Le rapport Food Price Watch de la Banque mondiale indique une baisse des prix alimentaires mondiaux de 8% au dernier trimestre 2011, note que les cours alimentaires restent élevés et instables, l'indice annuel de 2011 dépassant de 24% la moyenne de 2010 et annonce, contre toute attente, que «la perspective de leur recul en 2012 est favorable». Le rapport Food Price Watch de la Banque mondiale indique une baisse des prix alimentaires mondiaux de 8% au dernier trimestre 2011, note que les cours alimentaires restent élevés et instables, l'indice annuel de 2011 dépassant de 24% la moyenne de 2010 et annonce, contre toute attente, que «la perspective de leur recul en 2012 est favorable». Les incertitudes sur l'économie mondiale, les faibles perspectives de croissance des pays développés, le recul attendu des cours des hydrocarbures, le tassement de la demande et l'augmentation de l'offre devraient enfin plaider pour une baisse des prix alimentaires. Néanmoins, les experts de la banque préviennent que cette tendance baissière ne doit pas masquer le caractère volatile des cours alimentaires. Si les prix alimentaires ont fortement augmenté au premier trimestre 2011, cinq mois consécutifs de fléchissement à la fin de l'année ont ramené l'indice de la Banque mondiale à un niveau inférieur de 7% à celui de décembre 2010. Par rapport au record enregistré en février 2011, la baisse est de 14%. Les prix mondiaux restent néanmoins élevés, l'indice annuel moyen pour 2011 s'établissant à 210 points, contre une moyenne de 169 points en 2010. D'après le rapport, les prix internationaux des denrées alimentaires de première nécessité restent instables, malgré une tendance au repli ces derniers mois, les prix annuels moyens du blé, du maïs et du riz dépassant très nettement les moyennes observées en 2010. Les prix intérieurs ont, eux aussi, considérablement augmenté dans de nombreux pays entre décembre 2010 et décembre 2011. Au Bélarus et en Ethiopie, le prix du blé a progressé de respectivement 88 et 23%. En Ouganda et au Malawi, le riz s'est renchéri de 91 et 56%. Au Kenya et au Mexique, les cours du maïs ont flambé de 117 et 106%. Enfin, au Burkina Faso et en Ethiopie, le prix du sorgho a gagné 57 et 28%. Pour Otaviano Canuto, vice-président du Groupe de la Banque mondiale en charge du Réseau pour la réduction de la pauvreté et la gestion économique (PREM), «le pire est sans doute derrière nous mais nous devons rester vigilants. Les prix de certaines denrées restent dangereusement élevés dans de nombreux pays, menaçant de plonger des millions d'êtres humains dans des situations de malnutrition et de famine. Les pouvoirs publics doivent intervenir et mettre en place des politiques pour aider les populations à faire face».Des hausses du prix des céréales inhabituelles pour la saison risquent d'aggraver l'insécurité alimentaire, notamment en Afrique dans les zones de conflit et dans le sud de la Somalie. En outre, les stratégies d'adaptation des foyers pauvres — qui vont de repas moins coûteux à la déscolarisation des enfants — pourraient avoir des effets néfastes durables sur la santé et le bien-être de millions de familles vivant déjà difficilement. Il convient donc d'apporter une aide accrue et mieux ciblée pour permettre aux populations de s'adapter, avec des programmes de repas scolaires, des transferts monétaires conditionnels ou des dispositifs de «travail contre nourriture». Les Prévisions pour 2012 Les perspectives des prix alimentaires pour 2012 restent à la baisse, en raison du fléchissement de la demande dû au ralentissement de l'économie mondiale, du repli attendu du prix de l'énergie et du pétrole brut, et des prévisions très favorables quant aux disponibilités alimentaires en 2012. Pour autant, des pressions à la hausse demeurent, pour plusieurs raisons : poussée de la demande de biocarburants si les cours du pétrole devaient rebondir ; niveau extrêmement faible des ratios stocks/utilisation pour le maïs ; instabilité des prix du pétrole consécutive aux troubles dans les pays producteurs ; et aléas climatiques — l'océan Pacifique subit déjà les effets de La Niña, ce qui risque de perturber la période de végétation du maïs et du soja en Argentine et au Brésil. Les incertitudes sur l'économie mondiale, les faibles perspectives de croissance des pays développés, le recul attendu des cours des hydrocarbures, le tassement de la demande et l'augmentation de l'offre devraient enfin plaider pour une baisse des prix alimentaires. Néanmoins, les experts de la banque préviennent que cette tendance baissière ne doit pas masquer le caractère volatile des cours alimentaires. Si les prix alimentaires ont fortement augmenté au premier trimestre 2011, cinq mois consécutifs de fléchissement à la fin de l'année ont ramené l'indice de la Banque mondiale à un niveau inférieur de 7% à celui de décembre 2010. Par rapport au record enregistré en février 2011, la baisse est de 14%. Les prix mondiaux restent néanmoins élevés, l'indice annuel moyen pour 2011 s'établissant à 210 points, contre une moyenne de 169 points en 2010. D'après le rapport, les prix internationaux des denrées alimentaires de première nécessité restent instables, malgré une tendance au repli ces derniers mois, les prix annuels moyens du blé, du maïs et du riz dépassant très nettement les moyennes observées en 2010. Les prix intérieurs ont, eux aussi, considérablement augmenté dans de nombreux pays entre décembre 2010 et décembre 2011. Au Bélarus et en Ethiopie, le prix du blé a progressé de respectivement 88 et 23%. En Ouganda et au Malawi, le riz s'est renchéri de 91 et 56%. Au Kenya et au Mexique, les cours du maïs ont flambé de 117 et 106%. Enfin, au Burkina Faso et en Ethiopie, le prix du sorgho a gagné 57 et 28%. Pour Otaviano Canuto, vice-président du Groupe de la Banque mondiale en charge du Réseau pour la réduction de la pauvreté et la gestion économique (PREM), «le pire est sans doute derrière nous mais nous devons rester vigilants. Les prix de certaines denrées restent dangereusement élevés dans de nombreux pays, menaçant de plonger des millions d'êtres humains dans des situations de malnutrition et de famine. Les pouvoirs publics doivent intervenir et mettre en place des politiques pour aider les populations à faire face».Des hausses du prix des céréales inhabituelles pour la saison risquent d'aggraver l'insécurité alimentaire, notamment en Afrique dans les zones de conflit et dans le sud de la Somalie. En outre, les stratégies d'adaptation des foyers pauvres — qui vont de repas moins coûteux à la déscolarisation des enfants — pourraient avoir des effets néfastes durables sur la santé et le bien-être de millions de familles vivant déjà difficilement. Il convient donc d'apporter une aide accrue et mieux ciblée pour permettre aux populations de s'adapter, avec des programmes de repas scolaires, des transferts monétaires conditionnels ou des dispositifs de «travail contre nourriture». Les Prévisions pour 2012 Les perspectives des prix alimentaires pour 2012 restent à la baisse, en raison du fléchissement de la demande dû au ralentissement de l'économie mondiale, du repli attendu du prix de l'énergie et du pétrole brut, et des prévisions très favorables quant aux disponibilités alimentaires en 2012. Pour autant, des pressions à la hausse demeurent, pour plusieurs raisons : poussée de la demande de biocarburants si les cours du pétrole devaient rebondir ; niveau extrêmement faible des ratios stocks/utilisation pour le maïs ; instabilité des prix du pétrole consécutive aux troubles dans les pays producteurs ; et aléas climatiques — l'océan Pacifique subit déjà les effets de La Niña, ce qui risque de perturber la période de végétation du maïs et du soja en Argentine et au Brésil.