L'Histoire n'est pas à oublier et surtout pas à pardonner. Par devoir de mémoire, l'Histoire de l'Algérie doit se raconter de génération en génération. Les plus jeunes doivent savoir qu'il y 50 ans de cela, le 17 Octobre 1961, des centaines d'Algériens ont été massacrés alors qu'ils manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé. L'Histoire n'est pas à oublier et surtout pas à pardonner. Par devoir de mémoire, l'Histoire de l'Algérie doit se raconter de génération en génération. Les plus jeunes doivent savoir qu'il y 50 ans de cela, le 17 Octobre 1961, des centaines d'Algériens ont été massacrés alors qu'ils manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé. Les manifestants défendaient leur droit à l'égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La manifestation était pacifique mais la répression policière fut terrible et brutale. Plus de 200 morts, plus de 2.000 blessés, des milliers d'arrestations et le transport des manifestants dans des camps d'internement provisoires. C'est dans ce souci de mémoire, de respect envers les victimes, mais surtout déboucher sur une reconnaissance, par la France, du massacre et des violences qui se sont déroulées en son nom et sur l'instauration de lieux de mémoire que le Maghreb des films 2011 organise durant dix jours, du 16 au 25 octobre 2011, aux 3 Luxembourg, au Forum des Images et à l'auditorium de l'Institut du monde arabe à Paris, et à partir du 21 septembre, sur un ou plusieurs jours, dans le réseau de salles associées en banlieue parisienne et en province des projections de films portant sur le massacre des Algériens le 17 Octobre 2011. Ainsi à la suite des éditions précédentes, une architecture type a été dégagée : les inédits en France, «hommage» à des réalisateurs, scénaristes ou producteurs, un ou deux thèmes pour lesquels des films représentatifs sont sélectionnés, films de télévision, témoignages et documentaires, musique et cinéma, cinéma sur le Web, etc. L'édition 2011 a deux particularités. En raison des événements majeurs survenus dans le monde arabe, une part importante du programme porte sur la «Révolution de jasmin» en Tunisie et le «Printemps arabe». Mais l'événement le plus marquant pour les Algériens, est sans aucun doute la célébration du 17 Octobre 2011. Le Maghreb des films est partenaire de l'association Au Nom de la Mémoire présidée par Mehdi Lallaoui pour la commémoration du cet anniversaire. Le Maghreb des films avec Au Nom de la mémoire a sélectionné 14 films portant sur le 17 Octobre 1961. Un colloque a été organisé par Au nom de la mémoire le samedi 15 octobre à l'Assemblée nationale. Les projections en direction des publics scolaires, qui ont été effectuées avec succès en 2010 – 3 séances aux 3 Luxembourg et une séance au CinéPal' à Palaiseau -, seront développées en liaison avec d'autres établissements scolaires. L'organisation de ces diverses manifestations est pour les deux organismes «revêt un caractère tout à fait exceptionnel, historique et politique.» Cette rétrospective quasi intégrale des films, qui ont été consacrés à cet événement, comprendra notamment Octobre à Paris de Jacques Panijel, tourné pendant et dans les semaines qui ont suivi les massacres et qui, entre saisies, censure et occultation, est resté inconnu et invisible au cours de ce demi-siècle écoulé. Le 17 Octobre 1961, plusieurs dizaines de milliers d'Algériens ont manifesté pacifiquement dans Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police Maurice Papon. Il avait été décidé lors d'un conseil interministériel convoqué le 5 octobre par le premier ministre Michel Debré qui venait d'apprendre la reprise des négociations d'Evian et était en désaccord avec les concessions que le président de la République, le général de Gaulle, était résolu à faire sur la question du Sahara en vue de l'indépendance de l'Algérie. Cette manifestation d'hommes et femmes désarmés protestait aussi contre les agressions qui s'étaient multipliées depuis deux mois par les «équipes spéciales» organisées hors de toute légalité par Maurice Papon. Après que le Premier ministre eut obtenu le départ, en mai 1961, du ministre de l'Intérieur Pierre Chatenet, puis, fin août, du garde des Sceaux Edmond Michelet, opposé à cette répression extrajudiciaire contre l'immigration algérienne qui soutenait massivement la Fédération de France du FLN. Ce jour-là et les jours qui suivirent, des milliers de manifestants furent arrêtés, victimes d'extrêmes violences. Il y eut plus d'une centaine de morts et des milliers de refoulements arbitraires vers l'Algérie. «Que peut-on dire aujourd'hui de la connaissance de ces événements qui furent l'objet, pendant longtemps, de dissimulations et de dénis ? Cinquante ans après, la France ne doit-elle pas reconnaître la responsabilité de l'Etat dans ce drame ?», s'interroge l'historien français spécialiste du colonialisme français Gilles Manceron. D'Algérie sera également présenté en avant-première, d'après un scénario de Yasmina Khadra, créateur du personnage de l'inspecteur Llob, le deuxième long métrage du jeune Rachid Deraïs. Autre écrivain d'origine algérienne, Louis Gardel, est admirablement servi par la très belle adaptation que Merzak Allouache a fait de La Baie d'Alger. Mais les curiosités de la création cinématographique algérienne seront à chercher dans une sélection de plusieurs courts métrages réalisés par de jeunes auteurs, lesquels manifestent un réel talent novateur, quant au traitement des sujets qui concernent la jeunesse de leur pays. Parmi le riche ensemble de films amazighs, c'est plus particulièrement l'histoire qui sera convoquée, avec Le Voyage du Kabyle de Belkacem Tatem et Printemps kabyle, de Youcef Lalami. Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ?, de Abderrazak Larbi-Cherif, refera, quant à lui, le parcours iconoclaste de ce poète romancier et journaliste qui fut l'un des premiers intellectuels assassinés en mai 1993. Les manifestants défendaient leur droit à l'égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La manifestation était pacifique mais la répression policière fut terrible et brutale. Plus de 200 morts, plus de 2.000 blessés, des milliers d'arrestations et le transport des manifestants dans des camps d'internement provisoires. C'est dans ce souci de mémoire, de respect envers les victimes, mais surtout déboucher sur une reconnaissance, par la France, du massacre et des violences qui se sont déroulées en son nom et sur l'instauration de lieux de mémoire que le Maghreb des films 2011 organise durant dix jours, du 16 au 25 octobre 2011, aux 3 Luxembourg, au Forum des Images et à l'auditorium de l'Institut du monde arabe à Paris, et à partir du 21 septembre, sur un ou plusieurs jours, dans le réseau de salles associées en banlieue parisienne et en province des projections de films portant sur le massacre des Algériens le 17 Octobre 2011. Ainsi à la suite des éditions précédentes, une architecture type a été dégagée : les inédits en France, «hommage» à des réalisateurs, scénaristes ou producteurs, un ou deux thèmes pour lesquels des films représentatifs sont sélectionnés, films de télévision, témoignages et documentaires, musique et cinéma, cinéma sur le Web, etc. L'édition 2011 a deux particularités. En raison des événements majeurs survenus dans le monde arabe, une part importante du programme porte sur la «Révolution de jasmin» en Tunisie et le «Printemps arabe». Mais l'événement le plus marquant pour les Algériens, est sans aucun doute la célébration du 17 Octobre 2011. Le Maghreb des films est partenaire de l'association Au Nom de la Mémoire présidée par Mehdi Lallaoui pour la commémoration du cet anniversaire. Le Maghreb des films avec Au Nom de la mémoire a sélectionné 14 films portant sur le 17 Octobre 1961. Un colloque a été organisé par Au nom de la mémoire le samedi 15 octobre à l'Assemblée nationale. Les projections en direction des publics scolaires, qui ont été effectuées avec succès en 2010 – 3 séances aux 3 Luxembourg et une séance au CinéPal' à Palaiseau -, seront développées en liaison avec d'autres établissements scolaires. L'organisation de ces diverses manifestations est pour les deux organismes «revêt un caractère tout à fait exceptionnel, historique et politique.» Cette rétrospective quasi intégrale des films, qui ont été consacrés à cet événement, comprendra notamment Octobre à Paris de Jacques Panijel, tourné pendant et dans les semaines qui ont suivi les massacres et qui, entre saisies, censure et occultation, est resté inconnu et invisible au cours de ce demi-siècle écoulé. Le 17 Octobre 1961, plusieurs dizaines de milliers d'Algériens ont manifesté pacifiquement dans Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police Maurice Papon. Il avait été décidé lors d'un conseil interministériel convoqué le 5 octobre par le premier ministre Michel Debré qui venait d'apprendre la reprise des négociations d'Evian et était en désaccord avec les concessions que le président de la République, le général de Gaulle, était résolu à faire sur la question du Sahara en vue de l'indépendance de l'Algérie. Cette manifestation d'hommes et femmes désarmés protestait aussi contre les agressions qui s'étaient multipliées depuis deux mois par les «équipes spéciales» organisées hors de toute légalité par Maurice Papon. Après que le Premier ministre eut obtenu le départ, en mai 1961, du ministre de l'Intérieur Pierre Chatenet, puis, fin août, du garde des Sceaux Edmond Michelet, opposé à cette répression extrajudiciaire contre l'immigration algérienne qui soutenait massivement la Fédération de France du FLN. Ce jour-là et les jours qui suivirent, des milliers de manifestants furent arrêtés, victimes d'extrêmes violences. Il y eut plus d'une centaine de morts et des milliers de refoulements arbitraires vers l'Algérie. «Que peut-on dire aujourd'hui de la connaissance de ces événements qui furent l'objet, pendant longtemps, de dissimulations et de dénis ? Cinquante ans après, la France ne doit-elle pas reconnaître la responsabilité de l'Etat dans ce drame ?», s'interroge l'historien français spécialiste du colonialisme français Gilles Manceron. D'Algérie sera également présenté en avant-première, d'après un scénario de Yasmina Khadra, créateur du personnage de l'inspecteur Llob, le deuxième long métrage du jeune Rachid Deraïs. Autre écrivain d'origine algérienne, Louis Gardel, est admirablement servi par la très belle adaptation que Merzak Allouache a fait de La Baie d'Alger. Mais les curiosités de la création cinématographique algérienne seront à chercher dans une sélection de plusieurs courts métrages réalisés par de jeunes auteurs, lesquels manifestent un réel talent novateur, quant au traitement des sujets qui concernent la jeunesse de leur pays. Parmi le riche ensemble de films amazighs, c'est plus particulièrement l'histoire qui sera convoquée, avec Le Voyage du Kabyle de Belkacem Tatem et Printemps kabyle, de Youcef Lalami. Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ?, de Abderrazak Larbi-Cherif, refera, quant à lui, le parcours iconoclaste de ce poète romancier et journaliste qui fut l'un des premiers intellectuels assassinés en mai 1993.