La campagne du président candidat démarre cahin-caha. On est bien loin de celle de 2007 où le candidat président de l'époque avait l'aisance du verbe, déclarations et de la répartie face à ses détracteurs. Ses thèmes de campagne ont porté sur la sécurité, l'emploi, l'immigration et la relance économique. La présidentielle gagnée haut la main, le quinquennat de Nicolas Sarkozy, n'a pas du tout emballé les Français. La campagne du président candidat démarre cahin-caha. On est bien loin de celle de 2007 où le candidat président de l'époque avait l'aisance du verbe, déclarations et de la répartie face à ses détracteurs. Ses thèmes de campagne ont porté sur la sécurité, l'emploi, l'immigration et la relance économique. La présidentielle gagnée haut la main, le quinquennat de Nicolas Sarkozy, n'a pas du tout emballé les Français. Les pauvres sont devenus plus pauvres, la sécurité ne s'est guère améliorée, et les lois scélérates sur l'immigration ont des relents de racisme et d'islamophobie relayés par les différents ministres en charge de la question. Aujourd'hui la cote de popularité de Nicolas Sarkozy est en baisse, les sondages le donnent loin derrière son concurrent socialiste et pour remonter la pente le président candidat, qui a des origines hongroises, est obsédé, il veut draguer les électeurs d'extrême droite. Mais en fait avec les questions identitaires et les rétorsions sur les lois du flux migratoire, Sarkozy a durant cinq années envoyé des signaux en direction du Front national. Claude Guéant le ministre xénophobe de Nicolas Sarkozy part en croisades contre les étrangers musulmans et comme Marine Le Pen, ne veut pas manger de la viande hallal. Opération de charme en direction des harkis Une autre opération de charme qu'entreprend le président candidat à sa propre succession, celle de faire du pied aux harkis et rapatriés de 62 lors de sa visite à Nice. Les propos étaient dignes des ultras de l'Algérie française. A la veille de la commémoration du 50e anniversaire des accords d'Evian, il a tenu des propos sur la Guerre d'Algérie rapportés par le journal Nice Matin que ne lui envieraient pas les ultras de l'Algérie française. Il a tenu à réaffirmer s'opposer à toute forme de repentance en justifiant même la "légitimité" historique de la conquête française de l'Algérie. Des propos qui ne laissent pas l'ombre d'un doute sur la gravité de telles assertions : "Les opérations militaires qui ont été menées par la France en Algérie qui, je le rappelle, appartenait alors au territoire national, ont été engagées par la République française et conduites sous l'autorité de gouvernements légitimes et démocratiquement élus. Il y a eu des abus. Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre." Justifiant sa visite à Nice par la rencontre privilégiée avec les pieds-noirs et les harkis de la région, le président-candidat s'est dit être le dépositaire de la mémoire des harkis et des expatriés qu'il a qualifiés de "victimes de la décolonisation" : "les rapatriés et les harkis ont été les acteurs mais aussi les victimes de cette période de notre histoire, rapporte Nice Matin, n'ont pas été les seules victimes, car la Guerre d'Algérie a aussi meurtri les Algériens. Mais maintenant que le temps a fait son œuvre, nous devons regarder ce passé en face. Il fait partie de notre Histoire, rien ni personne ne pourra l'effacer. Après 1962, la France, qui sortait des guerres coloniales et entrait dans une nouvelle ère de prospérité économique, a voulu oublier cette période et avec elle ceux qu'elle avait blessés et sacrifiés. On a parqué les harkis dans des baraquements, on a demandé aux pieds-noirs de se faire oublier et de n'embarrasser personne de leurs souvenirs. Les harkis comme les rapatriés incarnent une partie de la mémoire de notre pays et que cette mémoire doit être connue et qu'elle a droit au respect." Quid des promesses non tenues A la question ayant trait aux promesses non tenues qu'il avait faites dans son discours du 7 février 2007 à Toulon à la communauté harkie dont la principale revendication est la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans le massacre de leurs pairs lorsque la France a quitté l'Algérie, Nicolas Sarkozy s'est perdu en conjectures : "Cette décolonisation est même un des faits les plus marquants de la deuxième moitié du XXe siècle. La France fut une puissance coloniale, c'est un fait historique. Les rapatriés et les harkis ont été les victimes de la décolonisation. C'est aussi un fait historique ; chaque Français doit être conscient des souffrances qu'ils ont endurées. Mais où est la responsabilité de la France ? D'avoir été une puissance coloniale ou d'avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout." Rappelons que dès son élection à la présidentielle en 2007 et à son retour d'une visite en Algérie lors de laquelle il avait dénoncé le système colonial "injuste" mis en place par la France en Algérie (1830-1962), invitant les deux pays à se tourner vers l'avenir, le Président a rendu hommage aux aux harkis, à qui "la France doit réparation." avait-il souligné : "Pour la France, pour moi, la cause des harkis est une cause sacrée car on ne peut pas les tenir responsables d'avoir cru en la parole de la France", avait-il déclaré à l'occasion