Malgré sa timide progression enregistrée hier, après un net recul constaté lundi, l'euro reste sous la pression des difficultés de la Grèce qui négocie toujours avec ses créanciers privés la réduction de sa dette de 100 milliards d'euros. Ainsi, la devise européenne valait 1,3175 dollar hier matin contre 1,3134 dollar lundi soir. Selon des spécialistes, l'euro n'a pu récupérer l'ensemble de ses pertes lundi en raison toujours du climat d'incertitude persistant dans la zone euro en raison de la crise de la dette. Pour eux, la monnaie unique dans l'espace européen n'a dans un premier temps que peu profité du sommet de Bruxelles où lundi soir les dirigeants européens ont, à l'exception des Britanniques et des Tchèques, adopté un traité renforçant la discipline budgétaire avec l'introduction de «règles d'or» sur l'équilibre. Le Premier ministre grec, Lucas Papademos a indiqué dans la nuit de lundi à mardi avoir informé ses partenaires de «progrès majeurs» réalisés dans les négociations avec les créanciers privés de la Grèce, et assuré vouloir éviter de demander plus que les 130 milliards d'euros de prêts que l'Europe est disposée, sous condition, à lui verser. Athènes cherche à boucler les négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros, condition sine qua non au déblocage d'un deuxième plan d'aide européen d'au moins 130 milliards d'euros. Pour lui, «il est trop tôt pour dire si nous aurons besoin de fonds supplémentaires, notre but est d'éviter une aide supplémentaire de nos créditeurs». Hier, les dirigeants européens ont adopté, à l'issue de leur premier sommet de l'année, un nouveau pacte de discipline budgétaire et demandé un accord très rapide pour sauver la Grèce de la faillite, afin de surpasser la crise de la dette qui affecte lourdement l'Europe. Ce pacte répond à une exigence de la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a posé comme condition en échange de la solidarité financière de son pays avec les Etats en difficulté de la zone euro.