Les travaux du colloque sur le défenseur des peuples colonisés, Frantz Fanon, se sont poursuivis mardi où les participants ont jeté la lumière sur les aspects théorique et philosophique ainsi que sur la dimension de la pensée de ce martiniquais qui a épousé la cause algérienne et en a fait sienne. Mohamed Taïbi de l'université d'Oran a mis en exergue "le jeu du symbole dans tous les textes de Fanon", cet homme qui avait, a-t-il dit, "la force et la profondeur des mots". Il a rappelé que l'analyse de Fanon des puissances coloniales et leur hégémonie imposée aux autres peuples, a fait de lui un fervent défenseur des causes justes et des droits des opprimés. Frantz Fanon s'opposait aux théories classiques de militantisme de par leurs références idéologiques. Lui qui voyait en le peuple, a-t-il dit, "la seule source de changement". Pour ce qui est des paysans et des ruraux, Fanon rejoignait sur ce point Mohamed Dib et Kateb Yacine qui rappelaient la différence culturelle entre le colonisateur et le peuple colonisé, a poursuivi le conférencier. Fanon qui était contre "le choc des civilisations" et partisan de "la complémentarité des cultures" a évoqué "le concept des Arabes basé sur le concept de la culture nationale". Ainsi il reviendra dans son livre les Damnés de la terre sur la reconstruction de l'identité des peuples colonisés et la légitimité d'une nouvelle présence des nations dont l'identité est menacée. Dans son intervention intitulée "Aux côtés des Arabes, l'Algérie de Frantz Fanon", le Pr Saloua Boulbina, enseignante de philosophie à l'université Paris 7 est revenue sur le soutien de Fanon aux Algériens qu'il appelait au début les Arabes. Bien que Frantz Fanon ne connût pas très bien l'histoire et la culture des Arabes à son arrivée en Algérie dans les années 50, son parti pris et sa position en faveur des Arabes s'expliquent par le traitement inhumain réservé aux Algériens souffrant de troubles psychiques internés à l'hôpital de Blida (ex-Joinville), indique-t-elle. L'intervenante a mis en relief les actions de ce psychiatre en faveur des malades qui faisaient l'objet de tous types de maltraitance pratiqués par le colon. Le Pr Saloua Boulbina a, par ailleurs, relevé l'implication de certains médecins français dans l'humiliation et la torture des Algériens. Il est à rappeler que le cinquantenaire du décès de Frantz Fanon, est organisé par le ministère de la Culture, le Cnrpah, l'Aarc, la Bibliothèque nationale et le Centre national des archives. Les travaux du colloque sur le défenseur des peuples colonisés, Frantz Fanon, se sont poursuivis mardi où les participants ont jeté la lumière sur les aspects théorique et philosophique ainsi que sur la dimension de la pensée de ce martiniquais qui a épousé la cause algérienne et en a fait sienne. Mohamed Taïbi de l'université d'Oran a mis en exergue "le jeu du symbole dans tous les textes de Fanon", cet homme qui avait, a-t-il dit, "la force et la profondeur des mots". Il a rappelé que l'analyse de Fanon des puissances coloniales et leur hégémonie imposée aux autres peuples, a fait de lui un fervent défenseur des causes justes et des droits des opprimés. Frantz Fanon s'opposait aux théories classiques de militantisme de par leurs références idéologiques. Lui qui voyait en le peuple, a-t-il dit, "la seule source de changement". Pour ce qui est des paysans et des ruraux, Fanon rejoignait sur ce point Mohamed Dib et Kateb Yacine qui rappelaient la différence culturelle entre le colonisateur et le peuple colonisé, a poursuivi le conférencier. Fanon qui était contre "le choc des civilisations" et partisan de "la complémentarité des cultures" a évoqué "le concept des Arabes basé sur le concept de la culture nationale". Ainsi il reviendra dans son livre les Damnés de la terre sur la reconstruction de l'identité des peuples colonisés et la légitimité d'une nouvelle présence des nations dont l'identité est menacée. Dans son intervention intitulée "Aux côtés des Arabes, l'Algérie de Frantz Fanon", le Pr Saloua Boulbina, enseignante de philosophie à l'université Paris 7 est revenue sur le soutien de Fanon aux Algériens qu'il appelait au début les Arabes. Bien que Frantz Fanon ne connût pas très bien l'histoire et la culture des Arabes à son arrivée en Algérie dans les années 50, son parti pris et sa position en faveur des Arabes s'expliquent par le traitement inhumain réservé aux Algériens souffrant de troubles psychiques internés à l'hôpital de Blida (ex-Joinville), indique-t-elle. L'intervenante a mis en relief les actions de ce psychiatre en faveur des malades qui faisaient l'objet de tous types de maltraitance pratiqués par le colon. Le Pr Saloua Boulbina a, par ailleurs, relevé l'implication de certains médecins français dans l'humiliation et la torture des Algériens. Il est à rappeler que le cinquantenaire du décès de Frantz Fanon, est organisé par le ministère de la Culture, le Cnrpah, l'Aarc, la Bibliothèque nationale et le Centre national des archives.