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REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN Quand faut-il traiter ?
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 11 - 2011

Le RGO est, en effet, une maladie chronique bénigne mais qui expose à des complications parfois sévères comme une inflammation de l'œsophage (œsophagite).
Le RGO est, en effet, une maladie chronique bénigne mais qui expose à des complications parfois sévères comme une inflammation de l'œsophage (œsophagite).
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) se définit par le passage intermittent ou permanent d'une partie du contenu acide de l'estomac dans l'œsophage. Cette remontée du liquide gastrique est un phénomène physiologique normal mais on parle souvent de RGO pour désigner le reflux gastro-œsophagien pathologique, c'est-à-dire avec des symptômes et pouvant provoquer des lésions de l'œsophage. Le RGO est, en effet, une maladie chronique bénigne mais qui expose à des complications parfois sévères comme une inflammation de l'œsophage (œsophagite).
Le RGO est la conséquence d'une inefficacité de la «barrière anti-reflux» située au niveau de la jonction de l'œsophage et de l'estomac.
Le RGO est une pathologie extrêmement fréquente : 5 à 10% de la population déclarent un épisode de RGO quotidien, 30 à 45 % en déclarent un par mois.
Des stratégies efficaces contre le reflux gastrique
Environ 5% des adultes en souffriraient. Pour la grande majorité d'entre eux, des traitements existent.
Tout le monde connaît, de temps en temps, des symptômes de reflux gastro-œsophagien. Il s'agit, donc, d'une affection fréquente, sans gravité dans la très grande majorité des cas. Entre 15% et 20% d'adultes présentent des symptômes de RGO au moins une fois par semaine et environ 5% sont affectés tous les jours. Quand la gêne est occasionnelle, les patients font plutôt appel au pharmacien, qui conseillera des pansements ou des anti-acides. Quand la gêne devient plus fréquente, le généraliste est en première ligne.
Le RGO se caractérise par le passage d'une partie du contenu de l'estomac dans l'œsophage, en sens inverse de ce qui se produit dans le processus digestif. Ce reflux est lié à une faiblesse du sphincter du bas-œsophage qui agit, normalement, comme une valve antiretour. Le contenu de l'estomac est acide et les remontées provoquent une sensation de brûlure dans l'œsophage, parfois jusqu'au pharynx. Dans 40% des cas, le reflux se produit la nuit ou lorsque le patient se penche : le contenu de l'estomac peut alors remonter jusque dans la bouche, provoquant inconfort et insomnies.
Régurgitations du nourrisson
La patience comme traitement
Ce mal est généralement transitoire et le meilleur outil reste la patience.
La moitié des nourrissons de moins de 6 mois régurgitent au moins une fois par jour. Il faut donc rappeler aux parents qu'il s'agit d'une situation physiologique, normale dans la majorité des cas. Ces régurgitations sont, en effet, liées à l'immaturité du système antireflux qui se résout, dans la plupart des cas, avec le temps. Lorsqu'un nourrisson régurgite et se met à pleurer, les adultes y voient cependant la manifestation d'une douleur semblable à celle qu'ils ont eux-mêmes ressentie face au reflux gastro-oesophagien. Infiniment trop d'enfants sont mis sous traitement antireflux alors que toutes les publications démontrent que le placebo est aussi efficace que le meilleur traitement antireflux. Face aux régurgitations du nourrisson, le meilleur outil reste donc la patience.
Un diagnostic de RGO trop fréquent
Si les régurgitations sont très importantes, plusieurs stratégies peuvent être appliquées. En première ligne, l'utilisation de lait épaissi permet de les limiter. Dans les cas extrêmes, il est possible de prescrire du métoclopramide ou du béthanéchol pour empêcher les régurgitations. Le dompéridone, de son côté, a démontré son inefficacité même s'il reste largement prescrit, notamment parce qu'il a peu d'effets secondaires.
