Les développements inquiétants de la situation sécuritaire au Mali, livré à l'anarchie totale, mettent l'Algérie en alerte maximale. Une gêne davantage exacerbée par l'énigmatique kidnapping des diplomates algériens et l'avancée dangereuse des hordes terroristes armées qui menacent sérieusement la sous-région du Sahel. Les développements inquiétants de la situation sécuritaire au Mali, livré à l'anarchie totale, mettent l'Algérie en alerte maximale. Une gêne davantage exacerbée par l'énigmatique kidnapping des diplomates algériens et l'avancée dangereuse des hordes terroristes armées qui menacent sérieusement la sous-région du Sahel. Une multitude d'interlocuteurs et de versions sur un rapt qui met l'Algérie pleinement dans le bourbier malien. Après la Libye, c'est donc le Mali qui se met de la partie mettant l'Algérie dans la nécessité impérieuse de sécuriser plus de 2 000 kilomètres de frontières désertiques. Le défi devient plus crucial au vu de l'imbroglio malien, où une crise multidimensionnelle, à commencer par la menace de sécession brandie par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le péril islamiste d'Aqmi qui a trouvé un terrain propice pour sévir, le tout rendu possible suite au putsch militaire contre le régime du désormais ex-président Mamadou Toumani. C'est dire toute la complexité de la situation, notamment pour l'Algérie qui se retrouve du coup cernée par plusieurs foyers de tension. Une conjoncture des plus délicates avec la multiplication des tentatives d'impliquer notre pays dans les différents conflits dans la région. C'était le même scénario dans le conflit libyen, avec notamment les diversions liées aux prétendues milices envoyées d'Algérie pour soutenir les pro-Kadhafi et toute la polémique suscitée par Aïcha Kadhafi. Au Mali, l'enlèvement des diplomates algériens, à l'intérieur du consulat à Gao, s'apparente également à une forme de chantage visant à impliquer l'Algérie dans le conflit. La diversion bat son plein mais la diplomatie algérienne fait preuve d'une constance sans faille barrant le chemin à toutes les tentatives de déstabilisation visant à légitimer l'intervention étrangère dans la région. Aucune nouvelle sur les diplomates enlevés Les diplomates algériens du consulat de Gao (Mali), enlevés jeudi dernier, demeurent toujours détenus par leurs ravisseurs, a indiqué hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. "Il n'y a pas d'informations concernant la libération" du consul d'Algérie à Gao et six de ses collaborateurs, a précisé à la presse, Medelci, en marge d'un entretien avec la directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Mme Irina Bokova. Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé, en outre, que "le gouvernement algérien s'est engagé à travailler avec toutes les parties ayant une influence pour aboutir à une issue heureuse". "Dès que le Comité de crise mis en place par le département ministériel aura des informations crédibles, le ministère des Affaires étrangères les portera à la connaissance des opinions publiques nationale et internationale", a assuré le ministre algérien. Eventuelle fermeture des frontières avec le Mali Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a estimé hier que l'"éventualité" de la fermeture des frontières algéro-malienne "n'est pas écartée". "Nos frontières sont strictement contrôlées mais l'éventualité de leur fermeture n'est pas écartée. Nous allons nous concerter avec le ministère des Affaires étrangères pour décider", a déclaré Ould Kablia, dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran, expliquant que cette mesure n'a pas été prise parce qu'il y a "des Algériens et d'autres ressortissants qui passent la frontière". Dans la même lancée, il a précisé que l'Algérie ne détient aucune nouvelle concernant l'enlèvement du consul algérien et de ses six collaborateurs, rappelant que son département avait pris en charge leurs familles rapatriées en Algérie vendredi dernier. Sur la raison de cet enlèvement, le ministre a souligné que "la logique de ces gens-là est une logique particulière, je ne sais pas trop pourquoi. On reproche beaucoup à l'Algérie, venant de la part des islamistes", écartant cependant, que ce soit le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) qui est à l'origine de cet enlèvement. Plus explicite, il a précisé que si ce sont les islamistes qui ont fait ça, ils recherchent donc, le "coup d'éclat", parce-que, selon lui, enlever un consul fait partie de leurs méthodes pour se valoriser et se donner de la dimension. Le ministre a, en outre, fait remarquer que la situation demeure "difficile aux frontières", vu le changement des conjonctures. "Avant, il y avait le terrorisme, ensuite il y a eu la liaison entre les terroristes et les narcotrafiquants", a-t-il dit. "Il se trouve que les groupes ethniques ont des problèmes politiques qui viennent se greffer sur le reste. A partir du moment où l'un des acteurs au sein du CEMOC (Comité d'état-major opérationnel conjoint) qui est le chef d'état-major malien n'occupe plus ses fonctions, la donne a été totalement bouleversée", a ajouté Ould Kablia. Il a souligné l'importance de la prise de nouvelles dispositions pour chaque conjoncture, notant que l'Algérie va "probablement" prendre les mesures qu'il faut pour faire face à la situation née de l'enlèvement de ses diplomates. Les pays du champ pour l'intégrité territoriale du Mali Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a indiqué que la situation au Mali "comporte malheureusement plusieurs types de menaces