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Triomphe des partisans de Khamenei
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 03 - 2012

Les partisans du Guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, auraient remporté plus de 75% des sièges aux élections législatives, selon un décompte quasi définitif, ne laissant que des miettes au camp du président Mahmoud Ahmadinejad.
Le résultat du vote de vendredi, largement boycotté par les réformateurs, ne devrait pas avoir de grandes conséquences sur la politique étrangère iranienne, dont le dossier nucléaire, mais il va redistribuer les cartes entre conservateurs avant l'élection présidentielle de 2013.
La déroute des partisans de Mahmoud Ahmadinejad va probablement affaiblir l'autorité du président iranien, qui a eu le tort de vouloir défier la hiérarchie religieuse qui tire les ficelles depuis la révolution islamique de 1979. Après le dépouillement de 90% des bulletins de vote, les candidats soutenus par l'ayatollah Khamenei sont en passe de remporter plus de 75% des sièges au Majlis, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
A Téhéran, ils ont gagné 19 sièges sur 30, le reste allant aux partisans de Mahmoud Ahmadinejad.
Le camp ultra-conservateur du Guide suprême triomphe également dans les villes saintes chiites de Qom et Mashhad, ainsi qu'à Ispahan et Tabriz, où le président iranien avait recueilli 90% des voix lors de la présidentielle de 2009. Même les régions rurales, où les discours populistes et teintés de nationalisme non religieux avaient fait merveille jusqu'à présent, ont voté à près de 70% pour la hiérarchie cléricale.
Les résultats définitifs des élections seront communiqués lundi. Le taux de participation a été de 64%, contre 57% en 2008, selon les chiffres officiels.
Divisions au sein de l'élite
Il est délicat d'établir une comparaison entre ces résultats et ceux des législatives de 2008, où les conservateurs s'étaient présentés sous la même bannière, remportant 70% des sièges. Mais les experts s'attendent à ce que Mahmoud Ahmadinejad, auquel la Constitution interdit de briguer un troisième mandat en 2013, ne s'en laisse pas compter.
"Le camp d'Ahmadinejad n'est pas laminé. Il faut attendre de voir ce qui va se passer quand le Parlement se réunira en juin", estime Hamid Farahvashian.
"Le scrutin a mis en lumière des divisions croissantes au sein de l'élite au pouvoir. Elles pourraient éclater au grand jour dans les semaines qui viennent", ajoute-t-il. Le président iranien devrait être convoqué d'ici vendredi pour s'expliquer devant le Parlement sur sa politique économique et étrangère. Il lui est, notamment, reproché d'avoir fait exploser l'inflation en remplaçant les subventions sur l'alimentation et l'essence par une aide individuelle en liquide de 28 euros par mois.
Si ses explications ne sont pas jugées convaincantes, le Parlement pourrait le destituer —mais il aurait besoin pour cela du feu vert de l'ayatollah Khamenei.
L'hypothèse d'un maintien en fonction de Mahmoud Ahmadinejad est beaucoup plus crédible, même si le président en serait réduit à inaugurer les chrysanthèmes. "Le pouvoir iranien est sous pression de l'Occident et ne veut pas paraître divisé", souligne l'analyste Babak Sadeghi. "Ahmadinejad va donc finir son mandat, mais il sera très affaibli", prédit-il
Les partisans du Guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, auraient remporté plus de 75% des sièges aux élections législatives, selon un décompte quasi définitif, ne laissant que des miettes au camp du président Mahmoud Ahmadinejad.
Le résultat du vote de vendredi, largement boycotté par les réformateurs, ne devrait pas avoir de grandes conséquences sur la politique étrangère iranienne, dont le dossier nucléaire, mais il va redistribuer les cartes entre conservateurs avant l'élection présidentielle de 2013.
La déroute des partisans de Mahmoud Ahmadinejad va probablement affaiblir l'autorité du président iranien, qui a eu le tort de vouloir défier la hiérarchie religieuse qui tire les ficelles depuis la révolution islamique de 1979. Après le dépouillement de 90% des bulletins de vote, les candidats soutenus par l'ayatollah Khamenei sont en passe de remporter plus de 75% des sièges au Majlis, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
A Téhéran, ils ont gagné 19 sièges sur 30, le reste allant aux partisans de Mahmoud Ahmadinejad.
Le camp ultra-conservateur du Guide suprême triomphe également dans les villes saintes chiites de Qom et Mashhad, ainsi qu'à Ispahan et Tabriz, où le président iranien avait recueilli 90% des voix lors de la présidentielle de 2009. Même les régions rurales, où les discours populistes et teintés de nationalisme non religieux avaient fait merveille jusqu'à présent, ont voté à près de 70% pour la hiérarchie cléricale.
Les résultats définitifs des élections seront communiqués lundi. Le taux de participation a été de 64%, contre 57% en 2008, selon les chiffres officiels.
Divisions au sein de l'élite
Il est délicat d'établir une comparaison entre ces résultats et ceux des législatives de 2008, où les conservateurs s'étaient présentés sous la même bannière, remportant 70% des sièges. Mais les experts s'attendent à ce que Mahmoud Ahmadinejad, auquel la Constitution interdit de briguer un troisième mandat en 2013, ne s'en laisse pas compter.
"Le camp d'Ahmadinejad n'est pas laminé. Il faut attendre de voir ce qui va se passer quand le Parlement se réunira en juin", estime Hamid Farahvashian.
"Le scrutin a mis en lumière des divisions croissantes au sein de l'élite au pouvoir. Elles pourraient éclater au grand jour dans les semaines qui viennent", ajoute-t-il. Le président iranien devrait être convoqué d'ici vendredi pour s'expliquer devant le Parlement sur sa politique économique et étrangère. Il lui est, notamment, reproché d'avoir fait exploser l'inflation en remplaçant les subventions sur l'alimentation et l'essence par une aide individuelle en liquide de 28 euros par mois.
Si ses explications ne sont pas jugées convaincantes, le Parlement pourrait le destituer —mais il aurait besoin pour cela du feu vert de l'ayatollah Khamenei.
L'hypothèse d'un maintien en fonction de Mahmoud Ahmadinejad est beaucoup plus crédible, même si le président en serait réduit à inaugurer les chrysanthèmes. "Le pouvoir iranien est sous pression de l'Occident et ne veut pas paraître divisé", souligne l'analyste Babak Sadeghi. "Ahmadinejad va donc finir son mandat, mais il sera très affaibli", prédit-il


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