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Un marché en deça des potentialités de la région
Services bancaires et finance islamique en Afrique du nord
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 10 - 2011

La finance islamique, présente en Algérie depuis 1991, peine à se développer. Elle représente environ 1,5% du marché bancaire national, soit 15% du secteur privé. Un pourcentage faible comparativement à la valeur du marché bancaire. Constat confirmé par la banque africaine de développement qui vient d'éditer un rapport sur les services bancaire et la finance islamique en Afrique du Nord. Effectivement, dans le document il est dit que des banques islamiques interviennent à l'heure actuelle dans l'ensemble des pays de l'Afrique du nord, hormis la Libye et le Maroc, mais ces institutions ne représentent qu'une infime partie du volume total des dépôts et de l'actif bancaires. L'Egypte a la plus longue expérience des services bancaires et de la finance islamiques, celle-ci remontant aux années 1960. Toutefois, même dans ce pays, cette industrie est nettement moins développée que dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) et en Malaisie.
La finance islamique, présente en Algérie depuis 1991, peine à se développer. Elle représente environ 1,5% du marché bancaire national, soit 15% du secteur privé. Un pourcentage faible comparativement à la valeur du marché bancaire. Constat confirmé par la banque africaine de développement qui vient d'éditer un rapport sur les services bancaire et la finance islamique en Afrique du Nord. Effectivement, dans le document il est dit que des banques islamiques interviennent à l'heure actuelle dans l'ensemble des pays de l'Afrique du nord, hormis la Libye et le Maroc, mais ces institutions ne représentent qu'une infime partie du volume total des dépôts et de l'actif bancaires. L'Egypte a la plus longue expérience des services bancaires et de la finance islamiques, celle-ci remontant aux années 1960. Toutefois, même dans ce pays, cette industrie est nettement moins développée que dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) et en Malaisie.
En Algérie, il existe deux banques islamiques, en l'occurrence Al Baraka Bank - qui fait partie du groupe Al Baraka et Al Salam Bank, une banque affiliée à Al Salam Bank de Bahreïn-. La présence d'Al Baraka Bank en Algérie remonte à 1991, tandis que celle d'Al Salam est plus récente, ne remontant qu'à octobre 2008. Al Salam Bank a été créée en Algérie avec un capital libéré de 100 millions de dollars. Cependant, jusqu'ici elle s'adonne essentiellement à la prospection, identifiant les domaines dans lesquels les opportunités pourraient intéresser les investisseurs du Golfe.
Il existe un besoin considérable de ressources pour le financement des projets en Afrique du Nord, compte tenu du caractère peu développé de l'infrastructure dans la plupart des pays de la région. À ce jour, 24 opérations de financement islamique de projets ont été déjà approuvées en Afrique du Nord, pour un montant total de plus de 2,4 milliards de dollars. Les travaux de construction au titre de ces projets ont démarré. Nombre de ces opérations utilisent l'istisna'a, une méthode de financement de projets régie par la charia qui a déjà administré la preuve de son efficacité. Par ailleurs, 28 opérations d'un montant total de plus de 5,3 milliards de dollars ont été approuvées en faveur des pays d'Afrique du Nord, dans le cadre d'un financement par emprunt islamique à plus court terme, notamment sous forme de mourabaha et de idjara. À l'heure actuelle, en dépit du développement relatif du marché financier en Afrique du Nord, comme en témoignent les bourses de valeurs mobilières en Egypte, au Maroc et en Tunisie, peu de titres islamiques de type sukuk ont été émis et aucun n'a été échangé. À ce jour, quatre sukuk ont été émis, pour une valeur totale de 250 millions de dollars, en Egypte uniquement. Les perspectives pour les sukuk émis tant par l'Etat que par les sociétés sont passées en revue plus loin, car ces instruments pourraient attirer les fonds d'investissement du GCC (Conseil de coopération du Golfe) et s'avérer utiles pour l'actif liquide des banques islamiques qui interviennent en Afrique du Nord, ainsi que les fonds takaful, une fois que l'industrie de l'assurance islamique en Afrique du Nord se sera mieux développée.
Outre les services bancaires islamiques, le takaful et l'aide au développement concertée conforme à la Charia, il existe également des opportunités pour les organismes de placement collectif en valeurs mobilières ou les sociétés d'investissement à capital variable Islamiques.