et de facteurs de risque, qui se superposent et parfois s'autoalimentent, à savoir une crise politique et institutionnelle, affaiblissement des structures de l'Etat et dysfonctionnement du processus de prise de décision à l'échelle nationale, affaissement de l'armée, perte de contrôle d'une grande partie du territoire, discours sécessionniste, terrorisme et crime transnational organisé et situation d'urgence alimentaire et humanitaire". Il a fait remarquer que, face aux développements survenus au Mali, les gouvernements des pays du champ ont exprimé des positions similaires appelant à la restauration rapide et effective de l'ordre constitutionnel, la cessation des hostilités et le recours aux négociations "pour parvenir à une solution politique durable à la crise que connaît ce pays frère". "De notre point de vue, la situation au Mali appelle de notre part une détermination sans faille sur les questions cruciales de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali, du terrorisme et du crime transnational organisé et la recherche d'une solution politique par le dialogue et la négociation", a-t-il ajouté. "Ces trois principes doivent continuer de présider à notre perception de la situation au Mali et l'action qu'elle appelle de notre part", a insisté Messahel. S'agissant de la situation qui prévaut au nord du Mali, le ministre a estimé que la solution qu'il conviendrait d'apporter à ce problème "ne peut être que politique" et "ne peut être le fruit d'un effort militaire qui pourrait aggraver davantage une situation fragile et bien complexe". L'indépendance de l'Azawad est "frappée de nullité" Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a souligné que la déclaration d'indépendance de l'Azawad, proclamée par un groupe touareg, est "sans effet" et "est naturellement frappée de nullité", car, a-t-il expliqué, la pratique du fait accompli "ne saurait être acceptée de même que les intentions d'imposer par le recours aux armes des idéologies ou des croyances sont inacceptables et ne peuvent être justifiées". Par ailleurs, M. Messahel a affirmé que "quelle que soit la gravité des événements en cours au Mali, elle ne peut détourner notre attention de la véritable menace que sont le terrorisme et le crime transnational organisé", qui demeurent, selon lui, "la priorité de l'action de nos Etats en vue de leur éradication totale". "Notre détermination à assumer nos responsabilités nationale et régionale dans la lutte contre ces fléaux reste sans faille. Notre stratégie régionale continuera d'être conduite pour la réalisation de cet objectif, et la coopération que nous avons initiée avec nos partenaires doit se renforcer et se compléter dans le cadre de la lutte régionale et internationale contre le terrorisme et ses connexions", a réaffirmé le ministre. Il a invité les pays du champ à travailler ensemble "pour dégager une nouvelle approche commune où nous conjuguerons nos efforts et nos capacités pour, d'une part, accompagner le Mali voisin à surmonter cette crise et d'autre part, préserver la sécurité de nos pays et celle de notre sous-région". Une multitude d'interlocuteurs et de versions sur un rapt qui met l'Algérie pleinement dans le bourbier malien. Après la Libye, c'est donc le Mali qui se met de la partie mettant l'Algérie dans la nécessité impérieuse de sécuriser plus de 2 000 kilomètres de frontières désertiques. Le défi devient plus crucial au vu de l'imbroglio malien, où une crise multidimensionnelle, à commencer par la menace de sécession brandie par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le péril islamiste d'Aqmi qui a trouvé un terrain propice pour sévir, le tout rendu possible suite au putsch militaire contre le régime du désormais ex-président Mamadou Toumani. C'est dire toute la complexité de la situation, notamment pour l'Algérie qui se retrouve du coup cernée par plusieurs foyers de tension. Une conjoncture des plus délicates avec la multiplication des tentatives d'impliquer notre pays dans les différents conflits dans la région. C'était le même scénario dans le conflit libyen, avec notamment les diversions liées aux prétendues milices envoyées d'Algérie pour soutenir les pro-Kadhafi et toute la polémique suscitée par Aïcha Kadhafi. Au Mali, l'enlèvement des diplomates algériens, à l'intérieur du consulat à Gao, s'apparente également à une forme de chantage visant à impliquer l'Algérie dans le conflit. La diversion bat son plein mais la diplomatie algérienne fait preuve d'une constance sans faille barrant le chemin à toutes les tentatives de déstabilisation visant à légitimer l'intervention étrangère dans la région. Aucune nouvelle sur les diplomates enlevés Les diplomates algériens du consulat de Gao (Mali), enlevés jeudi dernier, demeurent toujours détenus par leurs ravisseurs, a indiqué hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. "Il n'y a pas d'informations concernant la libération" du consul d'Algérie à Gao et six de ses collaborateurs, a précisé à la presse, Medelci, en marge d'un entretien avec la directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Mme Irina Bokova. Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé, en outre, que "le gouvernement algérien s'est engagé à travailler avec toutes les parties ayant une influence pour aboutir à une issue heureuse". "Dès que le Comité de crise mis en place par le département ministériel aura des informations crédibles, le ministère des Affaires étrangères les portera à la connaissance des opinions publiques nationale et internationale", a assuré le ministre algérien. Eventuelle fermeture des frontières avec le Mali Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a estimé hier que l'"éventualité" de la fermeture des frontières algéro-malienne "n'est pas écartée". "Nos frontières sont strictement contrôlées mais l'éventualité de leur fermeture n'est pas écartée. Nous allons nous concerter avec le ministère des Affaires étrangères pour décider", a déclaré Ould Kablia, dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran, expliquant que cette mesure n'a pas été prise parce qu'il y a "des Algériens et d'autres ressortissants qui passent la frontière". Dans la même lancée, il a précisé que l'Algérie ne détient aucune nouvelle concernant l'enlèvement du consul algérien et de ses six collaborateurs, rappelant que son département avait pris en charge leurs familles rapatriées en Algérie vendredi dernier. Sur la raison de cet enlèvement, le ministre a souligné que "la logique de ces gens-là est une logique particulière, je ne sais pas trop pourquoi. On reproche beaucoup à l'Algérie, venant de la part des islamistes", écartant cependant, que ce soit le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) qui est à l'origine de cet enlèvement. Plus explicite, il a précisé que si ce sont les islamistes qui ont fait ça, ils recherchent donc, le "coup d'éclat", parce-que, selon lui, enlever un consul fait partie de leurs méthodes pour se valoriser et se donner de la dimension. Le ministre a, en outre, fait remarquer que la situation demeure "difficile aux frontières", vu le changement des conjonctures. "Avant, il y avait le terrorisme, ensuite il y a eu la liaison entre les terroristes et les narcotrafiquants", a-t-il dit. "Il se trouve que les groupes ethniques ont des problèmes politiques qui viennent se greffer sur le reste. A partir du moment où l'un des acteurs au sein du CEMOC (Comité d'état-major opérationnel conjoint) qui est le chef d'état-major malien n'occupe plus ses fonctions, la donne a été totalement bouleversée", a ajouté Ould Kablia. Il a souligné l'importance de la prise de nouvelles dispositions pour chaque conjoncture, notant que l'Algérie va "probablement" prendre les mesures qu'il faut pour faire face à la situation née de l'enlèvement de ses diplomates. Les pays du champ pour l'intégrité territoriale du Mali Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a indiqué que la situation au Mali "comporte malheureusement plusieurs types de menaces et de facteurs de risque, qui se superposent et parfois s'autoalimentent, à savoir une crise politique et institutionnelle, affaiblissement des structures de l'Etat et dysfonctionnement du processus de prise de décision à l'échelle nationale, affaissement de l'armée, perte de contrôle d'une grande partie du territoire, discours sécessionniste, terrorisme et crime transnational organisé et situation d'urgence alimentaire et humanitaire". Il a fait remarquer que, face aux développements survenus au Mali, les gouvernements des pays du champ ont exprimé des positions similaires appelant à la restauration rapide et effective de l'ordre constitutionnel, la cessation des hostilités et le recours aux négociations "pour parvenir à une solution politique durable à la crise que connaît ce pays frère". "De notre point de vue, la situation au Mali appelle de notre part une détermination sans faille sur les questions cruciales de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali, du terrorisme et du crime transnational organisé et la recherche d'une solution politique par le dialogue et la négociation", a-t-il ajouté. "Ces trois principes doivent continuer de présider à notre perception de la situation au Mali et l'action qu'elle appelle de notre part", a insisté Messahel. S'agissant de la situation qui prévaut au nord du Mali, le ministre a estimé que la solution qu'il conviendrait d'apporter à ce problème "ne peut être que politique" et "ne peut être le fruit d'un effort militaire qui pourrait aggraver davantage une situation fragile et bien complexe". L'indépendance de l'Azawad est "frappée de nullité" Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a souligné que la déclaration d'indépendance de l'Azawad, proclamée par un groupe touareg, est "sans effet" et "est naturellement frappée de nullité", car, a-t-il expliqué, la pratique du fait accompli "ne saurait être acceptée de même que les intentions d'imposer par le recours aux armes des idéologies ou des croyances sont inacceptables et ne peuvent être justifiées". Par ailleurs, M. Messahel a affirmé que "quelle que soit la gravité des événements en cours au Mali, elle ne peut détourner notre attention de la véritable menace que sont le terrorisme et le crime transnational organisé", qui demeurent, selon lui, "la priorité de l'action de nos Etats en vue de leur éradication totale". "Notre détermination à assumer nos responsabilités nationale et régionale dans la lutte contre ces fléaux reste sans faille. Notre stratégie régionale continuera d'être conduite pour la réalisation de cet objectif, et la coopération que nous avons initiée avec nos partenaires doit se renforcer et se compléter dans le cadre de la lutte régionale et internationale contre le terrorisme et ses connexions", a réaffirmé le ministre. Il a invité les pays du champ à travailler ensemble "pour dégager une nouvelle approche commune où nous conjuguerons nos efforts et nos capacités pour, d'une part, accompagner le Mali voisin à surmonter cette crise et d'autre part, préserver la sécurité de nos pays et celle de notre sous-région".