Des heurts ont éclaté lundi à Tunis entre policiers et des milliers de personnes hostiles au gouvernement qui tentaient de manifester sur l'avenue Habib Bourguiba, la grande artère de la capitale interdite à tous les rassemblements depuis la fin mars. Quelque 2.000 personnes venues du siège voisin de la grande centrale syndicale, à l'avant-garde de la "révolution de jasmin" qui a balayé en janvier 2011 le régime Ben Ali, se sont heurtées à des policiers en tenue anti-émeute devant le ministère de l'Intérieur situé sur cette avenue. Le parti islamiste Ennahda est actuellement l'objet de pressions de la part de formations laïques et des syndicats pour ne pas accorder une place trop importante à la religion dans la vie publique. Cette formation modérée, qui a remporté les premières élections législatives de l'ère post-Ben Ali et dirige un gouvernement de coalition, subit des pressions inverses de la part des salafistes, des radicaux qui prônent un retour à l'islam des origines. Lundi, des manifestants ont accusé Ennahda de se comporter en "nouveaux Trabelsi", le clan familial honni de l'épouse de l'ex-président Ben Ali accusé par les Tunisiens de corruption dans les dernières années du règne de Zine ben Ali. "Les gens en ont marre des nouveaux Trabelsi !", scandait la foule. "Le peuple veut la chute du régime !", lançaient les manifestants en reprenant à leur compte l'un des slogans-phares de la "révolution de jasmin", précurseur du "printemps des peuples arabes". Ennahda, qui refuse jusqu'ici la demande de certains milieux religieux d'inscrire la "charia" (loi coranique) dans la future Constitution, tente d'instaurer une voie moyenne entre les revendications contradictoires des laïques et salafistes Des heurts ont éclaté lundi à Tunis entre policiers et des milliers de personnes hostiles au gouvernement qui tentaient de manifester sur l'avenue Habib Bourguiba, la grande artère de la capitale interdite à tous les rassemblements depuis la fin mars. Quelque 2.000 personnes venues du siège voisin de la grande centrale syndicale, à l'avant-garde de la "révolution de jasmin" qui a balayé en janvier 2011 le régime Ben Ali, se sont heurtées à des policiers en tenue anti-émeute devant le ministère de l'Intérieur situé sur cette avenue. Le parti islamiste Ennahda est actuellement l'objet de pressions de la part de formations laïques et des syndicats pour ne pas accorder une place trop importante à la religion dans la vie publique. Cette formation modérée, qui a remporté les premières élections législatives de l'ère post-Ben Ali et dirige un gouvernement de coalition, subit des pressions inverses de la part des salafistes, des radicaux qui prônent un retour à l'islam des origines. Lundi, des manifestants ont accusé Ennahda de se comporter en "nouveaux Trabelsi", le clan familial honni de l'épouse de l'ex-président Ben Ali accusé par les Tunisiens de corruption dans les dernières années du règne de Zine ben Ali. "Les gens en ont marre des nouveaux Trabelsi !", scandait la foule. "Le peuple veut la chute du régime !", lançaient les manifestants en reprenant à leur compte l'un des slogans-phares de la "révolution de jasmin", précurseur du "printemps des peuples arabes". Ennahda, qui refuse jusqu'ici la demande de certains milieux religieux d'inscrire la "charia" (loi coranique) dans la future Constitution, tente d'instaurer une voie moyenne entre les revendications contradictoires des laïques et salafistes