de la journée d'hommage aux combattants morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie (1954-62). En guise de réponse aux revendications de la communauté harkie qui n'a céssé de réclamer l'indemnisation des biens spoliés et la réparation des préjudices moraux subis, Nicolas Sarkozy avait déclaré alors que le Conseil économique et social avait été saisi "pour étudier les conditions financières concrètes" et rappelé les termes la loi du 23 février 2005 "portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés." Le pied-de-nez à la repentance Et ce n'est pas tout, les harkis ballotés entre désamour et amour ont aujourd'hui le vent en poupe avec la loi de l'UMP votée par le Parlement visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les harkis, après un dernier vote sans amendements du Sénat. A deux mois de l'élection présidentielle, l'UMP dont la victoire aux élections présidentielles est en ballotage avec le parti socialiste, s'illustre par une proposition de loi visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les harkis. Cette proposition de loi a été adoptée définitivement par le Parlement français lundi dernier. Ce choix répond à un prétexte fallacieux au motif que des plaintes de harkis pour diffamation et injures avaient fait l'objet d'un classement sans suite. La France se ressaisit par enchantement cinquante ans après et tient à prouver sa reconnaissance à ceux qui ont combattu le FLN durant la guerre de Libération. 56 ans aujourd'hui la France se rappelle Ni repentance ni excuses Pour la repentance et les excuses, les responsables algériens peuvent toujours attendre. Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle de mai 2012, a expliqué une nouvelle fois que des "atrocités ont été commises de part et d'autre" durant la Guerre d'Algérie et que la France " ne peut se repentir" d'avoir conduit cette guerre. Ni repentance ni excuses donc. Nicolas Sarkozy a également reconnu que la France a abandonné ses harkis. Le président-candidat a jugé que la France s'était rendue coupable "d'injustices et d'abandon à l'endroit des harkis". Lors d'un discours prononcé devant des associations de familles de rapatriés d'Algérie et de harkis, Nicolas Sarkozy a estimé que "les harkis ont le droit à ce respect, à cette reconnaissance, et ont le droit qu'on leur dise qu'à l'époque, les autorités françaises ne se sont pas bien comportées à l'endroit de ceux qu'elles auraient dû protéger". "Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre", a déclaré Sarkozy dans un entretien accordé vendredi au journal Nice-Matin. Exigence algérienne Plusieurs responsables algériens, ministres, députés, anciens maquisards... réclament encore repentance et excuses officielles de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie entre 1830 et 1962. Abdelaziz Bouteflika avait lui aussi à maintes reprises réclamé ces excuses. Fermez le ban A tous donc, Nicolas Sarkozy ferme à nouveau la porte. "La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout", a-t-il ajouté. S. H./ Nice Matin Les pauvres sont devenus plus pauvres, la sécurité ne s'est guère améliorée, et les lois scélérates sur l'immigration ont des relents de racisme et d'islamophobie relayés par les différents ministres en charge de la question. Aujourd'hui la cote de popularité de Nicolas Sarkozy est en baisse, les sondages le donnent loin derrière son concurrent socialiste et pour remonter la pente le président candidat, qui a des origines hongroises, est obsédé, il veut draguer les électeurs d'extrême droite. Mais en fait avec les questions identitaires et les rétorsions sur les lois du flux migratoire, Sarkozy a durant cinq années envoyé des signaux en direction du Front national. Claude Guéant le ministre xénophobe de Nicolas Sarkozy part en croisades contre les étrangers musulmans et comme Marine Le Pen, ne veut pas manger de la viande hallal. Opération de charme en direction des harkis Une autre opération de charme qu'entreprend le président candidat à sa propre succession, celle de faire du pied aux harkis et rapatriés de 62 lors de sa visite à Nice. Les propos étaient dignes des ultras de l'Algérie française. A la veille de la commémoration du 50e anniversaire des accords d'Evian, il a tenu des propos sur la Guerre d'Algérie rapportés par le journal Nice Matin que ne lui envieraient pas les ultras de l'Algérie française. Il a tenu à réaffirmer s'opposer à toute forme de repentance en justifiant même la "légitimité" historique de la conquête française de l'Algérie. Des propos qui ne laissent pas l'ombre d'un doute sur la gravité de telles assertions : "Les opérations militaires qui ont été menées par la France en Algérie qui, je le rappelle, appartenait alors au territoire national, ont été engagées par la République française et conduites sous l'autorité de gouvernements légitimes et démocratiquement élus. Il y a eu des abus. Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre." Justifiant sa visite à Nice par la rencontre privilégiée avec les pieds-noirs et les harkis de la région, le président-candidat s'est dit être le dépositaire de la mémoire des harkis et des expatriés qu'il a qualifiés de "victimes de la décolonisation" : "les rapatriés et les harkis ont été les acteurs mais aussi les victimes de cette période de notre histoire, rapporte Nice Matin, n'ont pas été les seules victimes, car la Guerre d'Algérie a aussi meurtri les Algériens. Mais maintenant que le temps a fait son œuvre, nous devons regarder ce passé en face. Il fait partie de notre Histoire, rien ni personne ne pourra l'effacer. Après 1962, la France, qui sortait des guerres coloniales et entrait dans une nouvelle ère de prospérité économique, a voulu oublier cette période et avec elle ceux qu'elle avait blessés et sacrifiés. On a parqué les harkis dans des baraquements, on a demandé aux pieds-noirs de se faire oublier et de n'embarrasser personne de leurs souvenirs. Les harkis comme les rapatriés incarnent une partie de la mémoire de notre pays et que cette mémoire doit être connue et qu'elle a droit au respect." Quid des promesses non tenues A la question ayant trait aux promesses non tenues qu'il avait faites dans son discours du 7 février 2007 à Toulon à la communauté harkie dont la principale revendication est la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans le massacre de leurs pairs lorsque la France a quitté l'Algérie, Nicolas Sarkozy s'est perdu en conjectures : "Cette décolonisation est même un des faits les plus marquants de la deuxième moitié du XXe siècle. La France fut une puissance coloniale, c'est un fait historique. Les rapatriés et les harkis ont été les victimes de la décolonisation. C'est aussi un fait historique ; chaque Français doit être conscient des souffrances qu'ils ont endurées. Mais où est la responsabilité de la France ? D'avoir été une puissance coloniale ou d'avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout." Rappelons que dès son élection à la présidentielle en 2007 et à son retour d'une visite en Algérie lors de laquelle il avait dénoncé le système colonial "injuste" mis en place par la France en Algérie (1830-1962), invitant les deux pays à se tourner vers l'avenir, le Président a rendu hommage aux aux harkis, à qui "la France doit réparation." avait-il souligné : "Pour la France, pour moi, la cause des harkis est une cause sacrée car on ne peut pas les tenir responsables d'avoir cru en la parole de la France", avait-il déclaré à l'occasion de la journée d'hommage aux combattants morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie (1954-62). En guise de réponse aux revendications de la communauté harkie qui n'a céssé de réclamer l'indemnisation des biens spoliés et la réparation des préjudices moraux subis, Nicolas Sarkozy avait déclaré alors que le Conseil économique et social avait été saisi "pour étudier les conditions financières concrètes" et rappelé les termes la loi du 23 février 2005 "portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés." Le pied-de-nez à la repentance Et ce n'est pas tout, les harkis ballotés entre désamour et amour ont aujourd'hui le vent en poupe avec la loi de l'UMP votée par le Parlement visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les harkis, après un dernier vote sans amendements du Sénat. A deux mois de l'élection présidentielle, l'UMP dont la victoire aux élections présidentielles est en ballotage avec le parti socialiste, s'illustre par une proposition de loi visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les harkis. Cette proposition de loi a été adoptée définitivement par le Parlement français lundi dernier. Ce choix répond à un prétexte fallacieux au motif que des plaintes de harkis pour diffamation et injures avaient fait l'objet d'un classement sans suite. La France se ressaisit par enchantement cinquante ans après et tient à prouver sa reconnaissance à ceux qui ont combattu le FLN durant la guerre de Libération. 56 ans aujourd'hui la France se rappelle Ni repentance ni excuses Pour la repentance et les excuses, les responsables algériens peuvent toujours attendre. Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle de mai 2012, a expliqué une nouvelle fois que des "atrocités ont été commises de part et d'autre" durant la Guerre d'Algérie et que la France " ne peut se repentir" d'avoir conduit cette guerre. Ni repentance ni excuses donc. Nicolas Sarkozy a également reconnu que la France a abandonné ses harkis. Le président-candidat a jugé que la France s'était rendue coupable "d'injustices et d'abandon à l'endroit des harkis". Lors d'un discours prononcé devant des associations de familles de rapatriés d'Algérie et de harkis, Nicolas Sarkozy a estimé que "les harkis ont le droit à ce respect, à cette reconnaissance, et ont le droit qu'on leur dise qu'à l'époque, les autorités françaises ne se sont pas bien comportées à l'endroit de ceux qu'elles auraient dû protéger". "Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre", a déclaré Sarkozy dans un entretien accordé vendredi au journal Nice-Matin. Exigence algérienne Plusieurs responsables algériens, ministres, députés, anciens maquisards... réclament encore repentance et excuses officielles de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie entre 1830 et 1962. Abdelaziz Bouteflika avait lui aussi à maintes reprises réclamé ces excuses. Fermez le ban A tous donc, Nicolas Sarkozy ferme à nouveau la porte. "La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout", a-t-il ajouté. S. H./ Nice Matin