intervention Amar Belhimer a fait référence à l'étude publiée en 2009 sous l'intitulé « Baromètre africain des médias » à laquelle il a contribuée aux côtés, entre autres, d'Ihsane El-Kadi, Abdou Benziane et Hadda Hazzem. Cette étude a du reste été soutenue par la fondation Friedrich-Ebert. Un panel africain en plus des participants algériens, a attribué une note (de 1 à 5) à chaque indicateur d'un secteur. Il en ressort que le secteur de la régulation a obtenu, relève Belhimer; la note de 1,5 /5. Un point noir qui dénote l'absence de toute régulation en Algérie. Selon Belhimer « la disparition du Conseil supérieur de l'information et du Conseil supérieur de l'audiovisuel a cédé la place à l'autoritarisme qui gère cette sphère ». L'autre secteur qui accuse un retard notable est celui des syndicats. « Seuls 5 à 10% des journalistes seraient affiliés à une organisation syndicale, ce qui explique la faible mobilisation de la corporation autour de la question de recouvrer ses droits socioprofessionnelles » note Belhimeur. Parmi les changements positifs « Baromètre africain des médias» note « la consolidation économique de certains organes de presse tels ont eu un effet d'entraînement pour le reste de la presse privée » et la forte augmentation des tirages proportionnelle à la croissance démographique, mais aussi au phénomène de la presse populaire. Parmi les changements négatifs l'étude cite la « saturation artificielle du marché de la presse par la création de nouveaux titres au mépris de capacités d'absorption du secteur » et d'ajouter « ni le niveau d'alphabétisme ni le pouvoir d'achat des citoyens ne justifient le nombre de journaux proposés dans les kiosques». Enfin l'étude relève le «recul de la capacité de résistance de la presse face aux défis majeurs lancés à la démocratie algérienne ». Ce constat a été dressé lors d'une table tonde portant sur le thème « La presse algérienne : un état des lieux et perspectives ». Le débat a été organisé après la rupture du jeûne devant un panel de journalistes et de militants du Front des forces socialistes au siège national de ce parti, à Alger. Décortiquant les amendements relatifs à la dépénalisation du délit de presse, Ali Djerri, ex-directeur du quotidien el Khabar mais néanmoins actionnaire dans ce journal, a soutenu que « la suppression de la peine d'emprisonnement pour les journalistes assortie de la non responsabilisation du directeur de la publication qui autrefois partageait avec le journaliste le même risque, est de nature à fragiliser davantage les journalistes ». A ses yeux ces derniers « vont s'exposer au risque continuel de payer des amendes au point qu'ils vont eux-mêmes préférer la prison que d'être constamment harcelés ». Si pour sa part Amar Belhimer, journaliste et docteur en droit, a insisté sur le fait que la presse algérienne « commet elle aussi des erreurs professionnelles et qu'il faut des dispositions de loi qui puissent les sanctionner » Ali Djerri le contredira en partie en faisant observer que « les sanctions ne seraient pas les bienvenues tant que l'accès à l'information n'est pas garanti » « Il faut a-t-il ajouté qu'on fasse obligation à ceux qui détiennent l'information au niveau des institutions de l'Etat de les porter à la connaissance de la presse, le problème a-t-il ajouté c'est qu'on ne nous donne pas l'information et quand nous la publions après l'avoir trouvée par nous-mêmes, on nous accuse d'avoir donné de fausses nouvelles, et nous sommes justement traînés devant les tribunaux, l'autorité décrétant que nous avons fauté ». Dans la majeure partie de son intervention Amar Belhimer a fait référence à l'étude publiée en 2009 sous l'intitulé « Baromètre africain des médias » à laquelle il a contribuée aux côtés, entre autres, d'Ihsane El-Kadi, Abdou Benziane et Hadda Hazzem. Cette étude a du reste été soutenue par la fondation Friedrich-Ebert. Un panel africain en plus des participants algériens, a attribué une note (de 1 à 5) à chaque indicateur d'un secteur. Il en ressort que le secteur de la régulation a obtenu, relève Belhimer; la note de 1,5 /5. Un point noir qui dénote l'absence de toute régulation en Algérie. Selon Belhimer « la disparition du Conseil supérieur de l'information et du Conseil supérieur de l'audiovisuel a cédé la place à l'autoritarisme qui gère cette sphère ». L'autre secteur qui accuse un retard notable est celui des syndicats. « Seuls 5 à 10% des journalistes seraient affiliés à une organisation syndicale, ce qui explique la faible mobilisation de la corporation autour de la question de recouvrer ses droits socioprofessionnelles » note Belhimeur. Parmi les changements positifs « Baromètre africain des médias» note « la consolidation économique de certains organes de presse tels ont eu un effet d'entraînement pour le reste de la presse privée » et la forte augmentation des tirages proportionnelle à la croissance démographique, mais aussi au phénomène de la presse populaire. Parmi les changements négatifs l'étude cite la « saturation artificielle du marché de la presse par la création de nouveaux titres au mépris de capacités d'absorption du secteur » et d'ajouter « ni le niveau d'alphabétisme ni le pouvoir d'achat des citoyens ne justifient le nombre de journaux proposés dans les kiosques». Enfin l'étude relève le «recul de la capacité de résistance de la presse face aux défis majeurs lancés à la démocratie algérienne ».