Mohamed El-Baradei a annoncé samedi qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle égyptienne, estimant que "l'ancien régime" était toujours aux commandes malgré la chute d'Hosni Moubarak il y a onze mois. "Ma conscience ne me permet pas de briguer la présidence ou toute autre fonction officielle tant qu'il n'y a pas de véritable système démocratique", déclare l'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un communiqué. Mohamed El-Baradei n'a pas ménagé ses critiques envers le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis février 2011 mais a promis de remettre le pouvoir aux civils à la fin du mois de juin prochain. Le CSFA est dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui a été pendant deux décennies le ministre de la Défense de Moubarak. "Le flou et l'incurie qui caractérisent cette période de transition éloignent le pays des objectifs de la révolution", affirme dans son communiqué Mohamed El-Baradei, un moment présenté comme un favori pour la présidence mais dont les partisans se sont divisés au fil des mois. "El-Baradei reconnaît qu'il n'a probablement pas une base suffisante pour remporter l'élection présidentielle", explique le politologue Hassan Nafaa. "Il voit aussi que les pouvoirs du prochain président seront limités par le système actuel." "En se retirant de la course à la présidence, il s'aligne sur les jeunes et les libéraux qui ont été marginalisés par les islamistes durant cette période de transition." Les Frères musulmans revendiquent le contrôle de près de la moitié des sièges au sein du premier Parlement égyptien élu depuis la chute de Moubarak. Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), qui représente les Frères musulmans, obtiendrait 232 sièges sur 498 à la Chambre basse, soit 46% de la représentation nationale. Les élections à la Chambre haute (Choura) se tiendront de la fin janvier au 22 février. Le parti salafiste Al Nour, plus radical, aurait au moins 113 sièges (23%) à la Chambre basse. Ces résultats donnent à l'ensemble des islamistes le contrôle de plus des deux tiers de la Chambre Mohamed El-Baradei a annoncé samedi qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle égyptienne, estimant que "l'ancien régime" était toujours aux commandes malgré la chute d'Hosni Moubarak il y a onze mois. "Ma conscience ne me permet pas de briguer la présidence ou toute autre fonction officielle tant qu'il n'y a pas de véritable système démocratique", déclare l'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un communiqué. Mohamed El-Baradei n'a pas ménagé ses critiques envers le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis février 2011 mais a promis de remettre le pouvoir aux civils à la fin du mois de juin prochain. Le CSFA est dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui a été pendant deux décennies le ministre de la Défense de Moubarak. "Le flou et l'incurie qui caractérisent cette période de transition éloignent le pays des objectifs de la révolution", affirme dans son communiqué Mohamed El-Baradei, un moment présenté comme un favori pour la présidence mais dont les partisans se sont divisés au fil des mois. "El-Baradei reconnaît qu'il n'a probablement pas une base suffisante pour remporter l'élection présidentielle", explique le politologue Hassan Nafaa. "Il voit aussi que les pouvoirs du prochain président seront limités par le système actuel." "En se retirant de la course à la présidence, il s'aligne sur les jeunes et les libéraux qui ont été marginalisés par les islamistes durant cette période de transition." Les Frères musulmans revendiquent le contrôle de près de la moitié des sièges au sein du premier Parlement égyptien élu depuis la chute de Moubarak. Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), qui représente les Frères musulmans, obtiendrait 232 sièges sur 498 à la Chambre basse, soit 46% de la représentation nationale. Les élections à la Chambre haute (Choura) se tiendront de la fin janvier au 22 février. Le parti salafiste Al Nour, plus radical, aurait au moins 113 sièges (23%) à la Chambre basse. Ces résultats donnent à l'ensemble des islamistes le contrôle de plus des deux tiers de la Chambre