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De l'électricité à partir d'urine ou d'excréments, c'est possible !
Energies renouvelables
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 11 - 2011

A l'heure où une pénurie des énergies fossiles est annoncée d'ici 50 à 70 ans, trouver de nouvelles ressources durables est un enjeu primordial. De la Colombie à l'Allemagne, en passant par le Royaume-Uni, chercheurs, industriels et acteurs environnementaux expérimentent des sources d'électricité responsables et pour le moins insolites. Des initiatives surprenantes qui démontrent que les énergies renouvelables sont plus nombreuses qu'on ne le croit.
Le mucilage issu du lavage des grains de café, les excréments d'éléphant d'Afrique ou encore l'urine animale, voire humaine, sont des sources d'énergie insolites à partir desquelles il est possible de produire de l'électricité. Deux colombiens cultivateurs de café résidant dans la vallée de Cauca (sud-ouest de la Colombie) produisent du bioéthanol à partir du mucilage, la substance visqueuse issue du lavage des grains qui intervient juste après leur récolte.
Le tandem fabrique ainsi du carburant pour des véhicules, des générateurs et du combustible destiné à des poêles adaptés. Il s'inscrit dans une démarche durable qui permet la valorisation du mucilage habituellement déversé dans les cours d'eau, ce qui entraîne une pollution considérable de cette ressource naturelle. Et le résidu issu de la transformation du mucilage en bioéthanol est utilisé comme un engrais et comme un complément alimentaire pour le bétail. Pour ce recyclage optimal des déchets produits par la culture du café, les deux hommes ont reçu une allocation de 140 000 euros dans le cadre du concours IDEAS pour l'innovation énergétique, ce qui leur a permis d'achever la construction de leur usine test avec comme objectif une production de 800 à 1 000 litres de bioéthanol par jour.
L'expérience devrait bientôt porter ses «fruits»
Au zoo de Munich, les excréments d'éléphant servent à produire de l'électricité. Le parc animalier de cette ville située dans le sud de l'Allemagne alimente 5 % de ses besoins énergétiques grâce aux deux milles tonnes de crottes produites tous les ans par les éléphants d'Afrique.
Mélangés avec de l'eau chaude et des bactéries dans trois containers, les excréments macèrent pendant un mois sans oxygène dégageant ainsi du biogaz, composé de méthane et de dioxyde de carbone, qui s'évapore par des ouvertures situées sur le toit.
Un gros ballon en forme de Zeppelin emmagasine cette énergie qui alimente ensuite un moteur à gaz producteur d'électricité.
La valorisation des déjections des pachydermes ne s'arrête pas là puisque la chaleur issue de la transformation du biogaz en énergie électrique chauffe l'enceinte des gorilles et le résidu solide issu de la méthanisation des excréments, nommé le digestat, est un très bon engrais organique pour les cultures. Un exemple à suivre qui va s'étoffer avec l'arrivée de panneaux photovoltaïques sur le toit des enclos du zoo d'ici la fin de l'année 2011.
De l'électricité
à partir d'urine
A l'University of the West of England située à Bristol, des scientifiques ont établi que la dégradation de l'urine par des bactéries contenues dans une pile spécifique produisait de l'électricité. Bien que les travaux ne soient pas encore au stade de prototype, l'équipe dirigée par le docteur Loannis Leropoulos espère ainsi alimenter un foyer en électricité, des bureaux et même un village.
Aussi surprenante soit-elle, cette découverte consacre une nouvelle énergie renouvelable et permet de valoriser les quantités importantes d'urines animales polluantes. Les vingt trillions de litres annuels d'urine issus de l'élevage ont un impact environnemental conséquent, comme le démontre le problème des algues vertes en Bretagne dont la profusion est liée à l'industrie porcine. Les hommes produisent, eux, six trillions et demi de litre d'urine par an.
Une telle ressource présente l'avantage d'être inépuisable même si elle semble peu à même de pouvoir un jour remplacer les centrales nucléaires.
