Les évènements sanglants de Sakiet Sidi Youcef, dont le 54e anniversaire sera commémoré mercredi dans la commune frontalière de Heddada (Souk Ahras), «ont cimenté pour toujours la solidarité et la fraternité entre Algériens et Tunisiens», a affirmé mardi un historien. «Le sang versé par les deux peuples lors de cette journée n'a pas été vain car la lâche agression coloniale destinée aussi à briser les liens de fraternité unissant les deux pays a été vaine», a ajouté le président de l'Association de «Défense du patrimoine révolutionnaire», Abdelhamid Aouadi, dans un entretien à l'APS. Un demi-siècle après, les moudjahidine de la Base de l'Est et les habitants des localités frontalières de Heddada, Lekhdara, Ouled Moumen et Sidi Fradj refusent d'oublier ce crime perpétré un certain 8 Février, jour de grand marché, par la soldatesque coloniale contre de paisibles habitants de Sakiet Sidi-Youcef, femmes, vieillards et enfants compris. Selon M. Aouadi, durant la guerre de Libération nationale (1954-1962), le village de Sakiet Sidi Youcef constituait une «halte pour les djounoud de l'Armée de Libération Nationale (ALN), blessés sur leur chemin vers la ville tunisienne du Kef». Cet historien a rappelé que la cuisante défaite, essuyée le 11 janvier 1958 par l'armée française dans la bataille de Djebel El Ouasta (Heddada) durant laquelle 15 de ses soldats furent tués et 4 capturés par l'ALN, avait poussé l'occupant à poursuivre en représailles les djounoud à l'intérieur même du territoire tunisien. Le bilan de cette bataille est corroboré par un article d'un journaliste du quotidien français Le Figaro, du nom de Jean-François Chauvel, qui avait obtenu une confirmation des faits de la part de René Allard, commandant de l'unité du 23e bataillon d'infanterie de l'armée française stationné dans une caserne proche de Sakiet Sidi Youcef. Cet officier était mourant à la suite d'une blessure reçue au cours de cette bataille, a indiqué M. Aouadi. Le bombardement de Sakiet Sidi Youcef «constituait ainsi un acte de vengeance à la suite à cette bataille et des représailles contre la solidarité affichée par le peuple tunisien à l'égard du peuple algérien», a encore ajouté cet historien, rappelant que 110 Algériens et Tunisiens, dont 20 écoliers et 31 femmes, périrent alors que 130 autres furent blessés à la suite du bombardement contre des civils par 25 bombardiers de type B26 qui avaient ciblé une école primaire, des habitations et le siège de la Croix-Rouge. Selon M. Aouadi, les quatre soldats français capturés par l'ALN furent traités en tant que prisonniers de guerre par le colonel Tahar Zbiri, commandant du 3e bataillon de l'ALN avant d'être libérés, plus tard, dans le cadre de négociations entre le FLN et les autorités d'occupation. Les évènements sanglants de Sakiet Sidi Youcef, dont le 54e anniversaire sera commémoré mercredi dans la commune frontalière de Heddada (Souk Ahras), «ont cimenté pour toujours la solidarité et la fraternité entre Algériens et Tunisiens», a affirmé mardi un historien. «Le sang versé par les deux peuples lors de cette journée n'a pas été vain car la lâche agression coloniale destinée aussi à briser les liens de fraternité unissant les deux pays a été vaine», a ajouté le président de l'Association de «Défense du patrimoine révolutionnaire», Abdelhamid Aouadi, dans un entretien à l'APS. Un demi-siècle après, les moudjahidine de la Base de l'Est et les habitants des localités frontalières de Heddada, Lekhdara, Ouled Moumen et Sidi Fradj refusent d'oublier ce crime perpétré un certain 8 Février, jour de grand marché, par la soldatesque coloniale contre de paisibles habitants de Sakiet Sidi-Youcef, femmes, vieillards et enfants compris. Selon M. Aouadi, durant la guerre de Libération nationale (1954-1962), le village de Sakiet Sidi Youcef constituait une «halte pour les djounoud de l'Armée de Libération Nationale (ALN), blessés sur leur chemin vers la ville tunisienne du Kef». Cet historien a rappelé que la cuisante défaite, essuyée le 11 janvier 1958 par l'armée française dans la bataille de Djebel El Ouasta (Heddada) durant laquelle 15 de ses soldats furent tués et 4 capturés par l'ALN, avait poussé l'occupant à poursuivre en représailles les djounoud à l'intérieur même du territoire tunisien. Le bilan de cette bataille est corroboré par un article d'un journaliste du quotidien français Le Figaro, du nom de Jean-François Chauvel, qui avait obtenu une confirmation des faits de la part de René Allard, commandant de l'unité du 23e bataillon d'infanterie de l'armée française stationné dans une caserne proche de Sakiet Sidi Youcef. Cet officier était mourant à la suite d'une blessure reçue au cours de cette bataille, a indiqué M. Aouadi. Le bombardement de Sakiet Sidi Youcef «constituait ainsi un acte de vengeance à la suite à cette bataille et des représailles contre la solidarité affichée par le peuple tunisien à l'égard du peuple algérien», a encore ajouté cet historien, rappelant que 110 Algériens et Tunisiens, dont 20 écoliers et 31 femmes, périrent alors que 130 autres furent blessés à la suite du bombardement contre des civils par 25 bombardiers de type B26 qui avaient ciblé une école primaire, des habitations et le siège de la Croix-Rouge. Selon M. Aouadi, les quatre soldats français capturés par l'ALN furent traités en tant que prisonniers de guerre par le colonel Tahar Zbiri, commandant du 3e bataillon de l'ALN avant d'être libérés, plus tard, dans le cadre de négociations entre le FLN et les autorités d'occupation.