Le parti d'Aït Ahmed aurait obtenu l'assurance d'avoir au moins 50 sièges. Selon certaines informations rapportées par le quotidien arabophone Ezzamen, le pouvoir aurait fait des concessions au FFS pour le convaincre de participer aux prochaines législatives prévues le 30 mai prochain. Ainsi, le parti d'Aït Ahmed aurait obtenu l'assurance d'avoir au moins 50 sièges dans la prochaine Assemblée. En effet, après l'annonce de la non-participation du RCD aux prochaines élections, il est plus que certain que le FFS raflerait tous les sièges en Kabylie et dans une partie de l'Algérois. Une réorganisation du champ politique qui ne corresponde pas aux desseins du président du FFS, Hocine Aït Ahmed, qui voudrait donner une dimension nationale à sa formation et par la même occasion sortir du ghetto kabyle. Les observateurs politiques, le pouvoir et même certains partis politiques auront les yeux rivés sur le siège du FFS, sis au boulevard Souidani-Boudjemâa, jeudi prochain, où se réunira en séance extraordinaire le conseil national du parti, qui, selon la direction, est la seule instance, habilitée à décider de la participation ou non aux législatives. La véritable décision viendra de Lausanne sur le Lac Léman où le zaïm du parti, Hocine Aït Ahmed, ne ménage aucun effort pour imposer sa formation dans le paysage politique. Il est certain que les législatives sans le RCD sont une aubaine pour certains partis et même certaines figures politiques indépendantes, dont les partis n'ont pas obtenu d'agrément, mais si le FFS se retire des élections, c'est tout le processus qui sera remis en cause. Car le boycott du RCD, le retrait du FFS et la menace des radicaux des ârchs en Kabylie et ailleurs pousseront le Président à recourir à l'article 102 de la Constitution, qui stipule que le Président de la République a le droit de convoquer les deux Chambres, de prolonger le mandat et d'annuler les élections législatives. Ce qui plongerait davantage le pays dans le doute politique et le risque d'instabilité dans le domaine sécuritaire et économique.