Réorganiser le rôle de l'Etat et investir davantage dans le développement du capital humain et l'intelligence économique demeurent les principales solutions pour un développement permanent et continu de l'économie algérienne, a préconisé, hier, le chercheur et universitaire Abdelhak Lamiri. S'exprimant lors d'une conférence- débat organisée par le centre de presse Algeria-Invest sur les répercussions de la crise des dettes sur les perspectives économiques de l'Algérie, M. Lamiri a suggéré de «préparer dès maintenant la période de l'après 2014 (date de l'expiration de l'actuel plan quinquennal)», en redéfinissant les objectifs de croissance et, surtout, «éviter de reproduire les erreurs commises durant la décennie précédente». Selon cet universitaire, le choix en matière de développement était axé, ces dernières années, sur «l'intensification des investissements publics dans les infrastructures pour essayer de maîtriser le taux de chômage, stimuler la demande interne et soutenir la croissance». En fin de compte, a-t-il poursuivi, les résultats obtenus «restent limités et vulnérables à la moindre crise conjoncturelle». Une croissance extensive du PIB tirée par le BTPH, un taux de chômage en dessous des 10% et une stabilité sociale «plutôt fragile» ainsi qu'une faible évolution du pouvoir d'achat sont les principaux résultats réalisés dans ce cadre, précise M. Lamiri, ajoutant qu'un dysfonctionnement de l'un des fondamentaux de cette politique, comme la baisse significative des cours mondiaux de pétrole, à titre d'exemple, risquerait d'avoir des conséquences négatives sur l'économie algérienne. Pour cet expert, il faut orienter les investissements publics en «injectant plus d'argent» dans la formation et le recyclage pour le développement du capital humain à travers une modernisation institutionnelle et managériale de l'économie. En outre, un plan Marshal au profit de l'entreprise comme étant «un vecteur de création de richesse et d'emplois durables» est aussi nécessaire pour amorcer une nouvelle dynamique de développement et de croissance qui ne sera plus dépendante des hydrocarbures. Cette alternative aura, certes, «des effets secondaires négatifs» notamment sur le volet social, a-t-il reconnu, citant, entre autres, une hausse du chômage à court terme et une instabilité sociale durant deux à trois ans. «C'est un passage à vide que tous les pays actuellement connus comme émergents ont traversé», a précisé M. Lamiri qui propose d'élaborer un plan social parallèle pour le résoudre en s'inspirant des modèles scandinave et malaisien. Mais sur le long terme, l'Algérie serait en mesure de réaliser des performances appréciables avec une croissance à deux chiffres tirée par les secteurs productifs. Pour mener à bien cette démarche, les méthodes de gestion particulièrement devraient changer, notamment par le biais de la création de groupes de réflexions chargés de définir et planifier la politique économique à suivre sur le très long terme et, de ce fait, transformer les ministères et administrations d'instances de planifications en institutions d'exécution, selon cet expert. Réorganiser le rôle de l'Etat et investir davantage dans le développement du capital humain et l'intelligence économique demeurent les principales solutions pour un développement permanent et continu de l'économie algérienne, a préconisé, hier, le chercheur et universitaire Abdelhak Lamiri. S'exprimant lors d'une conférence- débat organisée par le centre de presse Algeria-Invest sur les répercussions de la crise des dettes sur les perspectives économiques de l'Algérie, M. Lamiri a suggéré de «préparer dès maintenant la période de l'après 2014 (date de l'expiration de l'actuel plan quinquennal)», en redéfinissant les objectifs de croissance et, surtout, «éviter de reproduire les erreurs commises durant la décennie précédente». Selon cet universitaire, le choix en matière de développement était axé, ces dernières années, sur «l'intensification des investissements publics dans les infrastructures pour essayer de maîtriser le taux de chômage, stimuler la demande interne et soutenir la croissance». En fin de compte, a-t-il poursuivi, les résultats obtenus «restent limités et vulnérables à la moindre crise conjoncturelle». Une croissance extensive du PIB tirée par le BTPH, un taux de chômage en dessous des 10% et une stabilité sociale «plutôt fragile» ainsi qu'une faible évolution du pouvoir d'achat sont les principaux résultats réalisés dans ce cadre, précise M. Lamiri, ajoutant qu'un dysfonctionnement de l'un des fondamentaux de cette politique, comme la baisse significative des cours mondiaux de pétrole, à titre d'exemple, risquerait d'avoir des conséquences négatives sur l'économie algérienne. Pour cet expert, il faut orienter les investissements publics en «injectant plus d'argent» dans la formation et le recyclage pour le développement du capital humain à travers une modernisation institutionnelle et managériale de l'économie. En outre, un plan Marshal au profit de l'entreprise comme étant «un vecteur de création de richesse et d'emplois durables» est aussi nécessaire pour amorcer une nouvelle dynamique de développement et de croissance qui ne sera plus dépendante des hydrocarbures. Cette alternative aura, certes, «des effets secondaires négatifs» notamment sur le volet social, a-t-il reconnu, citant, entre autres, une hausse du chômage à court terme et une instabilité sociale durant deux à trois ans. «C'est un passage à vide que tous les pays actuellement connus comme émergents ont traversé», a précisé M. Lamiri qui propose d'élaborer un plan social parallèle pour le résoudre en s'inspirant des modèles scandinave et malaisien. Mais sur le long terme, l'Algérie serait en mesure de réaliser des performances appréciables avec une croissance à deux chiffres tirée par les secteurs productifs. Pour mener à bien cette démarche, les méthodes de gestion particulièrement devraient changer, notamment par le biais de la création de groupes de réflexions chargés de définir et planifier la politique économique à suivre sur le très long terme et, de ce fait, transformer les ministères et administrations d'instances de planifications en institutions d'exécution, selon cet expert.