Une session à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies a tourné vendredi à l'affrontement diplomatique sur la Syrie entre les pays européens et la Russie et la Chine, qui ont opposé leur veto à une résolution condamnant la répression. De sources diplomatiques, on rapporte que les ambassadeurs de France, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et du Portugal ont apporté leur soutien à un rapport émanant de Navi Pillay, haut commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, qui a réclamé une protection internationale pour les civils en Syrie."Les partisans du silence du Conseil de sécurité devraient tirer les conclusions de la poursuite de la répression", a notamment déclaré l'ambassadeur de France, Gérard Araud. Le diplomate français visait explicitement la Russie et la Chine, qui ont opposé leur veto il y a dix jours à un projet de résolution préparé par les Européens qui condamnait la poursuite de la répression menée par le régime de Bachar al Assad. Le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, qui se sont abstenus lors du vote du 4 octobre, étaient également concernés par l'interpellation du diplomate français, dont l'intervention a provoqué l'irritation de la délégation russe. Alexander Pankine, ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations unies, lui a reproché de ne pas avoir respecté les procédures en évoquant un point qui ne figurait "pas à l'ordre du jour de la réunion". L'ambassadeur chinois a fait valoir pour sa part que la déclaration de Navi Pillay ne constituait pas une réponse à une requête du Conseil de sécurité, et que celui-ci n'avait donc pas à s'en saisir. La réunion de vendredi devait porter sur le rapport mensuel établi par le département des Affaires publiques de l'Onu sur les affaires et les conflits mondiaux. Jose Filipe Moraes Cabral, l'ambassadeur du Portugal, a confirmé après la réunion qu'il avait appelé le Conseil de sécurité à se repencher sur le dossier syrien. "La situation (en Syrie) se détériore rapidement", a-t-il dit. "Le conseil devrait y revenir." "Depuis que le double veto a été mis, la situation a continué d'être extrêmement préoccupante", a confirmé l'ambassadeur d'Allemagne, Peter Wittig, ajoutant qu'il avait indiqué à ses partenaires du Conseil de sécurité que le rapport de Navi Pillay "dressait un tableau très lugubre de la répression qui se poursuit". Dans ce document publié vendredi à Genève, le haut commissaire de l'Onu aux droits de l'homme met en garde contre un risque de "guerre civile totale" en Syrie. Relevant que les violences ont fait plus de 3.000 morts, dont au moins 187 enfants, depuis le début du soulèvement contre le président Bachar al Assad en mars dernier, la Sud-Africaine réclame une initiative internationale pour que cesse l'"impitoyable répression" du mouvement de contestation. Une session à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies a tourné vendredi à l'affrontement diplomatique sur la Syrie entre les pays européens et la Russie et la Chine, qui ont opposé leur veto à une résolution condamnant la répression. De sources diplomatiques, on rapporte que les ambassadeurs de France, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et du Portugal ont apporté leur soutien à un rapport émanant de Navi Pillay, haut commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, qui a réclamé une protection internationale pour les civils en Syrie."Les partisans du silence du Conseil de sécurité devraient tirer les conclusions de la poursuite de la répression", a notamment déclaré l'ambassadeur de France, Gérard Araud. Le diplomate français visait explicitement la Russie et la Chine, qui ont opposé leur veto il y a dix jours à un projet de résolution préparé par les Européens qui condamnait la poursuite de la répression menée par le régime de Bachar al Assad. Le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, qui se sont abstenus lors du vote du 4 octobre, étaient également concernés par l'interpellation du diplomate français, dont l'intervention a provoqué l'irritation de la délégation russe. Alexander Pankine, ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations unies, lui a reproché de ne pas avoir respecté les procédures en évoquant un point qui ne figurait "pas à l'ordre du jour de la réunion". L'ambassadeur chinois a fait valoir pour sa part que la déclaration de Navi Pillay ne constituait pas une réponse à une requête du Conseil de sécurité, et que celui-ci n'avait donc pas à s'en saisir. La réunion de vendredi devait porter sur le rapport mensuel établi par le département des Affaires publiques de l'Onu sur les affaires et les conflits mondiaux. Jose Filipe Moraes Cabral, l'ambassadeur du Portugal, a confirmé après la réunion qu'il avait appelé le Conseil de sécurité à se repencher sur le dossier syrien. "La situation (en Syrie) se détériore rapidement", a-t-il dit. "Le conseil devrait y revenir." "Depuis que le double veto a été mis, la situation a continué d'être extrêmement préoccupante", a confirmé l'ambassadeur d'Allemagne, Peter Wittig, ajoutant qu'il avait indiqué à ses partenaires du Conseil de sécurité que le rapport de Navi Pillay "dressait un tableau très lugubre de la répression qui se poursuit". Dans ce document publié vendredi à Genève, le haut commissaire de l'Onu aux droits de l'homme met en garde contre un risque de "guerre civile totale" en Syrie. Relevant que les violences ont fait plus de 3.000 morts, dont au moins 187 enfants, depuis le début du soulèvement contre le président Bachar al Assad en mars dernier, la Sud-Africaine réclame une initiative internationale pour que cesse l'"impitoyable répression" du mouvement de contestation.