Après plusieurs jours d'affrontements, parfois violents, la capitale libyenne semble retrouver, hier, un peu de calme. «La nuit et la matinée ont été extrêmement calmes, expliquaient des correspondants de presse. Nous n'entendons pratiquement plus de coups de feu, à l'exception de quelques salves de tirs de joie.» Après plusieurs jours d'affrontements, parfois violents, la capitale libyenne semble retrouver, hier, un peu de calme. «La nuit et la matinée ont été extrêmement calmes, expliquaient des correspondants de presse. Nous n'entendons pratiquement plus de coups de feu, à l'exception de quelques salves de tirs de joie.» L'ambiance dans Tripoli s'apaise peu à peu. Dans les rues, nombre de barrages ont été démontés. Des comités de quartier en tiennent encore quelques-uns, mais de façon beaucoup plus détendue que les jours précédents. Une impression confirmée par une famille vivant à proximité de l'ancien quartier général de Mouammar Kadhafi à Bab al-Aziziya. Les médecins, les infirmiers, les pharmaciens ont commencé à reprendre leur travail. La ville semble calme et sous contrôle. Selon des journalistes présents sur place, le quotidien des habitants de la capitale reste, toutefois, compliqué. L'eau courante et l'électricité n'arrivent que sporadiquement et le prix des carburants est monté en flèche. Il est difficile de s'approvisionner en nourriture et les détritus s'amoncèlent dans certaines rues. Des combats à l'est et à l'ouest du pays Si l'essentiel de la capitale est entre les mains des anti-Kadhafi, quelques poches de résistance sont toujours signalées, notamment autour de l'aéroport de Tripoli et dans les quartiers de Salaheddine et d'Abou Salim. Dans le reste du pays, les combattants ont pris vendredi le contrôle du poste de Ras Jdir, à la frontière avec la Tunisie. «Il n'y a pas eu de véritable clash, les loyalistes ont pris la poudre d'escampette», a déclaré une source gouvernementale tunisienne. La route reliant Tripoli à Ras Jdir ne serait, toutefois, pas encore entièrement sous contrôle des combattants anti-Kadhafi, selon des correspondants de presse et des combats seraient toujours en cours. Malgré la prise de la majeure partie de la capitale Tripoli par les rebelles et la fuite de Mouammar Kadhafi, qui reste introuvable malgré quelques messages sonores dont le dernier remonte à jeudi, ce qui reste des forces fidèles au régime continuent de résister dans l'Est comme dans l'ouest du pays. Dans l'est, les pro-Kadhafi résistent toujours à Ben Jawad, une localité située à 140 km de Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi. C'est, d'ailleurs, là qu'ont lieu, désormais, l'essentiel des frappes menées par les forces de l'Alliance atlantique. Dans un communiqué de presse, «l'Otan a indiqué avoir touché vendredi 19 cibles, dont 15 véhicules dans cette zone».Les forces britanniques ont, également, indiqué avoir bombardé, très tôt, hier matin, «un important bunker-quartier général» à Syrte. L'UA ne reconnaît pas le CNT Sur le plan diplomatique, le Conseil national de transition, qui prend progressivement ses quartiers à Tripoli, a essuyé un revers ce vendredi.«Il y a encore des combats. Donc, nous ne pouvons pas dire que le CNT est la force qui est légitime maintenant», a déclaré le président sud-africain, Jacob Zuma à l'issue du minisommet à son siège d'Addis Abeba, l'Union africaine (UA). A l'issue de ce sommet, l'Union africaine (UA) a de nouveau refusé de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, en raison de l'instabilité du pays, selon le président sud-africain Jacob Zuma. «Le CNT est en train de prendre (le contrôle de) Tripoli et ils disent qu'ils ont conquis la ville, mais il y a encore des combats», a relevé le président sud-africain Jacob Zuma. Sans jamais mentionner explicitement le CNT dans son communiqué final, ni d'ailleurs le régime déchu de Mouammar Kadhafi, l'UA a appelé à la formation d'un «gouvernement de transition incluant toutes les parties, qui serait le bienvenu pour occuper un siège à l'Union africaine». Une façon de signifier que le CNT ne pouvait prétendre à ce siège. «Le siège de la Libye à l'Union africaine est actuellement vacant. Si un gouvernement consensuel et inclusif voit le jour demain et qu'il propose un ambassadeur auprès de l'UA, ce dernier sera le bienvenu», a commenté auprès des agences de presse le porte-parole de la Commission, Noureddine Mezni. L'engrenage de la violence : des représailles de part et d'autre La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a appelé, vendredi soir, à ce qu'il n'y ait «pas de représailles» entre opposants et partisans du régime de Kadhafi. Les deux camps sont, en effet, accusés d'avoir commis de nombreux règlements de compte, des actes de tortures ou des opérations de tabassage. Dans le quartier d'Abou Salim, à Tripoli, des cadavres de combattants pro-Kadhafi pourrissaient ce samedi au soleil. Plusieurs étaient ligotés, tués