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Aller chez le dentiste pour préserver... son cœur
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 11 - 2011

Le congrès annuel de l'association américaine de cardiologie est l'occasion de faire le point sur les facteurs de risques et la prévention des maladies cardiaques. L'hygiène dentaire fait partie de cette stratégie. Comme chaque année, le congrès de l'American Heart Association (qui se tient du 12 a 16 novembre à Orlando, en Floride) est l'occasion pour les spécialistes du cœur de faire le point sur les dernières découvertes en cardiologie. Cette année, il est prévu de mettre l'accent sur la prévention des maladies cardiovasculaires et le dépistage des facteurs de risques.
Le congrès annuel de l'association américaine de cardiologie est l'occasion de faire le point sur les facteurs de risques et la prévention des maladies cardiaques. L'hygiène dentaire fait partie de cette stratégie. Comme chaque année, le congrès de l'American Heart Association (qui se tient du 12 a 16 novembre à Orlando, en Floride) est l'occasion pour les spécialistes du cœur de faire le point sur les dernières découvertes en cardiologie. Cette année, il est prévu de mettre l'accent sur la prévention des maladies cardiovasculaires et le dépistage des facteurs de risques.
Parmi les nouvelles mesures de prévention, peut-être faudra-t-il un jour inclure des visites régulières chez le dentiste. Une étude taïwanaise présentée lors du congrès fait, en effet, état d'une diminution de 24% du risque de crise cardiaque et de 13% du risque d'accident vasculaire chez les personnes qui effectuent un nettoyage des dents régulier (au moins une fois par an) chez le dentiste.
A prendre en compte, car l'étude a porté sur plus de 50.000 personnes pendant une moyenne de sept ans. L'existence d'un lien entre l'état dentaire et la santé cardiaque est connue depuis longtemps -il y a quelques années encore les futurs opérés à cœur ouvert devaient se faire arracher les dents- mais c'est la première fois qu'il est évalué ainsi.
Le nettoyage régulier des dents permettraient de diminuer la croissance des bactéries gingivales qui peuvent générer un état inflammatoire pouvant favoriser l'apparition d'une maladie cardiovasculaire. «Ces résultats ne sont pas surprenants car il y a de nombreuses études montrant une association entre l'inflammation et les maladies cardiaques», a déclaré le Dr Lawrence Phillips, cardiologue au Langone Medical Center (Etats-Unis). «Une bonne hygiène dentaire est recommandée pour tous les patients», a-t-il ajouté.
Lien entre flore intestinale et maladies cardiaques
La capacité de la flore intestinale, maintenant appelée microbiote, à métaboliser la phosphatidylcholine, encore appelée lécithine, influe sur la sensibilité aux maladies cardiovasculaires indique une étude publiée dans Nature cette semaine. La lécithine est naturellement produite par le foie, elle est présente dans un grand nombre d'aliments (viande, œuf, pâtisseries industrielles et suppléments alimentaires).
Selon les chercheurs de la clinique Cleveland, des concentrations élevées de trois métabolites de la lécithine : la choline, la bétaïne et la triméthylamine N-oxyde (TMAO), sont associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires chez les humains. Dans leurs expériences ils ont montré que compléter le régime alimentaire de souris sujettes à l'athérosclérose avec de la choline accélère la formation des plaques d'athéromes mais que cet effet est bloqué si la flore intestinale des animaux est détruite avec des antibiotiques.
«Quand deux personnes ont un même régime alimentaire, mais qu'une seule développe une maladie cardiaque, nous estimons actuellement que cette maladie cardiaque apparaît en raison de leurs différences génétiques, mais nos recherches montrent que ce n'est seulement qu'une partie de l'équation » a déclaré Stanley Hazen, principal auteur de l'étude. « En fait, les différences de métabolisme du microbiote d'une personne à l'autre semblent avoir un effet important dans la génèse d'une maladie cardiaque. La flore intestinale est un filtre pour ce qui représente notre exposition la plus importante à l'environnement… Ce que nous mangeons. »
Un autre résultat important de cette étude est le rôle que joue la choline une fois qu'elle est métabolisée par les bactéries du tube digestif dans la formation de la plaque d'athérome. Or depuis quelques années, « nous avons vu une énorme augmentation de l'addition de choline dans les multivitamines - même dans celles qui sont commercialisées à nos enfants » rajoute Stanley Hazen. Ces composés sont également couramment utilisés comme additifs alimentaires pour le bétail, la volaille ou le poisson, car ils accélèrent le développement musculaire sans que l'on sache si ces pratiques augmentent la quantité de ces composés dans la viande ou le poisson.
Cette étude constitue un avertissement et devrait inciter les autorités sanitaires à surveiller les niveaux de lécithine et de ses dérivés dans l'alimentation et de s'assurer de leur innocuité.
Huile d'olive, des vertus indéniables pour le cœur
Arbre sacré des pays méditerranéens, symbole de longévité et de force, l'olivier a d'indéniables vertus sur notre santé. Ses feuilles et ses fruits sont en effet réputés pour apporter forme et longévité.
