«Le suicide ne semble pas comporter les nuances psychologiques infinies retrouvées au cours des tentatives de suicide. Nos statistiques donnant un taux de suicide de 2 pour 100.000 habitants (Bensmaïl et Coll) confirment les données épidémiologiques classiques avec quelques nuances. Le taux des suicides est plus important chez les hommes que chez les femmes mais la différence n'est pas importante et le sexe ratio s'inverse en milieu urbain. La courbe de mortalité par suicide s'élève avec l'âge. Le veuvage, le célibat, le divorce ainsi que le degré de non intégration sociale (anomie) semble jouer un rôle favorisant. Les principaux moyens utilisés sont l'ingestion de psychotropes et la défenestration en milieu urbain ; la pendaison et l'intoxication en milieu rural. Les autres moyens sont les produits toxiques ménagers, le gaz, les armes blanches, la noyade, etc.» Les tentatives de suicide : Le taux annuel des tentatives est de 34,1 pour 100.000 habitants ( B. Bensmaïl et Coll). Beaucoup plus fréquentes (15 fois plus que le suicide), elles sont surtout l'œuvre d'adolescents (76% dont 3/4 sont des femmes, 6% sont des récidivistes (F. Kacha). Les procédés utilisés font appel, en premier lieu, aux psychotropes puis aux produits ménagers (javel, esprit de sel) et enfin à la phlébotomie. Ces tentatives s'inscrivent souvent dans un contexte socio-culturel de crise. Les suicidaires cherchent une fuite dans le sommeil, un apaisement à leur culpabilité ou une expression de leurs pulsions agressives envers leurs parents et leur entourage. C'est une conduite d'appel et de rupture qui permet souvent de réaménager des relations avec l'entourage familial frustrant. Il s'agit souvent de jeunes filles ne présentant pas de troubles psychiatriques patents. Ils ne peuvent exprimer autrement que par ce geste désespère leur quête affective. Le mois de Ramadhan et le mois de juin constituent respectivement la période de l'année où il y a moins de tentatives (période de jeun, augmentation de la cohésion familiale et sociale) et celles où il y en a le plus (période de rupture, vacances scolaires, examens, mariages…) Suicides d'adolescents : L'accumulation des difficultés familiales et sociales associées à l'impulsivité, le découragement et les déceptions propres à l'adolescence vont provoquer des passages à l'acte difficiles à prévenir car aussitôt pensés, aussitôt réalisés (le suicide constitue l'une des premières causes de mort chez les adolescents dans les pays industrialisés). Suicide d'enfants : Exceptionnel avant 10 ans. Il est rare avant l'adolescence et souvent associé à l'idée de punir les parents. Algérie santé Professeur F. Kacha «Le suicide ne semble pas comporter les nuances psychologiques infinies retrouvées au cours des tentatives de suicide. Nos statistiques donnant un taux de suicide de 2 pour 100.000 habitants (Bensmaïl et Coll) confirment les données épidémiologiques classiques avec quelques nuances. Le taux des suicides est plus important chez les hommes que chez les femmes mais la différence n'est pas importante et le sexe ratio s'inverse en milieu urbain. La courbe de mortalité par suicide s'élève avec l'âge. Le veuvage, le célibat, le divorce ainsi que le degré de non intégration sociale (anomie) semble jouer un rôle favorisant. Les principaux moyens utilisés sont l'ingestion de psychotropes et la défenestration en milieu urbain ; la pendaison et l'intoxication en milieu rural. Les autres moyens sont les produits toxiques ménagers, le gaz, les armes blanches, la noyade, etc.» Les tentatives de suicide : Le taux annuel des tentatives est de 34,1 pour 100.000 habitants ( B. Bensmaïl et Coll). Beaucoup plus fréquentes (15 fois plus que le suicide), elles sont surtout l'œuvre d'adolescents (76% dont 3/4 sont des femmes, 6% sont des récidivistes (F. Kacha). Les procédés utilisés font appel, en premier lieu, aux psychotropes puis aux produits ménagers (javel, esprit de sel) et enfin à la phlébotomie. Ces tentatives s'inscrivent souvent dans un contexte socio-culturel de crise. Les suicidaires cherchent une fuite dans le sommeil, un apaisement à leur culpabilité ou une expression de leurs pulsions agressives envers leurs parents et leur entourage. C'est une conduite d'appel et de rupture qui permet souvent de réaménager des relations avec l'entourage familial frustrant. Il s'agit souvent de jeunes filles ne présentant pas de troubles psychiatriques patents. Ils ne peuvent exprimer autrement que par ce geste désespère leur quête affective. Le mois de Ramadhan et le mois de juin constituent respectivement la période de l'année où il y a moins de tentatives (période de jeun, augmentation de la cohésion familiale et sociale) et celles où il y en a le plus (période de rupture, vacances scolaires, examens, mariages…) Suicides d'adolescents : L'accumulation des difficultés familiales et sociales associées à l'impulsivité, le découragement et les déceptions propres à l'adolescence vont provoquer des passages à l'acte difficiles à prévenir car aussitôt pensés, aussitôt réalisés (le suicide constitue l'une des premières causes de mort chez les adolescents dans les pays industrialisés). Suicide d'enfants : Exceptionnel avant 10 ans. Il est rare avant l'adolescence et souvent associé à l'idée de punir les parents. Algérie santé Professeur F. Kacha