Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), composée des présidents du Burkina Faso (Blaise Compaoré), du Bénin (Boni Yayi) du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Nigeria (Goodluck Jonathan), sous la conduite du chef de l'Etat ivoirien et en présence des représentants de la communauté internationale ont tenu, hier à Dakar, une réunion pour débattre de la situation prévalant au Mali, au lendemain de la prise de contrôle de trois grandes régions administratives dont les chefs-lieux (Kidal, Gao et Tombouctou). Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), composée des présidents du Burkina Faso (Blaise Compaoré), du Bénin (Boni Yayi) du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Nigeria (Goodluck Jonathan), sous la conduite du chef de l'Etat ivoirien et en présence des représentants de la communauté internationale ont tenu, hier à Dakar, une réunion pour débattre de la situation prévalant au Mali, au lendemain de la prise de contrôle de trois grandes régions administratives dont les chefs-lieux (Kidal, Gao et Tombouctou). La Cédéao a décidé de tenir cette deuxième réunion, après celle d'Abidjan, après la prise, dimanchen par des groupes rebelles de la ville de Tombouctou (Nord-Est). En s'emparant de Tombouctou, les rebelles contrôlent désormais les trois principales villes du nord du Mali. La junte au pouvoir depuis le 22 mars au Mali a accepté de "rétablir" les institutions qu'elle avait dissoutes, mais va diriger une transition en cherchant en priorité un cessez-le-feu des groupes armés actifs dans le Nord, a déclaré dimanche 1er avril son chef, le capitaine Amadou Sanogo. Le Comité national pour le redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte militaire), qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT), "n'est pas dissous", a précisé le capitaine Sanogo… "Le Comité restera aux affaires mais seulement dans un bref délai, nous allons mettre en place un gouvernement de consensus, avec toute la société civile, tous les partenaires, les religieux, tout le monde", a-t-il expliqué, en présence de nombreux militaires. Selon lui, les représentants des différentes entités "vont désigner un gouvernement de technocrates, de façon consensuelle". Cette équipe devra exécuter la "feuille de route" des putschistes, "à savoir les deux aspects majeurs: la crise au Nord, ensuite l'organisation d'élections libres et apaisées". La CEDEAO s'engage à mettre tous les moyens pour stopper larébellion Elle intervient surtout à quelques heures de l'expiration d'un ultimatum fixé par la CEDEAO, qui a menacé le Mali d'un embargo diplomatique, économique et financier - incluant la fermeture de frontières - si la junte ne rétablissait pas l'ordre constitutionnel d'ici à lundi. Amadou Sanogo a affirmé ne pas avoir reçu de réaction de la CEDEAO après sa déclaration, et ignorer si la menace avait été levée. "Mais ce qui est sûr, c'est que la Cédéao aussi comprend que nous, nous agissons conformément à la volonté du peuple malien, et moi, ma mission, c'est de ne pas faire basculer mon pays dans un chaos total, mais, au contraire, c'est d'instaurer un climat de sérénité, de paix et de tranquillité", a-t-il dit. L'organisation régionale n'a pas réagi dans l'immédiat à l'annonce du capitaine Sanogo, mais le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolet, dont le pays agit comme médiateur, a noté que le rétablissement de la Constitution et des institutions républicaines étaient deux conditions essentielles réclamées par la Cedeao. "Après, nous verrons ce qui se passe concernant le président Amadou Toumani Touré", a-t-il dit. "Nous voulons être prudents, nous devons avancer progressivement", a-t-il ajouté, avertissant contre un risque de vacance du pouvoir. Sur le plan militaire, les putschistes ont annoncé avoir envoyé des émissaires pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, et "afin que ceux qui sont chargés du rétablissement de l'ordre ou bien des négociations" puissent travailler, a déclaré le chef de la junte. Selon les observateurs, la scission du pays est presque consommée. Comment préserver l'intégrité territoriale du Mali ? Les membres de la CEDEAO et la communauté