La campagne hostile orchestrée par les nostalgiques de l'Algérie française contre le colloque portant sur la présence et l'action du FLN en France, durant la guerre de Libération nationale, programmé les 10 et 11 mars prochain à Nîmes (France) dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance nationale, ne cesse de prendre de l'ampleur pour empêcher sa tenue sur fond de calendrier électoral. La campagne hostile orchestrée par les nostalgiques de l'Algérie française contre le colloque portant sur la présence et l'action du FLN en France, durant la guerre de Libération nationale, programmé les 10 et 11 mars prochain à Nîmes (France) dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance nationale, ne cesse de prendre de l'ampleur pour empêcher sa tenue sur fond de calendrier électoral. Le colloque se tient à l'initiative du collectif réunissant l'Association des Algériens du Languedoc-Roussillon et de l'Aveyron, France-El-Djazaïr, France-Palestine Solidarité, la CGT du Gard (Sud de la France), et le Mouvement de la paix de Nîmes ou Solidaires 30. Gabriel Méne, le président de l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra ) issue de l'OAS, a saisi la présidence française, le ministère de l'Intérieur, le préfet du Gard et une pléiade d'élus de droite et d'extrême droite pour réclamer l'interdiction de cet évènement hébergé par le Conseil général et subventionné par le département du Gard. «Si ce colloque n'est pas annulé, nous serons nombreux pour manifester", a-t-il dit, menaçant du rappel des troupes des nostalgiques de l'Algérie française, en jurant que sa démarche "est parfaitement apolitique", même s'il s'affiche aux côtés de la présidente du Front national (FN-extrême droite) Marine Le Pen. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Marc Laffineur, également en charge des harkis a déclaré de son côté que l'"Etat n'a apporté aucun soutien, ni aucune subvention à cette manifestation" et demande que "des témoignages oraux ou audiovisuels de rapatriés ou de harkis soient présentés lors de ces débats". Peu de temps avant, parmi bien d'autres réactions, Hugues Bousiges, préfet du Gard, avait déjà prévenu qu'il n'y avait "aucun soutien ni aucune subvention de la part de l'Etat pour l'organisation du colloque". Interrogé par l'APS sur cette violente levée de boucliers, l'historien Gilles Manceron, relève que les demandes d'interdiction et autres protestations contre ce colloque "témoignent de la part de certains secteurs de la société française de leur refus d'une réflexion critique sur la colonisation". «Alors que le mouvement général en France, notamment chez les jeunes générations, va dans le sens d'une volonté de mieux connaître et comprendre la page coloniale de l'histoire française, durant laquelle les droits de l'homme étaient niés par un système injuste et inégalitaire, certains milieux sont restés attachés aux mythes de la "colonisation positive"", a-t-il souligné. L'historien a, dans ce contexte, rappelé que récemment, le maire de Nice a cherché à empêcher un colloque organisé par la Ligue française des droits de l'homme sur le cinquantenaire de l'indépendance nationale, mais il n'y est pas parvenu, et ceux qui ont cherché à le perturber ont dû quitter la salle d'eux-mêmes, car ils n'avaient aucun argument sérieux à opposer aux intervenants venus d'universités françaises et algériennes. «En refusant de remettre en cause leur manière de penser héritée de l'époque coloniale, ils en viennent à s'opposer à la liberté d'expression et de réunion", a-t-il dit. Gilles Manceron souligne aussi que "ce qui est grave", c'est que des autorités publiques font écho à ces demandes qui sont "les résurgences tardives d'un passé révolu", affirmant que pour "des raisons électorales et politiciennes, le gouvernement français cherche à plaire à ces milieux, sans voir que le mouvement général de la société française ne va pas dans ce sens". «Heureusement, a-t-il poursuivi, le conseil général du Gard, qui accueille le colloque dans ses locaux, ne veut pas céder à ces pressions et de nombreuses associations le soutiennent. C'est par ce genre d'initiatives que la page coloniale de l'histoire française pourra vraiment être tournée". Lui emboitant le pas, le militant anticolonialiste Henri Pouillot, affirme dans un entretiens à l'APS que par cette tentative d'interdire le colloque de Nîmes, "on assiste à un nouveau scénario de même nature que celui de Nice", il y a quelques jours seulement "avec la caution officielle du président de la République Sarkozy et de ses ministres qui mènent une réhabilitation des anciens activistes de l'OAS et de l'Algérie Française". «Les exemples deviennent nombreux ces