Il est une pratique alimentaire qui se généralise durant le mois sacré du Ramadhan, c'est celle des grillades sur barbecue à ciel ouvert. Il est une pratique alimentaire qui se généralise durant le mois sacré du Ramadhan, c'est celle des grillades sur barbecue à ciel ouvert. Le phénomène s'il est bien observé dans le centre-ville d'Alger, dans beaucoup de quartiers notamment dans la rue Ahmed Chaïb, ex-Tanger, Bab el-Oued, Chevalley, Place du 1er Mai et Belouizdad, n'en est pas moins encore plus visible dans les cités populaires de la périphérie. Pour autant les grillades ne sont pas à proprement parler une spécialité du mois de carême, elles appartiennent plutôt au rite préféré des cuisines d'été. C'est le plus ancien des modes de cuisson puisqu'il remonte à la préhistoire (plus de 500.000 ans). Une heure à peine après la rupture du jeûne, les grils réapparaissent et ce, à l'air libre sur les places au bas des immeubles aux mêmes endroits que pendant les soirées d'avant, suivant une distribution conclue entre les faiseurs de barbecue. Il s'agit de vendeurs informels, la plupart des adolescents âgés entre 16 et 18 ans. Certains utilisent un gril au gaz butane, d'autres au charbon. Logiquement ils doivent avoir ramené la viande de chez eux ou de chez le boucher du coin. Une brochette de merguez est cédée généralement à 20 DA et celle de viande à 20 ou 30 DA. Quand on pressent que le client est étranger au quartier, on lui compte la brochette pas moins de 30 DA. Le plaisir c'est de croquer le sandwich sur place tout en ne quittant pas la bande de copains occupée par une partie de dominos ou par une conversation portant sur l'actualité du football national ou international. Ce souci de partage avec les amis explique pourquoi les vendeurs de grillades disposant de local et activant en toute légalité, sont boudés, surtout lorsqu'ils se trouvent situés en retrait des lieux d'affluence où l'on passe du bon temps avec les amis et les proches. La présence des barbecues atteste donc de l'existence d'une culture de quartier. Beaucoup replongent dans le bain communautaire, après la mosquée, passer chez le vendeur de grillades, outre que cela permet de combler les déficiences en protéines du repas de la rupture de jeûne, cela permet aussi d'opter pour la sédentarité qui raffermit la valeur du groupe. Beaucoup de jeunes du reste quand ils vivent au sein de familles nombreuses préfèrent combler leur creux à l'estomac en s'offrant ces succulentes brochettes. Les cités populaires plongent donc sous les effluves des grillades, attirant au passage des gourmets, hommes et femmes, grands et petits. On doit le reconnaître on n'hésite pas à mettre la main à la poche comme s'il s'agissait d'un rituel qu'il ne faut au grand jamais rater. Mais l'on est en droit de s'interroger si ces pratiques populaires sont assez entourées de prévention. Il y a de forts risques d'incendie et ce d'autant plus que les enfants,- à cause de leur non scolarisation en cette période de l'année-, peuplent densément ces quartiers. Sans compter que l'inobservation d'aucune norme d'hygiène expose la population à des risques d'intoxication avérée. Rien ne garantit que la viande écoulée soit conservée au froid et au propre, et rien ne prouve qu'elle soit en état d'être consommée. Il est vrai que des pratiques similaires sont signalées dans des pays touristiques comme la Tunisie ou le Maroc, où l'on peut trouver des barbecues à l'ait libre, en bord de mer par exemple. Mais là il s'agit de grillade de poissons qu'on sait qu'il sont frais puisqu'ils sont pêchés sous le regard des clients. C'est dire que manger naturel peut exister mais cela exige des conditions. C'est aux pouvoirs publics de voir comment accompagner cette ferveur dans les quartiers avant de songer à interdire quoi que ce soit. Le phénomène s'il est bien observé dans le centre-ville d'Alger, dans beaucoup de quartiers notamment dans la rue Ahmed Chaïb, ex-Tanger, Bab el-Oued, Chevalley, Place du 1er Mai et Belouizdad, n'en est pas moins encore plus visible dans les cités populaires de la périphérie. Pour autant les grillades ne sont pas à proprement parler une spécialité du mois de carême, elles appartiennent plutôt au rite préféré des cuisines d'été. C'est le plus ancien des modes de cuisson puisqu'il remonte à la préhistoire (plus de 500.000 ans). Une heure à peine après la rupture du jeûne, les grils réapparaissent et ce, à l'air libre sur les places au bas des immeubles aux mêmes endroits que pendant les soirées d'avant, suivant une distribution conclue entre les faiseurs de barbecue. Il s'agit de vendeurs informels, la plupart des adolescents âgés entre 16 et 18 ans. Certains utilisent un gril au gaz butane, d'autres au charbon. Logiquement ils doivent avoir ramené la viande de chez eux ou de chez le boucher du coin. Une brochette de merguez est cédée généralement à 20 DA et celle de viande à 20 ou 30 DA. Quand on pressent que le client est étranger au quartier, on lui compte la brochette pas moins de 30 DA. Le plaisir c'est de croquer le sandwich sur place tout en ne quittant pas la bande de copains occupée par une partie de dominos ou par une conversation portant sur l'actualité du football national ou international. Ce souci de partage avec les amis explique pourquoi les vendeurs de grillades disposant de local et activant en toute légalité, sont boudés, surtout lorsqu'ils se trouvent situés en retrait des lieux d'affluence où l'on passe du bon temps avec les amis et les proches. La présence des barbecues atteste donc de l'existence d'une culture de quartier. Beaucoup replongent dans le bain communautaire, après la mosquée, passer chez le vendeur de grillades, outre que cela permet de combler les déficiences en protéines du repas de la rupture de jeûne, cela permet aussi d'opter pour la sédentarité qui raffermit la valeur du groupe. Beaucoup de jeunes du reste quand ils vivent au sein de familles nombreuses préfèrent combler leur creux à l'estomac en s'offrant ces succulentes brochettes. Les cités populaires plongent donc sous les effluves des grillades, attirant au passage des gourmets, hommes et femmes, grands et petits. On doit le reconnaître on n'hésite pas à mettre la main à la poche comme s'il s'agissait d'un rituel qu'il ne faut au grand jamais rater. Mais l'on est en droit de s'interroger si ces pratiques populaires sont assez entourées de prévention. Il y a de forts risques d'incendie et ce d'autant plus que les enfants,- à cause de leur non scolarisation en cette période de l'année-, peuplent densément ces quartiers. Sans compter que l'inobservation d'aucune norme d'hygiène expose la population à des risques d'intoxication avérée. Rien ne garantit que la viande écoulée soit conservée au froid et au propre, et rien ne prouve qu'elle soit en état d'être consommée. Il est vrai que des pratiques similaires sont signalées dans des pays touristiques comme la Tunisie ou le Maroc, où l'on peut trouver des barbecues à l'ait libre, en bord de mer par exemple. Mais là il s'agit de grillade de poissons qu'on sait qu'il sont frais puisqu'ils sont pêchés sous le regard des clients. C'est dire que manger naturel peut exister mais cela exige des conditions. C'est aux pouvoirs publics de voir comment accompagner cette ferveur dans les quartiers avant de songer à interdire quoi que ce soit.