Les dirigeants européens ont adopté, à l'issue de leur premier sommet de l'année, un nouveau pacte de discipline budgétaire et demandé un accord très rapide pour sauver la Grèce de la faillite, afin de surpasser la crise de la dette qui affecte lourdement l'Europe. Ce pacte répond à une exigence de la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a posé comme condition en échange de la solidarité financière de son pays avec les Etats en difficulté de la zone euro. L'accord est passé suite à un compromis trouvé entre la Pologne et la France sur la question des formats des sommets de la zone euro. Le traité budgétaire doit encore être formellement signé début mars et s'appliquera dès que 12 pays l'auront ratifié. Après la Grande-Bretagne, la République tchèque est devenue le deuxième pays de l'UE à refuser d'y adhérer lundi soir. Nombre de pays européens espèrent que ce traité encouragera la Banque centrale européenne à faire davantage à l'avenir pour aider la zone euro face à la crise de la dette et convaincre l'Allemagne de renforcer les moyens du Fonds de secours permanent de la zone euro pour les pays fragiles, le MES, qui a été officiellement mis sur les rails lundi soir et commencera à fonctionner en juillet. «Nous sentons une évolution dans la position de l'Allemagne et je suis optimiste», a déclaré le chef du gouvernement italien Mario Monti, car «il est important que la dotation de ce Fonds soit adaptée». Berlin est sous pression pour accepter une hausse des moyens du mécanisme de 500 à 750 milliards d'euros. La question sera tranchée en mars. En attendant, les dirigeants européens ont dû se pencher une nouvelle fois sur la situation de la Grèce, engluée dans la récession et sous perfusion financière de l'extérieur. La question d'une surveillance accrue des décisions du gouvernement grec "se pose" car les réformes promises ne sont pas toutes mises en oeuvre, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. «Le débat doit porter sur "comment l'Europe peut aider à ce qu'en Grèce les tâches qui ont été données soient effectuées», a-t-elle estimé. L'enjeu n'est pas mince : il s'agit du déblocage du second plan d'aide au pays d'un montant de 130 milliards d'euros, promis par les Européens en octobre dernier. Cette aide est vitale pour la Grèce qui doit rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts le 20 mars, faute de quoi elle sera en cessation de paiements.Mais le pays doit en parallèle boucler des négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros, condition sine qua non au déblocage de l'aide européenne. Sur ce point, cela avance «dans la bonne direction», a indiqué le président français, qui a lancé un appel du pied à la BCE pour qu'elle accepte aussi une réduction de ses propres créances. Le Premier ministre grec, Lucas Papademos, a dit tabler sur un accord global d'ici la fin de la semaine, tant avec les banques qu'avec les créanciers publics du pays. Et il se refuse dans l'immédiat à envisager de demander plus que ce qui a été promis à Athènes, malgré la dégradation économique continue de son pays. Avec une proposition de mise sous tutelle budgétaire de la Grèce peu avant le début du sommet européen, Berlin a suscité en outre une levée de boucliers non seulement en Grèce mais aussi de plusieurs grands pays. Plusieurs dirigeants européens l'ont clairement rejetée lundi. «Il ne peut être question de mettre quel que pays que ce soit sous tutelle», a assuré le président français Nicolas Sarkozy en jugeant l'idée «pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace». «Vexante», la proposition allemande «n'apporte rien et ne va pas dans le bon sens», a tranché le chancelier social-démocrate autrichien Werner Faymann Les dirigeants européens ont adopté, à l'issue de leur premier sommet de l'année, un nouveau pacte de discipline budgétaire et demandé un accord très rapide pour sauver la Grèce de la faillite, afin de surpasser la crise de la dette qui affecte lourdement l'Europe. Ce pacte répond à une exigence de la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a posé comme condition en échange de la solidarité financière de son pays avec les Etats en difficulté de la zone euro. L'accord est passé suite à un compromis trouvé entre la Pologne et la France sur la question des formats des sommets de la zone euro. Le traité budgétaire doit encore être formellement signé début mars et s'appliquera dès que 12 pays l'auront ratifié. Après la Grande-Bretagne, la République tchèque est devenue le deuxième pays de l'UE à refuser d'y adhérer lundi soir. Nombre de pays européens espèrent que ce traité encouragera la Banque centrale européenne à faire davantage à l'avenir pour aider la zone euro face à la crise de la dette et convaincre l'Allemagne de renforcer les moyens du Fonds de secours permanent de la zone euro pour les pays fragiles, le MES, qui a été officiellement mis sur les rails lundi soir et commencera à fonctionner en juillet. «Nous sentons une évolution dans la position de l'Allemagne et je suis optimiste», a déclaré le chef du gouvernement italien Mario Monti, car «il est important que la dotation de ce Fonds soit adaptée». Berlin est sous pression pour accepter une hausse des moyens du mécanisme de 500 à 750 milliards d'euros. La question sera tranchée en mars. En attendant, les dirigeants européens ont dû se pencher une nouvelle fois sur la situation de la Grèce, engluée dans la récession et sous perfusion financière de l'extérieur. La question d'une surveillance accrue des décisions du gouvernement grec "se pose" car les réformes promises ne sont pas toutes mises en oeuvre, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. «Le débat doit porter sur "comment l'Europe peut aider à ce qu'en Grèce les tâches qui ont été données soient effectuées», a-t-elle estimé. L'enjeu n'est pas mince : il s'agit du déblocage du second plan d'aide au pays d'un montant de 130 milliards d'euros, promis par les Européens en octobre dernier. Cette aide est vitale pour la Grèce qui doit rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts le 20 mars, faute de quoi elle sera en cessation de paiements.Mais le pays doit en parallèle boucler des négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros, condition sine qua non au déblocage de l'aide européenne. Sur ce point, cela avance «dans la bonne direction», a indiqué le président français, qui a lancé un appel du pied à la BCE pour qu'elle accepte aussi une réduction de ses propres créances. Le Premier ministre grec, Lucas Papademos, a dit tabler sur un accord global d'ici la fin de la semaine, tant avec les banques qu'avec les créanciers publics du pays. Et il se refuse dans l'immédiat à envisager de demander plus que ce qui a été promis à Athènes, malgré la dégradation économique continue de son pays. Avec une proposition de mise sous tutelle budgétaire de la Grèce peu avant le début du sommet européen, Berlin a suscité en outre une levée de boucliers non seulement en Grèce mais aussi de plusieurs grands pays. Plusieurs dirigeants européens l'ont clairement rejetée lundi. «Il ne peut être question de mettre quel que pays que ce soit sous tutelle», a assuré le président français Nicolas Sarkozy en jugeant l'idée «pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace». «Vexante», la proposition allemande «n'apporte rien et ne va pas dans le bon sens», a tranché le chancelier social-démocrate autrichien Werner Faymann