Le régime syrien restait, lundi dernier, imperturbable, intensifiant ses opérations contre les rebelles et raillant la conférence d'Istanbul qui n'a pas pris de décision permettant l'arrêt des violences Le régime syrien restait, lundi dernier, imperturbable, intensifiant ses opérations contre les rebelles et raillant la conférence d'Istanbul qui n'a pas pris de décision permettant l'arrêt des violences La Russie a volé, une nouvelle fois, au secours du régime de Bachar al-Assad, refusant tout "délai" pour l'application du plan de l'émissaire international Kofi Annan comme l'ont réclamé les "Amis de la Syrie" dimanche dernier à Istanbul a rapporté l'Agence française de presse.. M. Annan doit s'adresser à 14h GMT depuis Genève au Conseil de sécurité de l'Onu pour faire le point sur la situation en Syrie, où les violences ont fait en un an plus de 10.000 morts, dont 7.306 civils, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ignorant les pressions de la réunion d'Istanbul, le pouvoir a poursuivi sa guerre sans merci contre les rebelles à coups de bombardements, tandis que soldats et déserteurs continuaient à s'affronter, au prix de 18 morts, dont 10 civils, selon l'OSDH, qui a dénoncé la "tactique des maisons brûlées" des forces du régime. Les médias officiels syriens ont raillé la conférence d'Istanbul présentée comme un "nouvel échec" dans les tentatives internationales de faire plier le pouvoir déterminé à en finir avec la révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois. "Les participants devront reconnaître tôt ou tard que la résistance des Syriens, les réformes (annoncées par M. Assad) et le double veto russe et chinois (...) ont permis à la Syrie de surmonter la crise et de remporter la bataille", selon al-Baas, journal du parti au pouvoir. Assad, seul chef d'Etat contesté à s'être maintenu jusqu'à présent au pouvoir dans la foulée du Printemps arabe, se targue en effet de l'appui de son armée, d'une partie de la population et surtout du soutien russe pour conforter sa position face aux pressions occidentales et arabes. Impuissante face au bain de sang, la conférence d'Istanbul a appelé à fixer une "date limite" pour l'application par Damas du plan Annan, qui préconise notamment le retrait des chars des villes. Soutien inconditionnel de la Russie Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est toutefois dit opposé à toute pression sur Damas concernant le plan Annan, estimant que "les ultimatums et les délais artificiels sont rarement utiles". Auparavant son ministère avait indiqué que "les intentions et assurances exprimées à Istanbul en faveur d'un soutien direct, y compris militaire et logistique, à l'opposition armée sont, incontestablement, en contradiction avec les objectifs d'un règlement pacifique du conflit". Divisés sur la question de l'armement des rebelles, pays occidentaux et arabes se sont contentés de souligner à Istanbul le droit du peuple à l'autodéfense face à la répression menée par le régime. Les Etats-Unis s'opposent à l'envoi d'armes, réclamé par le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition basée à l'étranger, et défendu par l'Arabie saoudite et le Qatar. Des responsables de l'Armée syrienne libre (ASL, formée de militaires dissidents) ont exprimé leur frustration en estimant que sans armement de l'étranger, le régime ne tomberait pas. "La communauté internationale, en tardant à exercer des pressions sur le régime et en empêchant l'armement des rebelles, assume l'entière responsabilité des massacres", a souligné le colonel Kassem Saadeddine, officier rebelle contacté via Skype. "Le résultat est que la communauté internationale donne du temps à Bachar al-Assad pour faire ce qu'il veut", a estimé de son côté Agnès Levallois, spécialiste du Proche-Orient basée à Paris. Le régime a dit avoir accepté ce plan mais souligné qu'il ne retirerait pas ses forces tant qu'il y aurait des groupes terroristes , auxquels il assimile les rebelles et l'opposition. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a promis de soutenir l'opposition dans les communications, notamment dans les zones coupées du monde, et de verser 12 millions de dollars pour l'humanitaire, portant à 25 millions de dollars le total de l'aide américaine. Dimanche, elle avait accusé le régime d'allonger "sa longue liste des promesses non tenues" résumant ainsi le scepticisme de ses collègues occidentaux. Le CNS, qui s'est engagé à verser des salaires aux rebelles avec l'aide de pays arabes, a été reconnu par les "Amis de la Syrie" comme "un représentant légitime" des Syriens, un geste en deçà des attentes de la coalition qui souhaitait être admise comme unique interlocuteur de la communauté internationale. La conférence n'a pas exclu