deux dernières années", a-t-il dit, citant les victimes de la manifestation de la Rue d'Isly du 26 mars 1962 "devenus des "morts pour la France" alors qu'ils sont "morts pour l'OAS, contre la France" en voulant remettre en cause le cessez-le-feu qui venait d'être signé une semaine plus tôt", soulignant qu'il en est de même pour le projet de transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides. Le colloque se tient à l'initiative du collectif réunissant l'Association des Algériens du Languedoc-Roussillon et de l'Aveyron, France-El-Djazaïr, France-Palestine Solidarité, la CGT du Gard (Sud de la France), et le Mouvement de la paix de Nîmes ou Solidaires 30. Gabriel Méne, le président de l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra ) issue de l'OAS, a saisi la présidence française, le ministère de l'Intérieur, le préfet du Gard et une pléiade d'élus de droite et d'extrême droite pour réclamer l'interdiction de cet évènement hébergé par le Conseil général et subventionné par le département du Gard. «Si ce colloque n'est pas annulé, nous serons nombreux pour manifester", a-t-il dit, menaçant du rappel des troupes des nostalgiques de l'Algérie française, en jurant que sa démarche "est parfaitement apolitique", même s'il s'affiche aux côtés de la présidente du Front national (FN-extrême droite) Marine Le Pen. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Marc Laffineur, également en charge des harkis a déclaré de son côté que l'"Etat n'a apporté aucun soutien, ni aucune subvention à cette manifestation" et demande que "des témoignages oraux ou audiovisuels de rapatriés ou de harkis soient présentés lors de ces débats". Peu de temps avant, parmi bien d'autres réactions, Hugues Bousiges, préfet du Gard, avait déjà prévenu qu'il n'y avait "aucun soutien ni aucune subvention de la part de l'Etat pour l'organisation du colloque". Interrogé par l'APS sur cette violente levée de boucliers, l'historien Gilles Manceron, relève que les demandes d'interdiction et autres protestations contre ce colloque "témoignent de la part de certains secteurs de la société française de leur refus d'une réflexion critique sur la colonisation". «Alors que le mouvement général en France, notamment chez les jeunes générations, va dans le sens d'une volonté de mieux connaître et comprendre la page coloniale de l'histoire française, durant laquelle les droits de l'homme étaient niés par un système injuste et inégalitaire, certains milieux sont restés attachés aux mythes de la "colonisation positive"", a-t-il souligné. L'historien a, dans ce contexte, rappelé que récemment, le maire de Nice a cherché à empêcher un colloque organisé par la Ligue française des droits de l'homme sur le cinquantenaire de l'indépendance nationale, mais il n'y est pas parvenu, et ceux qui ont cherché à le perturber ont dû quitter la salle d'eux-mêmes, car ils n'avaient aucun argument sérieux à opposer aux intervenants venus d'universités françaises et algériennes. «En refusant de remettre en cause leur manière de penser héritée de l'époque coloniale, ils en viennent à s'opposer à la liberté d'expression et de réunion", a-t-il dit. Gilles Manceron souligne aussi que "ce qui est grave", c'est que des autorités publiques font écho à ces demandes qui sont "les résurgences tardives d'un passé révolu", affirmant que pour "des raisons électorales et politiciennes, le gouvernement français cherche à plaire à ces milieux, sans voir que le mouvement général de la société française ne va pas dans ce sens". «Heureusement, a-t-il poursuivi, le conseil général du Gard, qui accueille le colloque dans ses locaux, ne veut pas céder à ces pressions et de nombreuses associations le soutiennent. C'est par ce genre d'initiatives que la page coloniale de l'histoire française pourra vraiment être tournée". Lui emboitant le pas, le militant anticolonialiste Henri Pouillot, affirme dans un entretiens à l'APS que par cette tentative d'interdire le colloque de Nîmes, "on assiste à un nouveau scénario de même nature que celui de Nice", il y a quelques jours seulement "avec la caution officielle du président de la République Sarkozy et de ses ministres qui mènent une réhabilitation des anciens activistes de l'OAS et de l'Algérie Française". «Les exemples deviennent nombreux ces deux dernières années", a-t-il dit, citant les victimes de la manifestation de la Rue d'Isly du 26 mars 1962 "devenus des "morts pour la France" alors qu'ils sont "morts pour l'OAS, contre la France" en voulant remettre en cause le cessez-le-feu qui venait d'être signé une semaine plus tôt", soulignant qu'il en est de même pour le projet de transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides.