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L'Algérie mise sur les échanges économiques dans le sud du pays
Commerce inter-africain
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 04 - 2012

Le commerce avec les pays africains subsahariens intéresse beaucoup l'Algérie pour pourvoir le marché des wilayas du sud du pays en produits alimentaires, notamment, sachant que des pays comme le Niger et le Mali ont besoin du marché algérien.
Le commerce avec les pays africains subsahariens intéresse beaucoup l'Algérie pour pourvoir le marché des wilayas du sud du pays en produits alimentaires, notamment, sachant que des pays comme le Niger et le Mali ont besoin du marché algérien.
Il existe, donc, une interdépendance entre ces pays concernant les échanges économiques, notamment pour ce qui est du commerce de troc, ou l'ouverture de nouveaux horizons économiques dans le sud algérien qui arrangeraient et favoriseraient la circulation des marchandises et des biens.
En effet, le troc, vieille tradition de commerce et d'échanges divers entre l'extrême sud algérien et les pays frontaliers, peut ouvrir "de nouveaux horizons économiques et jouer un rôle effectif dans le développement du sud algérien", ont déclaré des cadres locaux du secteur en marge de la tenue du 33e Assihar de Tamanrasset.
Selon les responsables de la Direction du commerce et de la Chambre de commerce et de l'industrie, MM.Dridi Gasmi et El-Alaoui Aoufi respectivement, la vieille tradition de commerce et d'échanges divers (troc), qui existe entre l'extrême-sud algérien et les pays frontaliers, et qui atteint un pic annuel lors de l'Assihar de Tamanrasset, "peut et doit ouvrir de nouveaux horizons économiques sous peine de se voir réduite à une simple survivance culturelle", rapporte l'APS.
Réglementé par l'arrêté interministériel de 1994, le troc, pratique commerciale autorisée sur quatre wilayas de l'extrême-Sud (Adrar, Tamanrasset, Illizi et Tindouf), a, en effet, selon les deux responsables, perdu de son importance économique depuis la création de la Caisse de péréquation des frais de transport.
En effet, les produits des autres régions d'Algérie, arrivant en abondance et proposés à des prix raisonnables, ont fortement amoindri l'impact économique de l'Assihar sur la consommation locale, a-t-on souligné.
Cependant, selon El-Alaoui et Gasmi, l'Assihar de Tamanrasset, où des quantités de fruits exotiques à maturité et de cheptel vif (ovins, bovins et camelin des pays frontaliers) sont écoulées au détail, peut permettre le lancement d'infrastructures de transformation et de conditionnement de toutes ces marchandises, dont une grande partie est perdue en l'absence de ces infrastructures.
C'est la création d'une véritable zone industrielle que proposent là les responsables de la CCI et de la Direction du commerce de la wilaya. "La création de ces PME/PMI a déjà été proposée par le Calpiref (Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et à la régulation du foncier), dans le cadre des projets soutenus par l'ANDI (Agence nationale pour le développement des investissements) et des différents dispositifs de crédits prévus pour les jeunes chômeurs, a-t-on noté.
Objectif : Résorber le chômage dans la région saharienne
‘'Avec tous les avantages dont bénéficient le troc, cela peut mettre fin au chômage dans les wilayas du Sud", a souligné El-Alaoui. Gasmi a fait remarquer, pour sa part, qu'à partir de la production de régions riches en potentialités agricoles, comme celle de Tazrouk (à 3 heures de voyage de Tamanrasset), des petites unités de production de jus, confiture et autres pourraient être créées pour les besoins locaux et régionaux. C'est également le cas pour le cheptel vif en provenance des pays frontaliers. Abattage et conditionnement pourraient en être réglementés dès In-Salah, propose le directeur du Commerce.
Pour rappel, à l'occasion de l'Assihar, il y a un enrichissement de la liste des produits autorisés à l'échange avec le Mali et le Niger, par l'arrêté interministériel de décembre 1994 pour quatre wilayas de l'extrême-Sud (Illizi, Tindouf, Adrar et Tamanrasset). Du côté du Niger et du Mali (absent cette année en raison de la situation qui prévaut dans ce pays), des fruits exotiques (ananas, mangues, noix de coco, kiwis) et des légumes (oignons, ignames), des viandes (cheptel vif), des épices et parfums, du thé, du henné et des produits cosmétiques, des arachides et des tissus variés, sont échangés contre des dattes sèches, sel, des articles de literie et tapis, des objets en plastique, des articles électroménagers produits ou montés en Algérie. Selon le principe du troc, chaque commerçant a le droit de faire sortir une quantité de produits dont la valeur est équivalente à celle qu'il a faite entrer, exonérée de toute taxe douanière, a-t-on expliqué. Une commission composée de représentants de l'administration des impôts, des Directions du Commerce, des Douanes et de l'Agriculture, ainsi que les services vétérinaires, évalue les produits importés et en établit la liste qui sera visée par le wali, ont ajouté les mêmes responsables. A titre indicatif, l'exercice 2010 a enregistré l'entrée de 1.211 tonnes d'arachides du Niger et 70,75 tonnes d'arachides du Mali, ainsi que 67,75 tonnes de mangues du Niger et 27 tonnes de mangues du Mali, selon les chiffres communiqués par la Direction du Commerce de la wilaya.