Les recherches médicales sont unanimes : l'huile d'olive a un effet anti-cholestérol, détoxifiant et régénérateur. Avec ses 70% d'acides gras mono-insaturés qui agissent comme de véritables nettoyeurs et protecteurs des artères, du système digestif et biliaire, cette huile éloigne les maladies cardio-vasculaires. Les nutritionnistes préconisent de substituer l'huile d'olive au beurre, à la margarine et à la crème fraîche chargées de graisses saturées d'origine animale. Une substitution qui permet de réduire jusqu'à 70% le risque de récidive de maladies cardio-vasculaires ou de décès pour les personnes ayant été victimes d'un infarctus.
Des scientifiques américains viennent même d'ajouter à sa longue liste de vertus celle de la protection contre le cancer du sein. L'huile d'olive diminuerait l'ingérence d'un gène impliqué dans la transformation de cellules normales en cellules tumorales.
De la bonne humeur
pour un cœur sain
Le stress, c'est connu, est un facteur de risque cardiaque. Mais à l'inverse, une nouvelle étude suggère que garder le moral et avoir un caractère enthousiaste préserverait notre cœur.
Une étude publiée dans l'European Heart Journal est la première à démontrer une relation entre les émotions positives et les maladies coronariennes. Le Dr Karina Davidson, directeur du Centre for Behavioral Cardiovascular Health à l'université Columbia, responsable de cette investigation, a déclaré que même s'il ne s'agit que d'observations, elle suggère qu'il pourrait être possible de prévenir les maladies cardiaques, en améliorant les émotions positives des gens.
Toutefois, la praticienne avertit qu'il serait prématuré de faire des recommandations sans essais cliniques véritables. «Nous avons désespérément besoin d'essais cliniques rigoureux dans ce domaine. Si les essais appuient nos constatations, ces résultats seront extrêmement importants pour décrire précisément ce que les cliniciens ou les patients pourraient faire pour améliorer leur santé.»
Sur une période de dix ans, le Dr Davidson a suivi 1739 adultes en bonne santé, 862 hommes et 877 femmes. Après prise en compte de l'âge, du sexe, des facteurs de risque cardiovasculaire et des émotions négatives, les chercheurs ont constaté qu'au cours de cette période de dix ans, l'augmentation de l'affect positif conduit à 22% de moins de risque de maladie cardiaque.
«Nous avons plusieurs explications possibles», a déclaré le Dr Davidson. «D'abord, ceux qui ont des pensées positives ont probablement de plus longues périodes de repos ou de relaxation physiologique. Deuxièmement, ils sont sans doute mieux à même de gérer des situations de stress.»
Ces interprétations ne sont pour le moment que des hypothèses qui demandent à être confirmées par de nouvelles études plus précises. Il est également important d'étudier les effets de la dépression chez les patients souffrant de pathologies cardiovasculaires afin de voir si la dépression peut augmenter le risque de complications ou de nouvel accident cardiaque.
Sciences et Avenir.fr
Parmi les nouvelles mesures de prévention, peut-être faudra-t-il un jour inclure des visites régulières chez le dentiste. Une étude taïwanaise présentée lors du congrès fait, en effet, état d'une diminution de 24% du risque de crise cardiaque et de 13% du risque d'accident vasculaire chez les personnes qui effectuent un nettoyage des dents régulier (au moins une fois par an) chez le dentiste.
A prendre en compte, car l'étude a porté sur plus de 50.000 personnes pendant une moyenne de sept ans. L'existence d'un lien entre l'état dentaire et la santé cardiaque est connue depuis longtemps -il y a quelques années encore les futurs opérés à cœur ouvert devaient se faire arracher les dents- mais c'est la première fois qu'il est évalué ainsi.
Le nettoyage régulier des dents permettraient de diminuer la croissance des bactéries gingivales qui peuvent générer un état inflammatoire pouvant favoriser l'apparition d'une maladie cardiovasculaire. «Ces résultats ne sont pas surprenants car il y a de nombreuses études montrant une association entre l'inflammation et les maladies cardiaques», a déclaré le Dr Lawrence Phillips, cardiologue au Langone Medical Center (Etats-Unis). «Une bonne hygiène dentaire est recommandée pour tous les patients», a-t-il ajouté.
Lien entre flore intestinale et maladies cardiaques
La capacité de la flore intestinale, maintenant appelée microbiote, à métaboliser la phosphatidylcholine, encore appelée lécithine, influe sur la sensibilité aux maladies cardiovasculaires indique une étude publiée dans Nature cette semaine. La lécithine est naturellement produite par le foie, elle est présente dans un grand nombre d'aliments (viande, œuf, pâtisseries industrielles et suppléments alimentaires).