internationale, réunis hier à Dakar devaient se pencher sur cette question. "Nous sommes préoccupés par la situation à Gao et Tombouctou. Nous avons lundi (hier) une rencontre à Dakar des chefs de l'Etat de la CEDEAO et des représentants de la communauté internationale pour prendre les mesures qui s'imposent", avait affirmé dimanche M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, arrivé la veille à Dakar pour assister à la prestation de serment du nouveau chef d'Etat sénégalais, Macky Sall. Lors d'une rencontre avec M. Sall, le président ivoirien a indiqué que les pays de la CEDEAO tiennent à "l'intégrité du territoire malien", ajoutant que des mesures seront prises "pour stopper la rébellion touaregue dans ce pays". "Nous tenons à l'intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et pour que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire. C'est un devoir pour la sous-région", a souligné M. Ouattara. "Les chefs d'Etat de l'espace CEDEAO sont d'accord pour engager des troupes pour stopper la rébellion au Mali", a-t-il affirmé. De son côté, la France par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé lundi à Dakar que "la France ne s'engagera pas militairement" au Mali, où "la situation se dégrade très rapidement", mais elle est prête à une aide "logistique. La situation est dangereuse, c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à nos ressortissants dont la présence n'est pas indispensable de quitter le pays, il faut prendre le maximum de précautions", a déclaré M. Juppé à des journalistes, ajoutant : "Nous pouvons aider sur le plan logistique ou la formation, mais il n'est pas question de mettre des soldats français sur le sol du Mali". M. Juppé se trouve à Dakar pour assister à la prestation de serment du nouveau président sénégalais, Macky Sall, cérémonie qui doit être suivie d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest à laquelle il doit également participer. "Nous soutenons à 100% les initiatives de la CEDEAO", a dit M. Juppé, "Il faut d'abord travailler sur le plan politique pour que l'ordre constitutionnel soit rétabli" au Mali. "Il y a des raisons de penser que le volet politique peut se débloquer", a affirmé M. Juppé, au lendemain d'une déclaration du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, qui a rétabli les institutions dissoutes lors du coup d'Etat et s'est prononcé pour un retour au pouvoir des civils. "Ensuite il y a la question militaire, puisqu'il semble que l'offensive touaregue se déplace vers le Sud", a-t-il dit, ajoutant : "Le volet militaire mérite une concertation plus approfondie, il appartient à la CEDEAO d'en décider". La Cédéao a décidé de tenir cette deuxième réunion, après celle d'Abidjan, après la prise, dimanchen par des groupes rebelles de la ville de Tombouctou (Nord-Est). En s'emparant de Tombouctou, les rebelles contrôlent désormais les trois principales villes du nord du Mali. La junte au pouvoir depuis le 22 mars au Mali a accepté de "rétablir" les institutions qu'elle avait dissoutes, mais va diriger une transition en cherchant en priorité un cessez-le-feu des groupes armés actifs dans le Nord, a déclaré dimanche 1er avril son chef, le capitaine Amadou Sanogo. Le Comité national pour le redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte militaire), qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT), "n'est pas dissous", a précisé le capitaine Sanogo… "Le Comité restera aux affaires mais seulement dans un bref délai, nous allons mettre en place un gouvernement de consensus, avec toute la société civile, tous les partenaires, les religieux, tout le monde", a-t-il expliqué, en présence de nombreux militaires. Selon lui, les représentants des différentes entités "vont désigner un gouvernement de technocrates, de façon consensuelle". Cette équipe devra exécuter la "feuille de route" des putschistes, "à savoir les deux aspects majeurs: la crise au Nord, ensuite l'organisation d'élections libres et apaisées". La CEDEAO s'engage à mettre tous les moyens pour stopper larébellion Elle intervient surtout à quelques heures de l'expiration d'un ultimatum fixé par la CEDEAO, qui a menacé le Mali d'un embargo diplomatique, économique et financier - incluant la fermeture de frontières - si la junte ne rétablissait pas l'ordre constitutionnel d'ici à lundi. Amadou Sanogo a affirmé ne pas avoir reçu de réaction de la CEDEAO après sa déclaration, et ignorer si la menace avait été levée. "Mais ce qui est sûr, c'est que la Cédéao aussi comprend que nous, nous agissons conformément à la volonté du peuple malien, et moi, ma mission, c'est de ne pas faire basculer mon pays dans un chaos total, mais, au contraire, c'est d'instaurer un climat de sérénité, de paix et de tranquillité", a-t-il dit. L'organisation régionale n'a pas réagi dans l'immédiat à l'annonce du capitaine Sanogo, mais le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolet, dont le pays agit comme médiateur, a noté que le rétablissement de la Constitution et des institutions républicaines étaient deux conditions essentielles réclamées par la Cedeao. "Après, nous verrons ce qui se passe concernant le président Amadou Toumani Touré", a-t-il dit. "Nous voulons être prudents, nous devons avancer progressivement", a-t-il ajouté, avertissant contre un risque de vacance du pouvoir. Sur le plan militaire, les putschistes ont annoncé avoir envoyé des émissaires pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, et "afin que ceux qui sont chargés du rétablissement de l'ordre ou bien des négociations" puissent travailler, a déclaré le chef de la junte. Selon les observateurs, la scission du pays est presque consommée. Comment préserver l'intégrité territoriale du Mali ? Les membres de la CEDEAO et la communauté internationale, réunis hier à Dakar devaient se pencher sur cette question. "Nous sommes préoccupés par la situation à Gao et Tombouctou. Nous avons lundi (hier) une rencontre à Dakar des chefs de l'Etat de la CEDEAO et des représentants de la communauté internationale pour prendre les mesures qui s'imposent", avait affirmé dimanche M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, arrivé la veille à Dakar pour assister à la prestation de serment du nouveau chef d'Etat sénégalais, Macky Sall. Lors d'une rencontre avec M. Sall, le président ivoirien a indiqué que les pays de la CEDEAO tiennent à "l'intégrité du territoire malien", ajoutant que des mesures seront prises "pour stopper la rébellion touaregue dans ce pays". "Nous tenons à l'intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et pour que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire. C'est un devoir pour la sous-région", a souligné M. Ouattara. "Les chefs d'Etat de l'espace CEDEAO sont d'accord pour engager des troupes pour stopper la rébellion au Mali", a-t-il affirmé. De son côté, la France par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé lundi à Dakar que "la France ne s'engagera pas militairement" au Mali, où "la situation se dégrade très rapidement", mais elle est prête à une aide "logistique. La situation est dangereuse, c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à nos ressortissants dont la présence n'est pas indispensable de quitter le pays, il faut prendre le maximum de précautions", a déclaré M. Juppé à des journalistes, ajoutant : "Nous pouvons aider sur le plan logistique ou la formation, mais il n'est pas question de mettre des soldats français sur le sol du Mali". M. Juppé se trouve à Dakar pour assister à la prestation de serment du nouveau président sénégalais, Macky Sall, cérémonie qui doit être suivie d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest à laquelle il doit également participer. "Nous soutenons à 100% les initiatives de la CEDEAO", a dit M. Juppé, "Il faut d'abord travailler sur le plan politique pour que l'ordre constitutionnel soit rétabli" au Mali. "Il y a des raisons de penser que le volet politique peut se débloquer", a affirmé M. Juppé, au lendemain d'une déclaration du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, qui a rétabli les institutions dissoutes lors du coup d'Etat et s'est prononcé pour un retour au pouvoir des civils. "Ensuite il y a la question militaire, puisqu'il semble que l'offensive touaregue se déplace vers le Sud", a-t-il dit, ajoutant : "Le volet militaire mérite une concertation plus approfondie, il appartient à la CEDEAO d'en décider".