Les islamistes égyptiens, qui ont largement dominé le début des législatives, comptent sur une nouvelle phase du vote, qui ont débuté hier pour consolider leur avance dans cette première élection depuis la chute de Hosni Moubarak en février. Le vote concerne le tiers des 27 gouvernorats, notamment Suez (Nord-Est), Assouan (Sud) et Gizeh (qui englobe une grande partie de l'ouest du Caire), soit 18,8 millions d'électeurs. Le vote se poursuivra aujourd'hui, et un second tour doit avoir lieu les 21 et 22 décembre. La première phase, qui concernait notamment les gouvernorats du Caire, d'Alexandrie (Nord) et Louxor (Sud), a été marquée par un raz-de-marée des islamistes, qui ont réalisé, toutes tendances confondues, quelque 65% des voix, dont 36% pour les Frères musulmans et 24% pour les fondamentalistes salafistes. La percée des salafistes a constitué la principale surprise du vote. Les formations libérales laïques ainsi que les mouvements de jeunes issus de la révolte contre Hosni Moubarak sont apparus comme les grands perdants de cette première manche, disputée les 28-29 novembre et les 5-6 décembre. Cette élection dans un pays pionnier du «printemps arabe» fait suite à celles tenues en Tunisie et au Maroc, où les islamistes ont également remporté des succès. Le futur Parlement devra former une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution de l'Egypte, le pays le plus peuplé du monde arabe avec plus de 80 millions d'habitants. La perspective d'un Parlement contrôlé par les islamistes a provoqué l'inquiétude des milieux libéraux et celle de la communauté copte (chrétiens d'Egypte). Plus de 20.000 prisonniers politiques relâchés depuis février (officiel). Plus de 20.000 prisonniers politiques ont été libérés en Egypte depuis février, a annoncé mardi le Premier ministre Kamal al-Ganzouri. "20.103 prisonniers politiques ont été libérés depuis début février", a dit M. Ganzouri, cité par l'agence officielle Mena. Il a indiqué que 68 détenus politiques se trouvaient encore derrière les barreaux, dont 48 ayant été condamnés. Sous la présidence de Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir le 11 février après une révolution populaire, des groupes de défense des droits de l'Homme estimaient à plusieurs milliers le nombre des détenus politiques emprisonnés en vertu de la loi sur l'état d'urgence, dont le régime se servait à l'encontre des opposants. En vertu de cette loi, dont Hosni Moubarak avait décidé l'an dernier d'en limiter l'application à la lutte antiterroriste et au trafic de drogue, les suspects pouvaient être détenus indéfiniment sans être inculpés et être condamnés à des peines de prison très lourdes. L'armée, au pouvoir depuis la chute de M. Moubarak, a maintenu cette loi en l'élargissant aux grèves, mais elle assure qu'elle ne vise pas les gens pour leurs activités politiques. Les islamistes égyptiens, qui ont largement dominé le début des législatives, comptent sur une nouvelle phase du vote, qui ont débuté hier pour consolider leur avance dans cette première élection depuis la chute de Hosni Moubarak en février. Le vote concerne le tiers des 27 gouvernorats, notamment Suez (Nord-Est), Assouan (Sud) et Gizeh (qui englobe une grande partie de l'ouest du Caire), soit 18,8 millions d'électeurs. Le vote se poursuivra aujourd'hui, et un second tour doit avoir lieu les 21 et 22 décembre. La première phase, qui concernait notamment les gouvernorats du Caire, d'Alexandrie (Nord) et Louxor (Sud), a été marquée par un raz-de-marée des islamistes, qui ont réalisé, toutes tendances confondues, quelque 65% des voix, dont 36% pour les Frères musulmans et 24% pour les fondamentalistes salafistes. La percée des salafistes a constitué la principale surprise du vote. Les formations libérales laïques ainsi que les mouvements de jeunes issus de la révolte contre Hosni Moubarak sont apparus comme les grands perdants de cette première manche, disputée les 28-29 novembre et les 5-6 décembre. Cette élection dans un pays pionnier du «printemps arabe» fait suite à celles tenues en Tunisie et au Maroc, où les islamistes ont également remporté des succès. Le futur Parlement devra former une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution de l'Egypte, le pays le plus peuplé du monde arabe avec plus de 80 millions d'habitants. La perspective d'un Parlement contrôlé par les islamistes a provoqué l'inquiétude des milieux libéraux et celle de la communauté copte (chrétiens d'Egypte). Plus de 20.000 prisonniers politiques relâchés depuis février (officiel). Plus de 20.000 prisonniers politiques ont été libérés en Egypte depuis février, a annoncé mardi le Premier ministre Kamal al-Ganzouri. "20.103 prisonniers politiques ont été libérés depuis début février", a dit M. Ganzouri, cité par l'agence officielle Mena. Il a indiqué que 68 détenus politiques se trouvaient encore derrière les barreaux, dont 48 ayant été condamnés. Sous la présidence de Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir le 11 février après une révolution populaire, des groupes de défense des droits de l'Homme estimaient à plusieurs milliers le nombre des détenus politiques emprisonnés en vertu de la loi sur l'état d'urgence, dont le régime se servait à l'encontre des opposants. En vertu de cette loi, dont Hosni Moubarak avait décidé l'an dernier d'en limiter l'application à la lutte antiterroriste et au trafic de drogue, les suspects pouvaient être détenus indéfiniment sans être inculpés et être condamnés à des peines de prison très lourdes. L'armée, au pouvoir depuis la chute de M. Moubarak, a maintenu cette loi en l'élargissant aux grèves, mais elle assure qu'elle ne vise pas les gens pour leurs activités politiques.