par balle dans le dos. Des opposants au régime Kadhafi ont confirmé qu'il y avait eu une vague d'exécutions sommaires. Des journalistes ont également assisté à des tabassages d'une rare violence de partisans présumés du régime, qui n'ont dû leur survie, peut-être temporaire, qu'à la présence de reporters de presse. L'ambiance dans Tripoli s'apaise peu à peu. Dans les rues, nombre de barrages ont été démontés. Des comités de quartier en tiennent encore quelques-uns, mais de façon beaucoup plus détendue que les jours précédents. Une impression confirmée par une famille vivant à proximité de l'ancien quartier général de Mouammar Kadhafi à Bab al-Aziziya. Les médecins, les infirmiers, les pharmaciens ont commencé à reprendre leur travail. La ville semble calme et sous contrôle. Selon des journalistes présents sur place, le quotidien des habitants de la capitale reste, toutefois, compliqué. L'eau courante et l'électricité n'arrivent que sporadiquement et le prix des carburants est monté en flèche. Il est difficile de s'approvisionner en nourriture et les détritus s'amoncèlent dans certaines rues. Des combats à l'est et à l'ouest du pays Si l'essentiel de la capitale est entre les mains des anti-Kadhafi, quelques poches de résistance sont toujours signalées, notamment autour de l'aéroport de Tripoli et dans les quartiers de Salaheddine et d'Abou Salim. Dans le reste du pays, les combattants ont pris vendredi le contrôle du poste de Ras Jdir, à la frontière avec la Tunisie. «Il n'y a pas eu de véritable clash, les loyalistes ont pris la poudre d'escampette», a déclaré une source gouvernementale tunisienne. La route reliant Tripoli à Ras Jdir ne serait, toutefois, pas encore entièrement sous contrôle des combattants anti-Kadhafi, selon des correspondants de presse et des combats seraient toujours en cours. Malgré la prise de la majeure partie de la capitale Tripoli par les rebelles et la fuite de Mouammar Kadhafi, qui reste introuvable malgré quelques messages sonores dont le dernier remonte à jeudi, ce qui reste des forces fidèles au régime continuent de résister dans l'Est comme dans l'ouest du pays. Dans l'est, les pro-Kadhafi résistent toujours à Ben Jawad, une localité située à 140 km de Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi. C'est, d'ailleurs, là qu'ont lieu, désormais, l'essentiel des frappes menées par les forces de l'Alliance atlantique. Dans un communiqué de presse, «l'Otan a indiqué avoir touché vendredi 19 cibles, dont 15 véhicules dans cette zone».Les forces britanniques ont, également, indiqué avoir bombardé, très tôt, hier matin, «un important bunker-quartier général» à Syrte. L'UA ne reconnaît pas le CNT Sur le plan diplomatique, le Conseil national de transition, qui prend progressivement ses quartiers à Tripoli, a essuyé un revers ce vendredi.«Il y a encore des combats. Donc, nous ne pouvons pas dire que le CNT est la force qui est légitime maintenant», a déclaré le président sud-africain, Jacob Zuma à l'issue du minisommet à son siège d'Addis Abeba, l'Union africaine (UA). A l'issue de ce sommet, l'Union africaine (UA) a de nouveau refusé de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, en raison de l'instabilité du pays, selon le président sud-africain Jacob Zuma. «Le CNT est en train de prendre (le contrôle de) Tripoli et ils disent qu'ils ont conquis la ville, mais il y a encore des combats», a relevé le président sud-africain Jacob Zuma. Sans jamais mentionner explicitement le CNT dans son communiqué final, ni d'ailleurs le régime déchu de Mouammar Kadhafi, l'UA a appelé à la formation d'un «gouvernement de transition incluant toutes les parties, qui serait le bienvenu pour occuper un siège à l'Union africaine». Une façon de signifier que le CNT ne pouvait prétendre à ce siège. «Le siège de la Libye à l'Union africaine est actuellement vacant. Si un gouvernement consensuel et inclusif voit le jour demain et qu'il propose un ambassadeur auprès de l'UA, ce dernier sera le bienvenu», a commenté auprès des agences de presse le porte-parole de la Commission, Noureddine Mezni. L'engrenage de la violence : des représailles de part et d'autre La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a appelé, vendredi soir, à ce qu'il n'y ait «pas de représailles» entre opposants et partisans du régime de Kadhafi. Les deux camps sont, en effet, accusés d'avoir commis de nombreux règlements de compte, des actes de tortures ou des opérations de tabassage. Dans le quartier d'Abou Salim, à Tripoli, des cadavres de combattants pro-Kadhafi pourrissaient ce samedi au soleil. Plusieurs étaient ligotés, tués par balle dans le dos. Des opposants au régime Kadhafi ont confirmé qu'il y avait eu une vague d'exécutions sommaires. Des journalistes ont également assisté à des tabassages d'une rare violence de partisans présumés du régime, qui n'ont dû leur survie, peut-être temporaire, qu'à la présence de reporters de presse.