Selon les chercheurs de la clinique Cleveland, des concentrations élevées de trois métabolites de la lécithine : la choline, la bétaïne et la triméthylamine N-oxyde (TMAO), sont associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires chez les humains. Dans leurs expériences ils ont montré que compléter le régime alimentaire de souris sujettes à l'athérosclérose avec de la choline accélère la formation des plaques d'athéromes mais que cet effet est bloqué si la flore intestinale des animaux est détruite avec des antibiotiques.
«Quand deux personnes ont un même régime alimentaire, mais qu'une seule développe une maladie cardiaque, nous estimons actuellement que cette maladie cardiaque apparaît en raison de leurs différences génétiques, mais nos recherches montrent que ce n'est seulement qu'une partie de l'équation » a déclaré Stanley Hazen, principal auteur de l'étude. « En fait, les différences de métabolisme du microbiote d'une personne à l'autre semblent avoir un effet important dans la génèse d'une maladie cardiaque. La flore intestinale est un filtre pour ce qui représente notre exposition la plus importante à l'environnement… Ce que nous mangeons. »
Un autre résultat important de cette étude est le rôle que joue la choline une fois qu'elle est métabolisée par les bactéries du tube digestif dans la formation de la plaque d'athérome. Or depuis quelques années, « nous avons vu une énorme augmentation de l'addition de choline dans les multivitamines - même dans celles qui sont commercialisées à nos enfants » rajoute Stanley Hazen. Ces composés sont également couramment utilisés comme additifs alimentaires pour le bétail, la volaille ou le poisson, car ils accélèrent le développement musculaire sans que l'on sache si ces pratiques augmentent la quantité de ces composés dans la viande ou le poisson.
Cette étude constitue un avertissement et devrait inciter les autorités sanitaires à surveiller les niveaux de lécithine et de ses dérivés dans l'alimentation et de s'assurer de leur innocuité.
Huile d'olive, des vertus indéniables pour le cœur
Arbre sacré des pays méditerranéens, symbole de longévité et de force, l'olivier a d'indéniables vertus sur notre santé. Ses feuilles et ses fruits sont en effet réputés pour apporter forme et longévité.
Les recherches médicales sont unanimes : l'huile d'olive a un effet anti-cholestérol, détoxifiant et régénérateur. Avec ses 70% d'acides gras mono-insaturés qui agissent comme de véritables nettoyeurs et protecteurs des artères, du système digestif et biliaire, cette huile éloigne les maladies cardio-vasculaires. Les nutritionnistes préconisent de substituer l'huile d'olive au beurre, à la margarine et à la crème fraîche chargées de graisses saturées d'origine animale. Une substitution qui permet de réduire jusqu'à 70% le risque de récidive de maladies cardio-vasculaires ou de décès pour les personnes ayant été victimes d'un infarctus.
Des scientifiques américains viennent même d'ajouter à sa longue liste de vertus celle de la protection contre le cancer du sein. L'huile d'olive diminuerait l'ingérence d'un gène impliqué dans la transformation de cellules normales en cellules tumorales.
De la bonne humeur
pour un cœur sain
Le stress, c'est connu, est un facteur de risque cardiaque. Mais à l'inverse, une nouvelle étude suggère que garder le moral et avoir un caractère enthousiaste préserverait notre cœur.
Une étude publiée dans l'European Heart Journal est la première à démontrer une relation entre les émotions positives et les maladies coronariennes. Le Dr Karina Davidson, directeur du Centre for Behavioral Cardiovascular Health à l'université Columbia, responsable de cette investigation, a déclaré que même s'il ne s'agit que d'observations, elle suggère qu'il pourrait être possible de prévenir les maladies cardiaques, en améliorant les émotions positives des gens.
Toutefois, la praticienne avertit qu'il serait prématuré de faire des recommandations sans essais cliniques véritables. «Nous avons désespérément besoin d'essais cliniques rigoureux dans ce domaine. Si les essais appuient nos constatations, ces résultats seront extrêmement importants pour décrire précisément ce que les cliniciens ou les patients pourraient faire pour améliorer leur santé.»
Sur une période de dix ans, le Dr Davidson a suivi 1739 adultes en bonne santé, 862 hommes et 877 femmes. Après prise en compte de l'âge, du sexe, des facteurs de risque cardiovasculaire et des émotions négatives, les chercheurs ont constaté qu'au cours de cette période de dix ans, l'augmentation de l'affect positif conduit à 22% de moins de risque de maladie cardiaque.
«Nous avons plusieurs explications possibles», a déclaré le Dr Davidson. «D'abord, ceux qui ont des pensées positives ont probablement de plus longues périodes de repos ou de relaxation physiologique. Deuxièmement, ils sont sans doute mieux à même de gérer des situations de stress.»
Ces interprétations ne sont pour le moment que des hypothèses qui demandent à être confirmées par de nouvelles études plus précises. Il est également important d'étudier les effets de la dépression chez les patients souffrant de pathologies cardiovasculaires afin de voir si la dépression peut augmenter le risque de complications ou de nouvel accident cardiaque.
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