La ministre des Affaires étrangères pakistanais prévient les Etats-Unis qu'ils risquent de perdre un allié s'ils continuent à accuser Islamabad de jouer un double jeu dans la guerre contre les insurgés islamistes. «Vous allez perdre un allié", a déclaré Hina Rabbani Khar à la chaîne Geo TV, jeudi soir à New York. "Vous ne pouvez pas vous permettre de vous mettre à dos le Pakistan et le peuple pakistanais. Si vous choisissez de le faire, s'ils [les Etats-Unis]choisissent de le faire, ce sera à leurs propres dépens." Le chef de la diplomatie pakistanaise réagissait aux propos très durs tenus dans la journée par le chef d'état-major interarmes de l'armée américaine, l'amiral Mike Mullen, qui a accusé les services de renseignement pakistanais (ISI) de liens étroits avec le réseau Haqqani, l'un des mouvements les plus violents et les plus redoutés de l'insurrection afghane. Jamais les Etats-Unis, auxquels le Pakistan s'est rallié lorsqu'ils ont envahi l'Afghanistan à la fin 2001, n'avaient accusé aussi directement Islamabad d'y être impliqué dans les attaques contre les Occidentaux. "Au niveau opérationnel, il conviendrait de dire qu'il existe de sérieuses difficultés [entre les deux pays]", a constaté Hina Rabbani Khar. "Il ne sert à rien de chercher des boucs émissaires. Nous voulons être un pays mature, responsable, combattant le terrorisme avec beaucoup de maturité." Cette guerre des mots entre Washington et Islamabad ne débouchera probablement pas sur une rupture des relations bilatérales. Les Etats-Unis ont en effet besoin du Pakistan pour approvisionner leurs troupes en Afghanistan et Islamabad dépend des Américains pour des milliards de dollars d'aide militaire et économique. Mais le nombre d'élus du Congrès favorables à une réduction de cette aide, ou au renforcement des conditions qui y sont liées, ne cesse de croître. Mike Mullen, le directeur de la CIA David Petraeus et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ont tous rencontré leurs homologues pakistanais ces derniers jours en leur demandant d'agir contre les activistes. Reuters La ministre des Affaires étrangères pakistanais prévient les Etats-Unis qu'ils risquent de perdre un allié s'ils continuent à accuser Islamabad de jouer un double jeu dans la guerre contre les insurgés islamistes. «Vous allez perdre un allié", a déclaré Hina Rabbani Khar à la chaîne Geo TV, jeudi soir à New York. "Vous ne pouvez pas vous permettre de vous mettre à dos le Pakistan et le peuple pakistanais. Si vous choisissez de le faire, s'ils [les Etats-Unis]choisissent de le faire, ce sera à leurs propres dépens." Le chef de la diplomatie pakistanaise réagissait aux propos très durs tenus dans la journée par le chef d'état-major interarmes de l'armée américaine, l'amiral Mike Mullen, qui a accusé les services de renseignement pakistanais (ISI) de liens étroits avec le réseau Haqqani, l'un des mouvements les plus violents et les plus redoutés de l'insurrection afghane. Jamais les Etats-Unis, auxquels le Pakistan s'est rallié lorsqu'ils ont envahi l'Afghanistan à la fin 2001, n'avaient accusé aussi directement Islamabad d'y être impliqué dans les attaques contre les Occidentaux. "Au niveau opérationnel, il conviendrait de dire qu'il existe de sérieuses difficultés [entre les deux pays]", a constaté Hina Rabbani Khar. "Il ne sert à rien de chercher des boucs émissaires. Nous voulons être un pays mature, responsable, combattant le terrorisme avec beaucoup de maturité." Cette guerre des mots entre Washington et Islamabad ne débouchera probablement pas sur une rupture des relations bilatérales. Les Etats-Unis ont en effet besoin du Pakistan pour approvisionner leurs troupes en Afghanistan et Islamabad dépend des Américains pour des milliards de dollars d'aide militaire et économique. Mais le nombre d'élus du Congrès favorables à une réduction de cette aide, ou au renforcement des conditions qui y sont liées, ne cesse de croître. Mike Mullen, le directeur de la CIA David Petraeus et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ont tous rencontré leurs homologues pakistanais ces derniers jours en leur demandant d'agir contre les activistes. Reuters