Le vaste espace des régions frontalières du sud du pays avec les voisins africains pourrait constituer, en fait, une occasion importante pour développer un réseau de libre-échange dans cette immense région désertique, dont les coutumes et les us sont complémentaires.
Il existe, donc, une interdépendance entre ces pays concernant les échanges économiques, notamment pour ce qui est du commerce de troc, ou l'ouverture de nouveaux horizons économiques dans le sud algérien qui arrangeraient et favoriseraient la circulation des marchandises et des biens.
En effet, le troc, vieille tradition de commerce et d'échanges divers entre l'extrême sud algérien et les pays frontaliers, peut ouvrir "de nouveaux horizons économiques et jouer un rôle effectif dans le développement du sud algérien", ont déclaré des cadres locaux du secteur en marge de la tenue du 33e Assihar de Tamanrasset.
Selon les responsables de la Direction du commerce et de la Chambre de commerce et de l'industrie, MM.Dridi Gasmi et El-Alaoui Aoufi respectivement, la vieille tradition de commerce et d'échanges divers (troc), qui existe entre l'extrême-sud algérien et les pays frontaliers, et qui atteint un pic annuel lors de l'Assihar de Tamanrasset, "peut et doit ouvrir de nouveaux horizons économiques sous peine de se voir réduite à une simple survivance culturelle", rapporte l'APS.
Réglementé par l'arrêté interministériel de 1994, le troc, pratique commerciale autorisée sur quatre wilayas de l'extrême-Sud (Adrar, Tamanrasset, Illizi et Tindouf), a, en effet, selon les deux responsables, perdu de son importance économique depuis la création de la Caisse de péréquation des frais de transport.
En effet, les produits des autres régions d'Algérie, arrivant en abondance et proposés à des prix raisonnables, ont fortement amoindri l'impact économique de l'Assihar sur la consommation locale, a-t-on souligné.
Cependant, selon El-Alaoui et Gasmi, l'Assihar de Tamanrasset, où des quantités de fruits exotiques à maturité et de cheptel vif (ovins, bovins et camelin des pays frontaliers) sont écoulées au détail, peut permettre le lancement d'infrastructures de transformation et de conditionnement de toutes ces marchandises, dont une grande partie est perdue en l'absence de ces infrastructures.
C'est la création d'une véritable zone industrielle que proposent là les responsables de la CCI et de la Direction du commerce de la wilaya. "La création de ces PME/PMI a déjà été proposée par le Calpiref (Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et à la régulation du foncier), dans le cadre des projets soutenus par l'ANDI (Agence nationale pour le développement des investissements) et des différents dispositifs de crédits prévus pour les jeunes chômeurs, a-t-on noté.
Objectif : Résorber le chômage dans la région saharienne
‘'Avec tous les avantages dont bénéficient le troc, cela peut mettre fin au chômage dans les wilayas du Sud", a souligné El-Alaoui. Gasmi a fait remarquer, pour sa part, qu'à partir de la production de régions riches en potentialités agricoles, comme celle de Tazrouk (à 3 heures de voyage de Tamanrasset), des petites unités de production de jus, confiture et autres pourraient être créées pour les besoins locaux et régionaux. C'est également le cas pour le cheptel vif en provenance des pays frontaliers. Abattage et conditionnement pourraient en être réglementés dès In-Salah, propose le directeur du Commerce.
Pour rappel, à l'occasion de l'Assihar, il y a un enrichissement de la liste des produits autorisés à l'échange avec le Mali et le Niger, par l'arrêté interministériel de décembre 1994 pour quatre wilayas de l'extrême-Sud (Illizi, Tindouf, Adrar et Tamanrasset). Du côté du Niger et du Mali (absent cette année en raison de la situation qui prévaut dans ce pays), des fruits exotiques (ananas, mangues, noix de coco, kiwis) et des légumes (oignons, ignames), des viandes (cheptel vif), des épices et parfums, du thé, du henné et des produits cosmétiques, des arachides et des tissus variés, sont échangés contre des dattes sèches, sel, des articles de literie et tapis, des objets en plastique, des articles électroménagers produits ou montés en Algérie. Selon le principe du troc, chaque commerçant a le droit de faire sortir une quantité de produits dont la valeur est équivalente à celle qu'il a faite entrer, exonérée de toute taxe douanière, a-t-on expliqué. Une commission composée de représentants de l'administration des impôts, des Directions du Commerce, des Douanes et de l'Agriculture, ainsi que les services vétérinaires, évalue les produits importés et en établit la liste qui sera visée par le wali, ont ajouté les mêmes responsables. A titre indicatif, l'exercice 2010 a enregistré l'entrée de 1.211 tonnes d'arachides du Niger et 70,75 tonnes d'arachides du Mali, ainsi que 67,75 tonnes de mangues du Niger et 27 tonnes de mangues du Mali, selon les chiffres communiqués par la Direction du Commerce de la wilaya.
Le vaste espace des régions frontalières du sud du pays avec les voisins africains pourrait constituer, en fait, une occasion importante pour développer un réseau de libre-échange dans cette immense région désertique, dont les coutumes et les us sont complémentaires.


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