Selon la même source, il existe déjà quelques organismes de placement collectif que l'on s'attache à promouvoir auprès des investisseurs du GCC présents sur les nouveaux marchés de l'Afrique du Nord. Toutefois, leur taille est très limitée. Neuf fonds islamiques ont été enregistrés en Egypte, avec un investissement total de plus de 175 millions de dollars. Quant à la Tunisie, elle compte un fonds islamique qui n'a financé, cependant, aucun investissement à ce jour.
Les organismes islamiques de placement collectif en valeurs mobilières qui financent l'investissement de portefeuille dans les actions inscrites à la cote officielle et l'investissement direct étranger peuvent contribuer au développement du secteur privé nécessaire pour l'accroissement des opportunités d'emploi pour les jeunes qui achèvent leurs études secondaires ou supérieures en Afrique du Nord.
Les prises de participation privées et le financement du capital-risque islamiques ont également un rôle à jouer. Il existe peu d'expérience en la matière au sein du GCC, encore moins en Afrique du Nord, une région où il existe une forte demande potentielle de financement sur fonds propres de la part des petites industries et des entreprises familiales. Les structures de moucharaka, qui prévoient des accords de partenariat, peuvent être utilisées pour ce financement qui nécessite la création de structures d'accueil de créances pour la durée du financement. Au nombre des avantages de cette approche figure le fait que, non seulement elle est conforme à la Charia, mais elle permet également d'éviter que les familles ne perdent le contrôle des entreprises qu'elles possèdent et gèrent, comme c'est souvent le cas avec les prises de participation privées et le financement du capital-risque classiques qui consistent à injecter directement les ressources dans l'entreprise.
Il est à noter que les mécanismes de financement conformes à la Charia permettent de disposer de ressources qui ne seraient, autrement, pas disponibles pour le financement de projets tant commerciaux que de développement. Outre la diversification des sources de financement, la finance islamique peut assurer un meilleur suivi de l'utilisation des ressources, améliorant ainsi l'efficacité de l'intermédiation financière.
Il faut souligner que plus de 700 milliards de dollars d'actifs sont gérés dans le monde selon les principes de la charia et enregistrent une croissance de plus de 15% sur les dix dernières années. Aujourd'hui, il existe quelque 37 institutions financières qui opèrent en Afrique pour une population musulmane de 412 millions d'habitants.
Selon une étude réalisée par Moody's, une agence de notation financière, le marché de la finance islamiqueen Afrique est aujourd'hui estimé à 235 milliards de dollars pour un volume actuel de 18 milliards, un potentiel de croissance important. Les pays de l'Asie tels que la Malaisie, sont au cœur de la croissance de la finance islamique dans le monde. Ils sont suivis de près par les pays européens tels que la Grande-Bretagne et l'Allemagne. La France, quant à elle, essaye de prendre le train en marche pour développer la finance islamique en incitant des banques issues notamment des pays du Golfe, à venir s'y installer.
En Algérie, il existe deux banques islamiques, en l'occurrence Al Baraka Bank - qui fait partie du groupe Al Baraka et Al Salam Bank, une banque affiliée à Al Salam Bank de Bahreïn-. La présence d'Al Baraka Bank en Algérie remonte à 1991, tandis que celle d'Al Salam est plus récente, ne remontant qu'à octobre 2008. Al Salam Bank a été créée en Algérie avec un capital libéré de 100 millions de dollars. Cependant, jusqu'ici elle s'adonne essentiellement à la prospection, identifiant les domaines dans lesquels les opportunités pourraient intéresser les investisseurs du Golfe.
Il existe un besoin considérable de ressources pour le financement des projets en Afrique du Nord, compte tenu du caractère peu développé de l'infrastructure dans la plupart des pays de la région. À ce jour, 24 opérations de financement islamique de projets ont été déjà approuvées en Afrique du Nord, pour un montant total de plus de 2,4 milliards de dollars. Les travaux de construction au titre de ces projets ont démarré. Nombre de ces opérations utilisent l'istisna'a, une méthode de financement de projets régie par la charia qui a déjà administré la preuve de son efficacité. Par ailleurs, 28 opérations d'un montant total de plus de 5,3 milliards de dollars ont été approuvées en faveur des pays d'Afrique du Nord, dans le cadre d'un financement par emprunt islamique à plus court terme, notamment sous forme de mourabaha et de idjara. À l'heure actuelle, en dépit du développement relatif du marché financier en Afrique du Nord, comme en témoignent les bourses de valeurs mobilières en Egypte, au Maroc et en Tunisie, peu de titres islamiques de type sukuk ont été émis et aucun n'a été échangé. À ce jour, quatre sukuk ont été émis, pour une valeur totale de 250 millions de dollars, en Egypte uniquement. Les perspectives pour les sukuk émis tant par l'Etat que par les sociétés sont passées en revue plus loin, car ces instruments pourraient attirer les fonds d'investissement du GCC (Conseil de coopération du Golfe) et s'avérer utiles pour l'actif liquide des banques islamiques qui interviennent en Afrique du Nord, ainsi que les fonds takaful, une fois que l'industrie de l'assurance islamique en Afrique du Nord se sera mieux développée.
Outre les services bancaires islamiques, le takaful et l'aide au développement concertée conforme à la Charia, il existe également des opportunités pour les organismes de placement collectif en valeurs mobilières ou les sociétés d'investissement à capital variable Islamiques.
Selon la même source, il existe déjà quelques organismes de placement collectif que l'on s'attache à promouvoir auprès des investisseurs du GCC présents sur les nouveaux marchés de l'Afrique du Nord. Toutefois, leur taille est très limitée. Neuf fonds islamiques ont été enregistrés en Egypte, avec un investissement total de plus de 175 millions de dollars. Quant à la Tunisie, elle compte un fonds islamique qui n'a financé, cependant, aucun investissement à ce jour.
Les organismes islamiques de placement collectif en valeurs mobilières qui financent l'investissement de portefeuille dans les actions inscrites à la cote officielle et l'investissement direct étranger peuvent contribuer au développement du secteur privé nécessaire pour l'accroissement des opportunités d'emploi pour les jeunes qui achèvent leurs études secondaires ou supérieures en Afrique du Nord.
Les prises de participation privées et le financement du capital-risque islamiques ont également un rôle à jouer. Il existe peu d'expérience en la matière au sein du GCC, encore moins en Afrique du Nord, une région où il existe une forte demande potentielle de financement sur fonds propres de la part des petites industries et des entreprises familiales. Les structures de moucharaka, qui prévoient des accords de partenariat, peuvent être utilisées pour ce financement qui nécessite la création de structures d'accueil de créances pour la durée du financement. Au nombre des avantages de cette approche figure le fait que, non seulement elle est conforme à la Charia, mais elle permet également d'éviter que les familles ne perdent le contrôle des entreprises qu'elles possèdent et gèrent, comme c'est souvent le cas avec les prises de participation privées et le financement du capital-risque classiques qui consistent à injecter directement les ressources dans l'entreprise.
Il est à noter que les mécanismes de financement conformes à la Charia permettent de disposer de ressources qui ne seraient, autrement, pas disponibles pour le financement de projets tant commerciaux que de développement. Outre la diversification des sources de financement, la finance islamique peut assurer un meilleur suivi de l'utilisation des ressources, améliorant ainsi l'efficacité de l'intermédiation financière.
Il faut souligner que plus de 700 milliards de dollars d'actifs sont gérés dans le monde selon les principes de la charia et enregistrent une croissance de plus de 15% sur les dix dernières années. Aujourd'hui, il existe quelque 37 institutions financières qui opèrent en Afrique pour une population musulmane de 412 millions d'habitants.
Selon une étude réalisée par Moody's, une agence de notation financière, le marché de la finance islamiqueen Afrique est aujourd'hui estimé à 235 milliards de dollars pour un volume actuel de 18 milliards, un potentiel de croissance important. Les pays de l'Asie tels que la Malaisie, sont au cœur de la croissance de la finance islamique dans le monde. Ils sont suivis de près par les pays européens tels que la Grande-Bretagne et l'Allemagne. La France, quant à elle, essaye de prendre le train en marche pour développer la finance islamique en incitant des banques issues notamment des pays du Golfe, à venir s'y installer.


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