A l'heure où une pénurie des énergies fossiles est annoncée d'ici 50 à 70 ans, trouver de nouvelles ressources durables est un enjeu primordial. De la Colombie à l'Allemagne, en passant par le Royaume-Uni, chercheurs, industriels et acteurs environnementaux expérimentent des sources d'électricité responsables et pour le moins insolites. Des initiatives surprenantes qui démontrent que les énergies renouvelables sont plus nombreuses qu'on ne le croit.
Le mucilage issu du lavage des grains de café, les excréments d'éléphant d'Afrique ou encore l'urine animale, voire humaine, sont des sources d'énergie insolites à partir desquelles il est possible de produire de l'électricité. Deux colombiens cultivateurs de café résidant dans la vallée de Cauca (sud-ouest de la Colombie) produisent du bioéthanol à partir du mucilage, la substance visqueuse issue du lavage des grains qui intervient juste après leur récolte.
Le tandem fabrique ainsi du carburant pour des véhicules, des générateurs et du combustible destiné à des poêles adaptés. Il s'inscrit dans une démarche durable qui permet la valorisation du mucilage habituellement déversé dans les cours d'eau, ce qui entraîne une pollution considérable de cette ressource naturelle. Et le résidu issu de la transformation du mucilage en bioéthanol est utilisé comme un engrais et comme un complément alimentaire pour le bétail. Pour ce recyclage optimal des déchets produits par la culture du café, les deux hommes ont reçu une allocation de 140 000 euros dans le cadre du concours IDEAS pour l'innovation énergétique, ce qui leur a permis d'achever la construction de leur usine test avec comme objectif une production de 800 à 1 000 litres de bioéthanol par jour.
L'expérience devrait bientôt porter ses «fruits»
Au zoo de Munich, les excréments d'éléphant servent à produire de l'électricité. Le parc animalier de cette ville située dans le sud de l'Allemagne alimente 5 % de ses besoins énergétiques grâce aux deux milles tonnes de crottes produites tous les ans par les éléphants d'Afrique.
Mélangés avec de l'eau chaude et des bactéries dans trois containers, les excréments macèrent pendant un mois sans oxygène dégageant ainsi du biogaz, composé de méthane et de dioxyde de carbone, qui s'évapore par des ouvertures situées sur le toit.
Un gros ballon en forme de Zeppelin emmagasine cette énergie qui alimente ensuite un moteur à gaz producteur d'électricité.
La valorisation des déjections des pachydermes ne s'arrête pas là puisque la chaleur issue de la transformation du biogaz en énergie électrique chauffe l'enceinte des gorilles et le résidu solide issu de la méthanisation des excréments, nommé le digestat, est un très bon engrais organique pour les cultures. Un exemple à suivre qui va s'étoffer avec l'arrivée de panneaux photovoltaïques sur le toit des enclos du zoo d'ici la fin de l'année 2011.
De l'électricité
à partir d'urine
A l'University of the West of England située à Bristol, des scientifiques ont établi que la dégradation de l'urine par des bactéries contenues dans une pile spécifique produisait de l'électricité. Bien que les travaux ne soient pas encore au stade de prototype, l'équipe dirigée par le docteur Loannis Leropoulos espère ainsi alimenter un foyer en électricité, des bureaux et même un village.
Aussi surprenante soit-elle, cette découverte consacre une nouvelle énergie renouvelable et permet de valoriser les quantités importantes d'urines animales polluantes. Les vingt trillions de litres annuels d'urine issus de l'élevage ont un impact environnemental conséquent, comme le démontre le problème des algues vertes en Bretagne dont la profusion est liée à l'industrie porcine. Les hommes produisent, eux, six trillions et demi de litre d'urine par an.
Une telle ressource présente l'avantage d'être inépuisable même si elle semble peu à même de pouvoir un jour remplacer les centrales nucléaires.


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