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L'opposition pourrait-elle organiser ses primaires ?
Echiquier politique en algérie
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 10 - 2011

L'évolution politique en France, qui est en train de se matérialiser par l'organisation de primaires chez les socialistes, peut nous interpeller sur notre propre régime politique.
L'évolution politique en France, qui est en train de se matérialiser par l'organisation de primaires chez les socialistes, peut nous interpeller sur notre propre régime politique.
On peut, évidemment, paraître forcer sur le trait en tentant de faire une comparaison avec deux situations qu'il est difficile de réunir sous un même chapiteau. Le champ politique dans l'Hexagone, il est vrai, est structuré en droite et en gauche même si, parfois, les frontières entre les deux grandes familles politiques se brouillent jusqu'à s'y mêler. Dans les moments de grande crise, on a vu l'électorat de l'extrême-gauche par exemple qui aurait bien pu voter pour le Parti communiste basculer dans le camp de l'extrême-droite. Mais toujours est-il que les primaires qui s'organisent au niveau sectoriel, c'est-à-dire au niveau d'une formation partisane ont ceci d'avantageux qu'elles permettent de remettre de l'ordre dans sa propre maison, et c'est la raison pour laquelle ce moment charrie une forte plus-value identificatoire. Le vote pour ainsi dire s'appuie sur le rappel des troupes de tous ceux et celles avec qui on partage les mêmes valeurs et idéaux. La politique, on l'oublie souvent, est aussi affaire d'éthique. Pour extrapoler, disons que dans le cas algérien, des primaires seraient les bienvenues dans le camp de l'opposition, nommons ainsi, si vous voulez, la gauche, puisque chez nous on passerait des années à la chercher sans avoir un brin de chance de lui mettre la main dessus. Théoriquement, dans la gauche on retrouve le FFS, le PT et le PST. Mais il se trouve que la gauche et la droite en Algérie sont habitées par le berbérisme et l'islamisme. L'idéologie socialiste dont est créditée tel parti peut ne pas revêtir de signification aux yeux de nombre d'électeurs, de même les partis libéraux favorables à l'ouverture au privé, peuvent n'être perçus que sous leur habit islamiste ou nationaliste. Les considérations culturelles prévalant en toutes choses, le clivage gauche-droite s'estompe pour muer en clivage islamistes-berbéristes, ou nationalistes-islamistes. Le qualificatif de «démocrates» qui ne désigne pas chez nous un parti politique comme aux Etats-Unis, sert à l'occasion à nommer les individualités acquises à la démocratie. Le même qualificatif signalant donc l'existence de «non-démocrates», c'est-à-dire le genre d'individus qui n'ont aucune place dans un système démocratique. Certains jugent l'islamiste comme étant quelqu'un de non démocrate même s'il se réclame de ses principes, ce qui ne fait qu'aggraver les tentatives de classification du système politique algérien. Admettons, maintenant, que ce qu'on peut ranger sous l'expression «partis d'opposition» peut se retrouver parmi les islamistes et les berbéristes. Puisqu'il est toujours facile pour le pouvoir de trouver son candidat aux élections, est-ce que les partis politiques d'opposition seraient en mesure de désigner le leur en recourant à des primaires ? Au regard de la complexité du champ politique algérien, au cas où il serait impossible d'organiser des primaires devant arbitrer deux familles politiques (par exemple islamistes-berbéristes), on pourrait envisager une primaire à l'intérieur des deux camps respectifs. Un autre vote sera alors nécessaire pour départager les deux parties. A défaut, l'opposition aura deux candidat : un islamiste et un berbériste. Bien sûr, on est presque dans la politique-fiction, parce que pour que de telles primaires soient possibles, il est nécessaire de mettre à contribution les pouvoirs publics, sans lesquels il est difficile de mettre au point l'organisation logistique (bureaux de vote, établissements, etc.) à moins que les partis politiques concernés n'envisagent une solution qui leur soit propre.
On peut, évidemment, paraître forcer sur le trait en tentant de faire une comparaison avec deux situations qu'il est difficile de réunir sous un même chapiteau. Le champ politique dans l'Hexagone, il est vrai, est structuré en droite et en gauche même si, parfois, les frontières entre les deux grandes familles politiques se brouillent jusqu'à s'y mêler. Dans les moments de grande crise, on a vu l'électorat de l'extrême-gauche par exemple qui aurait bien pu voter pour le Parti communiste basculer dans le camp de l'extrême-droite. Mais toujours est-il que les primaires qui s'organisent au niveau sectoriel, c'est-à-dire au niveau d'une formation partisane ont ceci d'avantageux qu'elles permettent de remettre de l'ordre dans sa propre maison, et c'est la raison pour laquelle ce moment charrie une forte plus-value identificatoire. Le vote pour ainsi dire s'appuie sur le rappel des troupes de tous ceux et celles avec qui on partage les mêmes valeurs et idéaux. La politique, on l'oublie souvent, est aussi affaire d'éthique. Pour extrapoler, disons que dans le cas algérien, des primaires seraient les bienvenues dans le camp de l'opposition, nommons ainsi, si vous voulez, la gauche, puisque chez nous on passerait des années à la chercher sans avoir un brin de chance de lui mettre la main dessus. Théoriquement, dans la gauche on retrouve le FFS, le PT et le PST. Mais il se trouve que la gauche et la droite en Algérie sont habitées par le berbérisme et l'islamisme. L'idéologie socialiste dont est créditée tel parti peut ne pas revêtir de signification aux yeux de nombre d'électeurs, de même les partis libéraux favorables à l'ouverture au privé, peuvent n'être perçus que sous leur habit islamiste ou nationaliste. Les considérations culturelles prévalant en toutes choses, le clivage gauche-droite s'estompe pour muer en clivage islamistes-berbéristes, ou nationalistes-islamistes. Le qualificatif de «démocrates» qui ne désigne pas chez nous un parti politique comme aux Etats-Unis, sert à l'occasion à nommer les individualités acquises à la démocratie. Le même qualificatif signalant donc l'existence de «non-démocrates», c'est-à-dire le genre d'individus qui n'ont aucune place dans un système démocratique. Certains jugent l'islamiste comme étant quelqu'un de non démocrate même s'il se réclame de ses principes, ce qui ne fait qu'aggraver les tentatives de classification du système politique algérien. Admettons, maintenant, que ce qu'on peut ranger sous l'expression «partis d'opposition» peut se retrouver parmi les islamistes et les berbéristes. Puisqu'il est toujours facile pour le pouvoir de trouver son candidat aux élections, est-ce que les partis politiques d'opposition seraient en mesure de désigner le leur en recourant à des primaires ? Au regard de la complexité du champ politique algérien, au cas où il serait impossible d'organiser des primaires devant arbitrer deux familles politiques (par exemple islamistes-berbéristes), on pourrait envisager une primaire à l'intérieur des deux camps respectifs. Un autre vote sera alors nécessaire pour départager les deux parties. A défaut, l'opposition aura deux candidat : un islamiste et un berbériste. Bien sûr, on est presque dans la politique-fiction, parce que pour que de telles primaires soient possibles, il est nécessaire de mettre à contribution les pouvoirs publics, sans lesquels il est difficile de mettre au point l'organisation logistique (bureaux de vote, établissements, etc.) à moins que les partis politiques concernés n'envisagent une solution qui leur soit propre.


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