Face à des régurgitations accompagnées de pleurs, de bronchites à répétition, de toux chroniques, d'affections ORL à répétition, il est recommandé d'abord de chercher autre chose que le RGO, qui n'est que très rarement à l'origine de ces manifestations. Si aucune autre explication ne peut être trouvée, il est alors possible de faire une épreuve thérapeutique avec un inhibiteur de la pompe à protons. Si le traitement ne donne pas de résultats rapidement, il est inutile. L'effet placebo est très important, surtout sur les parents, et je vois arriver fréquemment des enfants qui sont depuis plusieurs années sous IPP sans véritables résultats. Comme pour l'adulte, la pH-métrie est le meilleur outil pour confirmer ou exclure le RGO afin de prescrire le bon traitement ou de continuer à chercher d'autres causes aux symptômes. Le diagnostic trop fréquent de RGO, associé à la prescription trop systématique d'IPP conduit en outre à passer à côté d'autres pathologies, comme l'asthme. Le RGO pathologique répond bien, comme chez l'adulte, à ces traitements mais reste transitoire chez le nourrisson. Il disparaît le plus souvent au moment de l'apprentissage de la marche et n'annonce pas nécessairement, pour l'adulte en devenir, l'apparition d'un reflux à l'approche de la cinquantaine.
Mesures utiles pour éviter le RGO
Des mesures d'hygiène de vie peuvent être utiles : éviter les repas trop copieux, trop gras ou épicés et conserver un délai de 3 heures entre le dîner et l'heure du coucher. Des cales placées à la tête du lit ont aussi démontré leur efficacité. Le RGO est plus fréquent après 50 ans et il est favorisé par la consommation excessive d'alcool, de tabac et par le surpoids. Perdre quelques kilos est parfois suffisant pour réduire les symptômes. Les hommes étant trois fois plus touchés que les femmes, il est possible que la «petite bedaine» de la cinquantaine joue un rôle.
Les remontées acides peuvent provoquer des lésions de la paroi de l'œsophage, provoquant des douleurs et des troubles digestifs parfois liés à un resserrement de l'œsophage. Dans certains cas peu fréquents, lorsque le reflux est prolongé et sévère, il peut conduire à une modification de la muqueuse du bas de l'œsophage et, exceptionnellement, à l'apparition d'un cancer. Le RGO ne s'améliore pas avec l'âge
Dans la plupart des cas, les traitements permettent d'atténuer les symptômes et de protéger l'œsophage. Le choix du traitement dépend de la fréquence et de la sévérité des symptômes. Si le RGO se manifeste moins d'une fois par semaine, le médecin prescrira un médicament à prendre au coup par coup : antiacides, pansements. Lorsque le patient est jeune, la chirurgie peut éviter la prise de médicaments pendant trop longtemps : Si le patient a plus de 50 ans et/ou que les symptômes réapparaissent à l'arrêt du traitement, le médecin peut recommander des examens complémentaires. Dans ce cas, l'endoscopie permet de déceler, 2 fois sur 3, des lésions de l'œsophage de gravité variable. Lorsque l'endoscopie ne montre rien, que les symptômes ne sont pas clairs ou que le traitement n'a pas d'effet, seule la pH-métrie permet de confirmer un RGO acide susceptible de répondre aux IPP.
Quand faut-il opérer un reflux
gastro-œsophagien ?
La maladie du reflux gastro-œsophagien (RGO) est due à la remontée anormale du contenu acide de l'estomac dans l'œsophage. Les symptômes principaux sont le pyrosis (sensation de brûlures ascendantes derrière le sternum) et les régurgitations (remontées acides ou alimentaires).
De nombreux sujets atteints de RGO ne consultent pas ou se traitent eux-mêmes avec des médicaments en vente libre en pharmacie, sans doute parce que leurs symptômes sont peu gênants ou intermittents.
Dans d'autres cas, au contraire, le RGO est chronique, entraînant une dégradation de la qualité de vie. La question se pose alors de sa prise en charge au long cours. On dispose pour cela de deux types de méthode : le traitement continu par des médicaments visant à réduire la sécrétion d'acide par l'estomac et la chirurgie antireflux destinée, elle, à empêcher le reflux. Le traitement chirurgical est, lui, réalisé par voie coelioscopique, à l'aide de trocarts (canules munies d'un poinçon) introduits dans l'abdomen. Il consiste à replacer la jonction œso-gastrique dans l'abdomen en cas de hernie hiatale, et à envelopper la partie terminale de l'œsophage par la partie supérieure de l'estomac afin de constituer une sorte de manchon. Le choix entre traitement médical et chirurgical ne doit jamais se faire dans la précipitation. Le RGO n'est pas une maladie qui menace le pronostic vital. Il faut analyser parfaitement les symptômes, évaluer leur durée, leur impact sur la qualité de vie et vérifier, par une endoscopie digestive, s'il existe ou non des lésions de la muqueuse œsophagienne. Si le malade répond bien au traitement, on peut, après quelques semaines, tenter de le réduire, voire de l'interrompre.
