Il y a 48 ans, le 17 octobre 1961, lors d'une manifestation non-violente contre le couvre-feu qui leur était imposé, des dizaines d'Algériens étaient assassinés à Paris par des fonctionnaires de police sur les ordres de leurs supérieurs dont Maurice Papon qui était alors préfet de police. Des violences injustifiées dont ont été victimes les manifestants pacifiques, des Algériens de la région parisienne. Ils étaient selon les chiffres officiels communiqués à l'époque 30.000 manifestants face à 7.000 policiers, ces mêmes chiffrent parlent de 12.000 arrestations au moment où la Fédération du FLN annonce l'effrayant chiffre de 300 morts. Des manifestants étaient carrément jetés dans la Seine qui était devenus ce jour là rouge du sang des Algériens. Malheureusement, ceux qui ont organisé ce génocide n'ont jamais eu à rendre compte ni de leurs décisions ni de leurs actes. Il y a 48 ans, le 17 octobre 1961, lors d'une manifestation non-violente contre le couvre-feu qui leur était imposé, des dizaines d'Algériens étaient assassinés à Paris par des fonctionnaires de police sur les ordres de leurs supérieurs dont Maurice Papon qui était alors préfet de police. Des violences injustifiées dont ont été victimes les manifestants pacifiques, des Algériens de la région parisienne. Ils étaient selon les chiffres officiels communiqués à l'époque 30.000 manifestants face à 7.000 policiers, ces mêmes chiffrent parlent de 12.000 arrestations au moment où la Fédération du FLN annonce l'effrayant chiffre de 300 morts. Des manifestants étaient carrément jetés dans la Seine qui était devenus ce jour là rouge du sang des Algériens. Malheureusement, ceux qui ont organisé ce génocide n'ont jamais eu à rendre compte ni de leurs décisions ni de leurs actes. Boualem Benmakhlouf est sur la brèche depuis des semaines. Il prépare avec d'autres camarades de l'association ‘'Le 93 au cœur de la République'' la commémoration du 17 octobre 1961. Cette année, la mairie d'Aubervilliers s'est associée à l'événement par l'organisation d'une cérémonie sur les bords du canal. Là où les corps des victimes avaient dérivé il y a 48 ans. La municipalité organise aussi un buffet auquel sont conviés les ‘'anciens'' ou comme on les appelle ici ‘'les chibanis''. Il en reste peu, certains sont retournés en Algérie, d'autres sont trop âgés pour se déplacer et beaucoup ne sont plus de ce monde. Leurs témoignages sont rares et donc précieux pour l'écriture de l'Histoire. L'an dernier, des témoignages poignants ont été recueillis à Aubervilliers lors des manifestations de commémoration initiées par l'association ‘'Le 93 au cœur de la République'', présidée par Mouloud Aounit, président par ailleurs du MRAP. Boualem espère une mobilisation encore plus grande cette année ‘'pour que le massacre du 17 Octobre'' comme le revendique l'appel de l'association ‘'soit reconnu comme l'une des pages les plus sanglantes de la guerre d'Algérie, en France (...). Ce jour-là et les jours qui suivirent, des centaines de manifestants, défilant pacifiquement contre un couvre-feu discriminatoire, ont été tués, des milliers arrêtés, emprisonnés, torturés et jetés à la Seine''. Pour notre interlocuteur ‘'si la France ne reconnaît pas ce crime d'Etat, cela signifie que le colonialisme n'est pas passé. Il faut que les jeunes sachent la vérité et continuent le combat. Dans nos revendications, nous exigeons l'introduction de cette tragédie dans les manuels scolaires. Il est du devoir de la France de regarder en face son passé, son histoire et de reconnaître officiellement ce crime. Nous revendiquons aussi l'ouverture et l'accessibilité aux Archives nationales, car on continue de contester le nombre de victimes''. Boualem reconnaît néanmoins que ‘'pour l'instant, on avance peu sur ce dossier à gauche comme à droite. Le gouvernement actuel tente d'empêcher l'exercice de ce devoir de mémoire en verrouillant les archives''. L'association s'élève contre ‘'cette amnésie politique troublante des pouvoirs successifs qui dénient aux victimes ‘'le droit absolu à la mémoire''. Boualem Benmakhlouf est sur la brèche depuis des semaines. Il prépare avec d'autres camarades de l'association ‘'Le 93 au cœur de la République'' la commémoration du 17 octobre 1961. Cette année, la mairie d'Aubervilliers s'est associée à l'événement par l'organisation d'une cérémonie sur les bords du canal. Là où les corps des victimes avaient dérivé il y a 48 ans. La municipalité organise aussi un buffet auquel sont conviés les ‘'anciens'' ou comme on les appelle ici ‘'les chibanis''. Il en reste peu, certains sont retournés en Algérie, d'autres sont trop âgés pour se déplacer et beaucoup ne sont plus de ce monde. Leurs témoignages sont rares et donc précieux pour l'écriture de l'Histoire. L'an dernier, des témoignages poignants ont été recueillis à Aubervilliers lors des manifestations de commémoration initiées par l'association ‘'Le 93 au cœur de la République'', présidée par Mouloud Aounit, président par ailleurs du MRAP. Boualem espère une mobilisation encore plus grande cette année ‘'pour que le massacre du 17 Octobre'' comme le revendique l'appel de l'association ‘'soit reconnu comme l'une des pages les plus sanglantes de la guerre d'Algérie, en France (...). Ce jour-là et les jours qui suivirent, des centaines de manifestants, défilant pacifiquement contre un couvre-feu discriminatoire, ont été tués, des milliers arrêtés, emprisonnés, torturés et jetés à la Seine''. Pour notre interlocuteur ‘'si la France ne reconnaît pas ce crime d'Etat, cela signifie que le colonialisme n'est pas passé. Il faut que les jeunes sachent la vérité et continuent le combat. Dans nos revendications, nous exigeons l'introduction de cette tragédie dans les manuels scolaires. Il est du devoir de la France de regarder en face son passé, son histoire et de reconnaître officiellement ce crime. Nous revendiquons aussi l'ouverture et l'accessibilité aux Archives nationales, car on continue de contester le nombre de victimes''. Boualem reconnaît néanmoins que ‘'pour l'instant, on avance peu sur ce dossier à gauche comme à droite. Le gouvernement actuel tente d'empêcher l'exercice de ce devoir de mémoire en verrouillant les archives''. L'association s'élève contre ‘'cette amnésie politique troublante des pouvoirs successifs qui dénient aux victimes ‘'le droit absolu à la mémoire''.