La violence à l'égard des femmes continue de faire des échos. Les femmes en Algérie subissent, de plein fouet, toutes sortes de violence. Qu'elles soient physiques ou verbales, le résultat est le même d'autant plus que les conséquences sur leur vie sont des plus dramatiques. Les sociologues tirent la sonnette d'alarme, à l'instar de Dalila Djerbal, sociologue et membre du réseau Wassila qui, intervenant, mercredi matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a fait un constat amer de la situation dramatique que vivent les femmes algériennes sur tous les plans, y compris au sein même de leur foyer conjugal. Sur le plan légal, a-t-elle relevé, l'article 240 du code pénal est insuffisant car ne permettant pas à une victime de recourir à la justice pour un dépôt de plainte. A ce titre, elle proposera que des mesures d'application soient prises pour accompagner ces lois. «Nous avons besoin d'une loi-cadre. Nous n'avons pas inventé l'eau chaude. Il y a des expériences à suivre en Amérique du Sud et dans les pays asiatiques. La loi espagnole a été reprise par le Maroc», a-t-elle cité. Et d'ajouter que «toutes les violences contre les femmes doivent être portées dans une loi qui qualifie les violences de la part des proches comme une situation aggravante et, donc, doublement des peines». Ces mesures, assure-t-elle, seront à même de permettre à la police d'intervenir dans le cas d'une urgence où une femme se trouve violentée, pour éloigner l'agresseur et assurer à la victime une protection contre toute pression ou menace. «La violence tue, rend malade, stresse, provoque le cancer et mène à la dépression et au suicide», a-t-elle souligné. Aujourd'hui, encore, selon elle, il n'existe pas de moyens permettant de recenser le nombre exact de femmes qui meurent, chaque année, victimes de ces violences. Et pour cause, a-t-elle indiqué, aucune institution ne dispose de chiffres à ce propos. «Nous ne savons pas combien de femmes meurent chaque année en raison de ces violences. Il n'y a pas chiffres concentrés au niveau d'une institution. Il n'y pas que la violence physique. Il y a le harcèlement, la violence sexuelle ou encore la pression économique», a-t-elle dit à ce sujet. Le réseau Wassila, où elle travaille, dit-elle, dispose d'une base de donnée des violences portées sur les femmes, alimentée principalement par les chiffres publiés dans la presse et communiqués par les services de sécurité. Ces informations, sont insuffisantes, car, a-t-elle dit, «c'est toujours sur trois ou six mois, jamais sur une année complète». «La première chose à faire au niveau des institutions est d'avoir des informations fiables», a-t-elle préconisé. S'agissant de la prévention de la violence, l'hôte de la Radio Chaîne III a émis le souhait de voir les professionnels de la santé apporter leur soutien, avec notamment des médecins et infirmiers qui, au constat des violences, doivent les signaler à l'administration et à la justice. Et de poursuivre : «Qu'on n'attende pas que la personne aille déposer plainte. Souvent, la personne est blessée, mal en point, a peur des représailles, d'être séparée de ses enfants. Il est, donc, important qu'elle se sente soutenue». Dans les cas de violences conjugales, a-t-elle indiqué, la femme (victime) est dissuadée par sa famille ou encore la police de porter plainte contre son mari. La sociologue revient, également, sur la position que certains magistrats manifestent face à ce genre de situation. Elle relatera le cas d'une magistrate qui, s'adressant à une victime, lui lance «Crois-tu que la femme ne doit pas être battue ?». Ces propos émanant d'un magistrat, d'après elles, sont désolants. «C'est très grave», a-t-elle dit. La violence à l'égard des femmes continue de faire des échos. Les femmes en Algérie subissent, de plein fouet, toutes sortes de violence. Qu'elles soient physiques ou verbales, le résultat est le même d'autant plus que les conséquences sur leur vie sont des plus dramatiques. Les sociologues tirent la sonnette d'alarme, à l'instar de Dalila Djerbal, sociologue et membre du réseau Wassila qui, intervenant, mercredi matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a fait un constat amer de la situation dramatique que vivent les femmes algériennes sur tous les plans, y compris au sein même de leur foyer conjugal. Sur le plan légal, a-t-elle relevé, l'article 240 du code pénal est insuffisant car ne permettant pas à une victime de recourir à la justice pour un dépôt de plainte. A ce titre, elle proposera que des mesures d'application soient prises pour accompagner ces lois. «Nous avons besoin d'une loi-cadre. Nous n'avons pas inventé l'eau chaude. Il y a des expériences à suivre en Amérique du Sud et dans les pays asiatiques. La loi espagnole a été reprise par le Maroc», a-t-elle cité. Et d'ajouter que «toutes les violences contre les femmes doivent être portées dans une loi qui qualifie les violences de la part des proches comme une situation aggravante et, donc, doublement des peines». Ces mesures, assure-t-elle, seront à même de permettre à la police d'intervenir dans le cas d'une urgence où une femme se trouve violentée, pour éloigner l'agresseur et assurer à la victime une protection contre toute pression ou menace. «La violence tue, rend malade, stresse, provoque le cancer et mène à la dépression et au suicide», a-t-elle souligné. Aujourd'hui, encore, selon elle, il n'existe pas de moyens permettant de recenser le nombre exact de femmes qui meurent, chaque année, victimes de ces violences. Et pour cause, a-t-elle indiqué, aucune institution ne dispose de chiffres à ce propos. «Nous ne savons pas combien de femmes meurent chaque année en raison de ces violences. Il n'y a pas chiffres concentrés au niveau d'une institution. Il n'y pas que la violence physique. Il y a le harcèlement, la violence sexuelle ou encore la pression économique», a-t-elle dit à ce sujet. Le réseau Wassila, où elle travaille, dit-elle, dispose d'une base de donnée des violences portées sur les femmes, alimentée principalement par les chiffres publiés dans la presse et communiqués par les services de sécurité. Ces informations, sont insuffisantes, car, a-t-elle dit, «c'est toujours sur trois ou six mois, jamais sur une année complète». «La première chose à faire au niveau des institutions est d'avoir des informations fiables», a-t-elle préconisé. S'agissant de la prévention de la violence, l'hôte de la Radio Chaîne III a émis le souhait de voir les professionnels de la santé apporter leur soutien, avec notamment des médecins et infirmiers qui, au constat des violences, doivent les signaler à l'administration et à la justice. Et de poursuivre : «Qu'on n'attende pas que la personne aille déposer plainte. Souvent, la personne est blessée, mal en point, a peur des représailles, d'être séparée de ses enfants. Il est, donc, important qu'elle se sente soutenue». Dans les cas de violences conjugales, a-t-elle indiqué, la femme (victime) est dissuadée par sa famille ou encore la police de porter plainte contre son mari. La sociologue revient, également, sur la position que certains magistrats manifestent face à ce genre de situation. Elle relatera le cas d'une magistrate qui, s'adressant à une victime, lui lance «Crois-tu que la femme ne doit pas être battue ?». Ces propos émanant d'un magistrat, d'après elles, sont désolants. «C'est très grave», a-t-elle dit.