Le professeur en économie et actuel recteur de l'université d'Alger III, Abdelwab Rezig, convié à modérer la conférence sur le thème de la prospective au service des politiques publiques organisée hier au siège de l'Institut des sciences de la gestion et de la planification (ISGP), s'est aussi prononcé sur le thème de conférence : «Nous ne pouvons plus continuer à faire de la prospective globale mais il faut aller vers une prospective sectorielle. Cela va permettre de minimiser les contraintes techniques qui pourraient intervenir.» Et d'ajouter : «Je préfère la prospective sectorielle à la globale car elle met en mouvement les principaux agents du domaine.» Quant aux résultats de la prospective, il dira : «Elle peut aider à prendre les bonnes décisions.» A propos des réformes économiques et des perspectives de planification, le modérateur a estimé qu'elles restent tributaires de la disponibilité de bases de données crédibles et fiables. Par ailleurs, M. Rezig a tenu à féliciter le conférencier, Jean Michel Charpin, inspecteur général des finances, ancien commissaire au Plan et ancien directeur de l'INSEE (France) pour la richesse de son exposé. Ce dernier scindé en trois parties, l'une consacrée aux enjeux de la prospective et qui, selon Charpin, permet (la prospective) d'avoir une vison d'avenir claire et aussi de permettre à la politique publique d'être efficace. La seconde partie met en exergue les facteurs de succès ou d'échecs de la prospective. Selon le conférencier, le succès repose sur une exacte détermination des moyens de la politique publique «afin qu'elle puisse résister aux incertitudes», a-t-il précisé. Dernier sous-thème portant sur la relation prospective et la planification stratégique : le passage du scénario à la stratégie. Sur quoi l'orateur a lancé à l'assistance : «La prospective réside entièrement dans le champ de la raison.» Et de conclure son exposé par cette synthèse : «La démarche prospective est appelée à service des politiques publiques.» A rappeler enfin que cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme d'appui au mangement de l'économie issue d'une convention signée en 2006 entre l'UE et l'Algérie. Sont concernés par ce programme le ministère des finances et l'Office national des statistiques. Z. A.