En cas de récidive systématique des symptômes et/ou des lésions, le choix se pose alors de l'alternative chirurgicale. Jusqu'à une époque récente, on ne disposait pas de données comparatives concernant les deux types de traitement.
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) se définit par le passage intermittent ou permanent d'une partie du contenu acide de l'estomac dans l'œsophage. Cette remontée du liquide gastrique est un phénomène physiologique normal mais on parle souvent de RGO pour désigner le reflux gastro-œsophagien pathologique, c'est-à-dire avec des symptômes et pouvant provoquer des lésions de l'œsophage. Le RGO est, en effet, une maladie chronique bénigne mais qui expose à des complications parfois sévères comme une inflammation de l'œsophage (œsophagite).
Le RGO est la conséquence d'une inefficacité de la «barrière anti-reflux» située au niveau de la jonction de l'œsophage et de l'estomac.
Le RGO est une pathologie extrêmement fréquente : 5 à 10% de la population déclarent un épisode de RGO quotidien, 30 à 45 % en déclarent un par mois.
Des stratégies efficaces contre le reflux gastrique
Environ 5% des adultes en souffriraient. Pour la grande majorité d'entre eux, des traitements existent.
Tout le monde connaît, de temps en temps, des symptômes de reflux gastro-œsophagien. Il s'agit, donc, d'une affection fréquente, sans gravité dans la très grande majorité des cas. Entre 15% et 20% d'adultes présentent des symptômes de RGO au moins une fois par semaine et environ 5% sont affectés tous les jours. Quand la gêne est occasionnelle, les patients font plutôt appel au pharmacien, qui conseillera des pansements ou des anti-acides. Quand la gêne devient plus fréquente, le généraliste est en première ligne.
Le RGO se caractérise par le passage d'une partie du contenu de l'estomac dans l'œsophage, en sens inverse de ce qui se produit dans le processus digestif. Ce reflux est lié à une faiblesse du sphincter du bas-œsophage qui agit, normalement, comme une valve antiretour. Le contenu de l'estomac est acide et les remontées provoquent une sensation de brûlure dans l'œsophage, parfois jusqu'au pharynx. Dans 40% des cas, le reflux se produit la nuit ou lorsque le patient se penche : le contenu de l'estomac peut alors remonter jusque dans la bouche, provoquant inconfort et insomnies.
Régurgitations du nourrisson
La patience comme traitement
Ce mal est généralement transitoire et le meilleur outil reste la patience.
La moitié des nourrissons de moins de 6 mois régurgitent au moins une fois par jour. Il faut donc rappeler aux parents qu'il s'agit d'une situation physiologique, normale dans la majorité des cas. Ces régurgitations sont, en effet, liées à l'immaturité du système antireflux qui se résout, dans la plupart des cas, avec le temps. Lorsqu'un nourrisson régurgite et se met à pleurer, les adultes y voient cependant la manifestation d'une douleur semblable à celle qu'ils ont eux-mêmes ressentie face au reflux gastro-oesophagien. Infiniment trop d'enfants sont mis sous traitement antireflux alors que toutes les publications démontrent que le placebo est aussi efficace que le meilleur traitement antireflux. Face aux régurgitations du nourrisson, le meilleur outil reste donc la patience.
Un diagnostic de RGO trop fréquent
Si les régurgitations sont très importantes, plusieurs stratégies peuvent être appliquées. En première ligne, l'utilisation de lait épaissi permet de les limiter. Dans les cas extrêmes, il est possible de prescrire du métoclopramide ou du béthanéchol pour empêcher les régurgitations. Le dompéridone, de son côté, a démontré son inefficacité même s'il reste largement prescrit, notamment parce qu'il a peu d'effets secondaires.
Face à des régurgitations accompagnées de pleurs, de bronchites à répétition, de toux chroniques, d'affections ORL à répétition, il est recommandé d'abord de chercher autre chose que le RGO, qui n'est que très rarement à l'origine de ces manifestations. Si aucune autre explication ne peut être trouvée, il est alors possible de faire une épreuve thérapeutique avec un inhibiteur de la pompe à protons. Si le traitement ne donne pas de résultats rapidement, il est inutile. L'effet placebo est très important, surtout sur les parents, et je vois arriver fréquemment des enfants qui sont depuis plusieurs années sous IPP sans véritables résultats. Comme pour l'adulte, la pH-métrie est le meilleur outil pour confirmer ou exclure le RGO afin de prescrire le bon traitement ou de continuer à chercher d'autres causes aux symptômes. Le diagnostic trop fréquent de RGO, associé à la prescription trop systématique d'IPP conduit en outre à passer à côté d'autres pathologies, comme l'asthme. Le RGO pathologique répond bien, comme chez l'adulte, à ces traitements mais reste transitoire chez le nourrisson. Il disparaît le plus souvent au moment de l'apprentissage de la marche et n'annonce pas nécessairement, pour l'adulte en devenir, l'apparition d'un reflux à l'approche de la cinquantaine.
