On attendait Moustafa Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT) à Alger comme l'a annoncé maintes fois le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. C'est finalement ce dernier qui sera à Tripoli, aujourd'hui dans le cadre d'une visite de travail à l'invitation du ministre libyen des Affaires étrangères, Achour Saâd Ben Khayal. Au menu des discussions entre les deux responsables politiques : une concertation politique sur des questions d'intérêt commun, a annoncé samedi le porte-parole du ministère, Amar Belani, cité par l'agence APS. Le chef de la diplomatie algérienne a «cadré», hier l'objectif de sa visite dans la capitale. « Ma visite à Tripoli (Libye) a pour but d'écouter » les responsables libyens sur ce qu'ils considèrent comme «points d'ancrage les plus importants» pour les relations bilatérales, a-t-il déclaré, hier, à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps 2012 de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ces propos résonnent comme une réponse à de récentes déclarations aussi surprenantes qu'inopportunes du chef du CNT, Moustafa Abdeljalil à l'égard de l'Algérie. La visite du chef de la diplomatie algérienne constitue à ne pas à en douter une «avancée» dans les relations algéro-libyennes qui connaissent un net refroidissement engendré par la «révolution» qui a mis fin à 42 ans de règne sans partage de la Libye par l'ex-colonel Kadhafi. Sans doute aussi, les entretiens entre Mourad Medelci et son homologue libyen seront «francs». De nombreux dossiers qui «fâchent» seront mis sur la table, notamment celui sur lequel les Libyens semblent accorder une attention particulière. Le sort des membres de la famille Kadhafi qui a trouvé refuge depuis août dernier en Algérie pour des raisons humanitaires. Les Libyens demandent leur extradition et accusent sans la nommer, l'Algérie, de donner « asile à des ennemis du peuple libyen et d'ignorer des demandes du procureur libyen en vue de leur extradition». Il affirme que son «peuple ne pardonnera jamais à ceux qui ne leur remettent pas de criminels ». Bien plus, pour faire comprendre que la Libye attache beaucoup d'importance à cette question, le chef du CNT a déclaré que « nos relations futures seront basées sur le niveau de coopération de ces pays sur cette question » et poursuit sa menace en déclarant que « si ces pays ne coopèrent pas avec nous sur cette question, leurs relations avec la Libye pourraient arriver à un point dangereux ». Ainsi la Libye n'hésiterait pas à aller jusqu'à la rupture dans les relations diplomatiques avec les pays qui ne coopéreront pas, a-t-il menacé. Des déclarations que le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne vont pas dans le sens de la recherche d'un «apaisement» dans les relations bilatérales. L'autre sujet qui sera abordé est la situation sécuritaire sur le territoire libyen qui reste aussi préoccupante, et au niveau des frontières que partagent les deux pays. Un an après le début du soulèvement contre l'ex-leader Mouammar Kadhafi, les Libyens continuent toujours de mourir dans des combats fratricides entre tribus rivales et les risques que ces évènements entraînent une sécession et la guerre civile ne sont pas une vue de l'esprit. Cette situation est aussi source de grands soucis pour l'Algérie qui a exprimé à plusieurs reprises, la crainte que des armes détenues par les différentes milices libyennes ne finissent entre les mains d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) très présente dans cette région du Sahel. L'attentat kamikaze de samedi perpétré à Tamanrasset leur donne raison. Sur toutes ces questions, Mourad Medelci veut « écouter » les Libyens. Les résultats, nous les connaîtrons après son retour. « Nous allons les écouter puis nous vous tiendrons informés », a-t-il promis à la presse. On attendait Moustafa Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT) à Alger comme l'a annoncé maintes fois le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. C'est finalement ce dernier qui sera à Tripoli, aujourd'hui dans le cadre d'une visite de travail à l'invitation du ministre libyen des Affaires étrangères, Achour Saâd Ben Khayal. Au menu des discussions entre les deux responsables politiques : une concertation politique sur des questions d'intérêt commun, a annoncé samedi le porte-parole du ministère, Amar Belani, cité par l'agence APS. Le chef de la diplomatie algérienne a «cadré», hier l'objectif de sa visite dans la capitale. « Ma visite à Tripoli (Libye) a pour but d'écouter » les responsables libyens sur ce qu'ils considèrent comme «points d'ancrage les plus importants» pour les relations bilatérales, a-t-il déclaré, hier, à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps 2012 de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ces propos résonnent comme une réponse à de récentes déclarations aussi surprenantes qu'inopportunes du chef du CNT, Moustafa Abdeljalil à l'égard de l'Algérie. La visite du chef de la diplomatie algérienne constitue à ne pas à en douter une «avancée» dans les relations algéro-libyennes qui connaissent un net refroidissement engendré par la «révolution» qui a mis fin à 42 ans de règne sans partage de la Libye par l'ex-colonel Kadhafi. Sans doute aussi, les entretiens entre Mourad Medelci et son homologue libyen seront «francs». De nombreux dossiers qui «fâchent» seront mis sur la table, notamment celui sur lequel les Libyens semblent accorder une attention particulière. Le sort des membres de la famille Kadhafi qui a trouvé refuge depuis août dernier en Algérie pour des raisons humanitaires. Les Libyens demandent leur extradition et accusent sans la nommer, l'Algérie, de donner « asile à des ennemis du peuple libyen et d'ignorer des demandes du procureur libyen en vue de leur extradition». Il affirme que son «peuple ne pardonnera jamais à ceux qui ne leur remettent pas de criminels ». Bien plus, pour faire comprendre que la Libye attache beaucoup d'importance à cette question, le chef du CNT a déclaré que « nos relations futures seront basées sur le niveau de coopération de ces pays sur cette question » et poursuit sa menace en déclarant que « si ces pays ne coopèrent pas avec nous sur cette question, leurs relations avec la Libye pourraient arriver à un point dangereux ». Ainsi la Libye n'hésiterait pas à aller jusqu'à la rupture dans les relations diplomatiques avec les pays qui ne coopéreront pas, a-t-il menacé. Des déclarations que le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne vont pas dans le sens de la recherche d'un «apaisement» dans les relations bilatérales. L'autre sujet qui sera abordé est la situation sécuritaire sur le territoire libyen qui reste aussi préoccupante, et au niveau des frontières que partagent les deux pays. Un an après le début du soulèvement contre l'ex-leader Mouammar Kadhafi, les Libyens continuent toujours de mourir dans des combats fratricides entre tribus rivales et les risques que ces évènements entraînent une sécession et la guerre civile ne sont pas une vue de l'esprit. Cette situation est aussi source de grands soucis pour l'Algérie qui a exprimé à plusieurs reprises, la crainte que des armes détenues par les différentes milices libyennes ne finissent entre les mains d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) très présente dans cette région du Sahel. L'attentat kamikaze de samedi perpétré à Tamanrasset leur donne raison. Sur toutes ces questions, Mourad Medelci veut « écouter » les Libyens. Les résultats, nous les connaîtrons après son retour. « Nous allons les écouter puis nous vous tiendrons informés », a-t-il promis à la presse.