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«La prospective sert à prendre les bonnes décisions»
Jean-Michel Charpin, inspecteur général des finances, hier, à l'ISGP
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 09 - 2011

Lors d'une conférence intitulée «La prospective au service des politiques publiques», animée, hier à l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) de Bordj El Kiffan, Jean-Michel Charpin, inspecteur général des finances au ministère du Plan français, a indiqué que «la prospective n'est pas une discipline académique répertoriée comme, la physique et la sociologie, car elle fait appel à un savoir multiple».
«La prospective, a-t-il précisé, vise à explorer des futurs afin d'éclairer des positions d'aujourd'hui. Autrement dit, elle tend à utiliser des données solides et des méthodes rigides avec une imagination nécessaire quand on bâtit un scénario de prospective.»
Il estime que la prospective a pour objectif essentiel -- qui est directement opérationnel -- visant à éclairer les décisions d'aujourd'hui, et même à long terme. La prospective a pour objet de jauger les décisions prises immédiatement.
En citant l'exemple de la France des horizons 2030-2050, Charpin dira que la prospective continue à y avoir beaucoup plus de visibilité et de fréquence qu'autrefois.
«La prospection sectorielle ou thématique et globale est conçue compte tenu des soubresauts de l'économie mondiale difficile à pratiquer. Le débat public se structure plus dans les secteurs de la santé, de l'éducation, du développement durable et de la retraite» a t-il ajouté.
Il poursuit que «le cœur de l'exposé a été concocté avec le ministre de la Prospective et des Statistiques, Hamid Temmar (représenté à cette conférence pas son secrétaire général), et signifie que les enjeux de la prospective c'est, en fait, ce que les enjeux ne sont pas tout ce qui relève du champ scientifique. Les enjeux de la prospective ne sont pas des chiffres exacts ou des programmes analytiques sur une société. En matière de prévision, la prospective produit la conception de l'avenir ouvert, multiple et incertain, voire influençable sur lequel on peut agir.»
Pour le conférencier, «on n'est pas dans une approche épistémologique de la prospective, car l'enjeu central de la prospective tend à aider à prendre les bonnes décisions. Il s'agit d'un instrument au service des décisions et des politiques publiques et un moyen d'influencer les décisions prises».
Charpin souligne que nous sommes dans un monde où les autorités publiques ne peuvent être efficaces que si elles mettent en œuvre les acteurs politiques publics et la société civile.
En fait, pour que les acteurs politiques, les entreprises et les particuliers accompagnent les politiques publiques, il faut connaître la prospective et la comprendre.
En effet, la prospective nécessite l'utilisation d'outils quantitatifs massifs et des nouvelles technologies, ainsi que des bases de données individuelles exclusives très réelles et facilement manipulables. Ainsi, il cite «le cas de la démographie en Algérie où l'évolution est forte car, elle est liée aux différents phénomènes de mariages et l'influence de la fécondité», tandis que concernant l'immigration, il dira que «les comportements migratoires nécessitent des études précises». Charpin précise que «l'important consiste à savoir comment avoir une approche suffisante et ouverte sur les risques et les aléas, aussi bien positifs que négatifs, pour saisir la complexité des situations. Il y a des méthodes de cartographie des aléas ou risques pour recenser tous les risques ou combinaisons de risques». Pour cela, il cite l'exemple du crash de l'avion d'Air France reliant Rio à Paris qui est tombé en mer et pourtant les pilotes étaient expérimentés et entraînés, mais, hélas, où il y avait une combinaison d'aléas.
Lors d'une conférence intitulée «La prospective au service des politiques publiques», animée, hier à l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) de Bordj El Kiffan, Jean-Michel Charpin, inspecteur général des finances au ministère du Plan français, a indiqué que «la prospective n'est pas une discipline académique répertoriée comme, la physique et la sociologie, car elle fait appel à un savoir multiple».
«La prospective, a-t-il précisé, vise à explorer des futurs afin d'éclairer des positions d'aujourd'hui. Autrement dit, elle tend à utiliser des données solides et des méthodes rigides avec une imagination nécessaire quand on bâtit un scénario de prospective.»
Il estime que la prospective a pour objectif essentiel -- qui est directement opérationnel -- visant à éclairer les décisions d'aujourd'hui, et même à long terme. La prospective a pour objet de jauger les décisions prises immédiatement.
En citant l'exemple de la France des horizons 2030-2050, Charpin dira que la prospective continue à y avoir beaucoup plus de visibilité et de fréquence qu'autrefois.
«La prospection sectorielle ou thématique et globale est conçue compte tenu des soubresauts de l'économie mondiale difficile à pratiquer. Le débat public se structure plus dans les secteurs de la santé, de l'éducation, du développement durable et de la retraite» a t-il ajouté.
Il poursuit que «le cœur de l'exposé a été concocté avec le ministre de la Prospective et des Statistiques, Hamid Temmar (représenté à cette conférence pas son secrétaire général), et signifie que les enjeux de la prospective c'est, en fait, ce que les enjeux ne sont pas tout ce qui relève du champ scientifique. Les enjeux de la prospective ne sont pas des chiffres exacts ou des programmes analytiques sur une société. En matière de prévision, la prospective produit la conception de l'avenir ouvert, multiple et incertain, voire influençable sur lequel on peut agir.»
Pour le conférencier, «on n'est pas dans une approche épistémologique de la prospective, car l'enjeu central de la prospective tend à aider à prendre les bonnes décisions. Il s'agit d'un instrument au service des décisions et des politiques publiques et un moyen d'influencer les décisions prises».
Charpin souligne que nous sommes dans un monde où les autorités publiques ne peuvent être efficaces que si elles mettent en œuvre les acteurs politiques publics et la société civile.
En fait, pour que les acteurs politiques, les entreprises et les particuliers accompagnent les politiques publiques, il faut connaître la prospective et la comprendre.
En effet, la prospective nécessite l'utilisation d'outils quantitatifs massifs et des nouvelles technologies, ainsi que des bases de données individuelles exclusives très réelles et facilement manipulables. Ainsi, il cite «le cas de la démographie en Algérie où l'évolution est forte car, elle est liée aux différents phénomènes de mariages et l'influence de la fécondité», tandis que concernant l'immigration, il dira que «les comportements migratoires nécessitent des études précises». Charpin précise que «l'important consiste à savoir comment avoir une approche suffisante et ouverte sur les risques et les aléas, aussi bien positifs que négatifs, pour saisir la complexité des situations. Il y a des méthodes de cartographie des aléas ou risques pour recenser tous les risques ou combinaisons de risques». Pour cela, il cite l'exemple du crash de l'avion d'Air France reliant Rio à Paris qui est tombé en mer et pourtant les pilotes étaient expérimentés et entraînés, mais, hélas, où il y avait une combinaison d'aléas.


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