Mesures utiles pour éviter le RGO
Des mesures d'hygiène de vie peuvent être utiles : éviter les repas trop copieux, trop gras ou épicés et conserver un délai de 3 heures entre le dîner et l'heure du coucher. Des cales placées à la tête du lit ont aussi démontré leur efficacité. Le RGO est plus fréquent après 50 ans et il est favorisé par la consommation excessive d'alcool, de tabac et par le surpoids. Perdre quelques kilos est parfois suffisant pour réduire les symptômes. Les hommes étant trois fois plus touchés que les femmes, il est possible que la «petite bedaine» de la cinquantaine joue un rôle.
Les remontées acides peuvent provoquer des lésions de la paroi de l'œsophage, provoquant des douleurs et des troubles digestifs parfois liés à un resserrement de l'œsophage. Dans certains cas peu fréquents, lorsque le reflux est prolongé et sévère, il peut conduire à une modification de la muqueuse du bas de l'œsophage et, exceptionnellement, à l'apparition d'un cancer. Le RGO ne s'améliore pas avec l'âge
Dans la plupart des cas, les traitements permettent d'atténuer les symptômes et de protéger l'œsophage. Le choix du traitement dépend de la fréquence et de la sévérité des symptômes. Si le RGO se manifeste moins d'une fois par semaine, le médecin prescrira un médicament à prendre au coup par coup : antiacides, pansements. Lorsque le patient est jeune, la chirurgie peut éviter la prise de médicaments pendant trop longtemps : Si le patient a plus de 50 ans et/ou que les symptômes réapparaissent à l'arrêt du traitement, le médecin peut recommander des examens complémentaires. Dans ce cas, l'endoscopie permet de déceler, 2 fois sur 3, des lésions de l'œsophage de gravité variable. Lorsque l'endoscopie ne montre rien, que les symptômes ne sont pas clairs ou que le traitement n'a pas d'effet, seule la pH-métrie permet de confirmer un RGO acide susceptible de répondre aux IPP.
Quand faut-il opérer un reflux
gastro-œsophagien ?
La maladie du reflux gastro-œsophagien (RGO) est due à la remontée anormale du contenu acide de l'estomac dans l'œsophage. Les symptômes principaux sont le pyrosis (sensation de brûlures ascendantes derrière le sternum) et les régurgitations (remontées acides ou alimentaires).
De nombreux sujets atteints de RGO ne consultent pas ou se traitent eux-mêmes avec des médicaments en vente libre en pharmacie, sans doute parce que leurs symptômes sont peu gênants ou intermittents.
Dans d'autres cas, au contraire, le RGO est chronique, entraînant une dégradation de la qualité de vie. La question se pose alors de sa prise en charge au long cours. On dispose pour cela de deux types de méthode : le traitement continu par des médicaments visant à réduire la sécrétion d'acide par l'estomac et la chirurgie antireflux destinée, elle, à empêcher le reflux. Le traitement chirurgical est, lui, réalisé par voie coelioscopique, à l'aide de trocarts (canules munies d'un poinçon) introduits dans l'abdomen. Il consiste à replacer la jonction œso-gastrique dans l'abdomen en cas de hernie hiatale, et à envelopper la partie terminale de l'œsophage par la partie supérieure de l'estomac afin de constituer une sorte de manchon. Le choix entre traitement médical et chirurgical ne doit jamais se faire dans la précipitation. Le RGO n'est pas une maladie qui menace le pronostic vital. Il faut analyser parfaitement les symptômes, évaluer leur durée, leur impact sur la qualité de vie et vérifier, par une endoscopie digestive, s'il existe ou non des lésions de la muqueuse œsophagienne. Si le malade répond bien au traitement, on peut, après quelques semaines, tenter de le réduire, voire de l'interrompre.
En cas de récidive systématique des symptômes et/ou des lésions, le choix se pose alors de l'alternative chirurgicale. Jusqu'à une époque récente, on ne disposait pas de données comparatives concernant les deux types de traitement.


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