non plus "un retour devant le Conseil de sécurité de l'Onu, si les tueries continuent". Mais le pari est très risqué, Moscou et Pékin ayant bloqué à deux reprises des résolutions condamnant la répression. La Russie a volé, une nouvelle fois, au secours du régime de Bachar al-Assad, refusant tout "délai" pour l'application du plan de l'émissaire international Kofi Annan comme l'ont réclamé les "Amis de la Syrie" dimanche dernier à Istanbul a rapporté l'Agence française de presse.. M. Annan doit s'adresser à 14h GMT depuis Genève au Conseil de sécurité de l'Onu pour faire le point sur la situation en Syrie, où les violences ont fait en un an plus de 10.000 morts, dont 7.306 civils, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ignorant les pressions de la réunion d'Istanbul, le pouvoir a poursuivi sa guerre sans merci contre les rebelles à coups de bombardements, tandis que soldats et déserteurs continuaient à s'affronter, au prix de 18 morts, dont 10 civils, selon l'OSDH, qui a dénoncé la "tactique des maisons brûlées" des forces du régime. Les médias officiels syriens ont raillé la conférence d'Istanbul présentée comme un "nouvel échec" dans les tentatives internationales de faire plier le pouvoir déterminé à en finir avec la révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois. "Les participants devront reconnaître tôt ou tard que la résistance des Syriens, les réformes (annoncées par M. Assad) et le double veto russe et chinois (...) ont permis à la Syrie de surmonter la crise et de remporter la bataille", selon al-Baas, journal du parti au pouvoir. Assad, seul chef d'Etat contesté à s'être maintenu jusqu'à présent au pouvoir dans la foulée du Printemps arabe, se targue en effet de l'appui de son armée, d'une partie de la population et surtout du soutien russe pour conforter sa position face aux pressions occidentales et arabes. Impuissante face au bain de sang, la conférence d'Istanbul a appelé à fixer une "date limite" pour l'application par Damas du plan Annan, qui préconise notamment le retrait des chars des villes. Soutien inconditionnel de la Russie Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est toutefois dit opposé à toute pression sur Damas concernant le plan Annan, estimant que "les ultimatums et les délais artificiels sont rarement utiles". Auparavant son ministère avait indiqué que "les intentions et assurances exprimées à Istanbul en faveur d'un soutien direct, y compris militaire et logistique, à l'opposition armée sont, incontestablement, en contradiction avec les objectifs d'un règlement pacifique du conflit". Divisés sur la question de l'armement des rebelles, pays occidentaux et arabes se sont contentés de souligner à Istanbul le droit du peuple à l'autodéfense face à la répression menée par le régime. Les Etats-Unis s'opposent à l'envoi d'armes, réclamé par le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition basée à l'étranger, et défendu par l'Arabie saoudite et le Qatar. Des responsables de l'Armée syrienne libre (ASL, formée de militaires dissidents) ont exprimé leur frustration en estimant que sans armement de l'étranger, le régime ne tomberait pas. "La communauté internationale, en tardant à exercer des pressions sur le régime et en empêchant l'armement des rebelles, assume l'entière responsabilité des massacres", a souligné le colonel Kassem Saadeddine, officier rebelle contacté via Skype. "Le résultat est que la communauté internationale donne du temps à Bachar al-Assad pour faire ce qu'il veut", a estimé de son côté Agnès Levallois, spécialiste du Proche-Orient basée à Paris. Le régime a dit avoir accepté ce plan mais souligné qu'il ne retirerait pas ses forces tant qu'il y aurait des groupes terroristes , auxquels il assimile les rebelles et l'opposition. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a promis de soutenir l'opposition dans les communications, notamment dans les zones coupées du monde, et de verser 12 millions de dollars pour l'humanitaire, portant à 25 millions de dollars le total de l'aide américaine. Dimanche, elle avait accusé le régime d'allonger "sa longue liste des promesses non tenues" résumant ainsi le scepticisme de ses collègues occidentaux. Le CNS, qui s'est engagé à verser des salaires aux rebelles avec l'aide de pays arabes, a été reconnu par les "Amis de la Syrie" comme "un représentant légitime" des Syriens, un geste en deçà des attentes de la coalition qui souhaitait être admise comme unique interlocuteur de la communauté internationale. La conférence n'a pas exclu non plus "un retour devant le Conseil de sécurité de l'Onu, si les tueries continuent". Mais le pari est très risqué, Moscou et Pékin ayant bloqué à deux reprises des résolutions condamnant la répression.