Les relations israélo-turques étaient déjà au plus bas depuis le raid israélien contre le ferry Mavi Marmara chargé d'aide humanitaire, qui avait tenté de briser le blocus de Ghaza en juin 2010. Mais pour la première fois depuis le début de la crise, Ankara a pris des mesures de rétorsion contre son ancien allié régional. Après l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël la semaine dernière, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé mardi la «suspension totale» des liens commerciaux et militaires avec Tel-Aviv. Il a prévenu que les patrouilles turques s'intensifieraient en Méditerranée orientale, une menace claire à l'égard de la marine israélienne, très active dans cette zone pour faire respecter le blocus maritime de Ghaza rapporte le journal Libération. Erdogan a aussi laissé entendre qu'il pourrait se rendre dans l'enclave palestinienne contrôlée par le Hamas à l'occasion de sa visite au Caire en début de semaine prochaine. Symptôme de ce climat d'inimitié, une quarantaine d'Israéliens ont été détenus lundi pendant plusieurs heures à l'aéroport d'Istanbul, où ils ont subi des contrôles de sécurité particulièrement zélés. Une réplique à des contrôles similaires sur des touristes turcs à l'aéroport de Tel-Aviv. Raison de l'ire d'Ankara : le refus persistant de l'Etat hébreu de présenter des excuses après la mort de neuf passagers turcs lors de l'assaut par les commandos israéliens du Mavi Marmara. La Turquie avait lancé un ultimatum à Israël, exigeant que des excuses soient présentées avant la publication de l'enquête de l'ONU sur ces incidents. Les conclusions du rapport onusien, paru vendredi, ont encore un peu plus échauffé Ankara. Sans surprise, l'Etat hébreu y est critiqué pour avoir fait un «usage excessif»de la force, mais les enquêteurs épinglent aussi les organisateurs de la flottille - affrétée par une organisation humanitaire islamiste, la Fondation d'aide humanitaire (IHH), proche du gouvernement turc - pour avoir tenté de briser le blocus de l'enclave palestinienne, qualifié de «légal». Malgré les déclarations bravaches du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a de nouveau repoussé en début de semaine toute possibilité d'excuses, de nombreux responsables de l'Etat hébreu ne cachent pas leurs inquiétudes face à la dégradation des relations avec Ankara. Au premier rang desquels le ministre de la Défense, Ehud Barak, partisan d'une ligne conciliatrice. Barak a participé à la formulation d'un texte alambiqué présentant de timides excuses, qui étaient sur le point d'être acceptées il y a trois mois par Ankara, lorsque les défenseurs d'une ligne dure au sein du gouvernement israélien, notamment le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, ont fait capoter le compromis. Les relations israélo-turques étaient déjà au plus bas depuis le raid israélien contre le ferry Mavi Marmara chargé d'aide humanitaire, qui avait tenté de briser le blocus de Ghaza en juin 2010. Mais pour la première fois depuis le début de la crise, Ankara a pris des mesures de rétorsion contre son ancien allié régional. Après l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël la semaine dernière, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé mardi la «suspension totale» des liens commerciaux et militaires avec Tel-Aviv. Il a prévenu que les patrouilles turques s'intensifieraient en Méditerranée orientale, une menace claire à l'égard de la marine israélienne, très active dans cette zone pour faire respecter le blocus maritime de Ghaza rapporte le journal Libération. Erdogan a aussi laissé entendre qu'il pourrait se rendre dans l'enclave palestinienne contrôlée par le Hamas à l'occasion de sa visite au Caire en début de semaine prochaine. Symptôme de ce climat d'inimitié, une quarantaine d'Israéliens ont été détenus lundi pendant plusieurs heures à l'aéroport d'Istanbul, où ils ont subi des contrôles de sécurité particulièrement zélés. Une réplique à des contrôles similaires sur des touristes turcs à l'aéroport de Tel-Aviv. Raison de l'ire d'Ankara : le refus persistant de l'Etat hébreu de présenter des excuses après la mort de neuf passagers turcs lors de l'assaut par les commandos israéliens du Mavi Marmara. La Turquie avait lancé un ultimatum à Israël, exigeant que des excuses soient présentées avant la publication de l'enquête de l'ONU sur ces incidents. Les conclusions du rapport onusien, paru vendredi, ont encore un peu plus échauffé Ankara. Sans surprise, l'Etat hébreu y est critiqué pour avoir fait un «usage excessif»de la force, mais les enquêteurs épinglent aussi les organisateurs de la flottille - affrétée par une organisation humanitaire islamiste, la Fondation d'aide humanitaire (IHH), proche du gouvernement turc - pour avoir tenté de briser le blocus de l'enclave palestinienne, qualifié de «légal». Malgré les déclarations bravaches du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a de nouveau repoussé en début de semaine toute possibilité d'excuses, de nombreux responsables de l'Etat hébreu ne cachent pas leurs inquiétudes face à la dégradation des relations avec Ankara. Au premier rang desquels le ministre de la Défense, Ehud Barak, partisan d'une ligne conciliatrice. Barak a participé à la formulation d'un texte alambiqué présentant de timides excuses, qui étaient sur le point d'être acceptées il y a trois mois par Ankara, lorsque les défenseurs d'une ligne dure au sein du gouvernement israélien, notamment le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, ont fait capoter le compromis.